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TUAMOTU,TAHITI

lundi 27 septembre 2004, par Admin

Trois journées de mer paisibles de Nuku Hiva à Manihi, premier atoll des Tuamotu sur notre route. La houle est longue et régulière, le vent de travers gonfle généreusement les voiles, nous filons plus de sept nœuds sans efforts, ne nous rappelant pas avoir connu autant de confort depuis notre départ.

L’extrémité Ouest de Manihi se laisse soudain apercevoir, à moins de 5 miles. Nous longeons l’atoll avec le flot jusqu’à la passe, où le courant nous porte fermement dans le lagon. Les fonds qui remontent à grande vitesse inquiètent Quentin et Gaëtane, postés en vigie au balcon avant. Soudain l’eau bouillonne et écume comme un torrent en crue, le paysage défile à toute allure, puis tout cela se calme, la tension retombe, nous écarquillons les yeux pour repérer les “patates“ en nous déhalant au moteur vers d’autres bateaux, estimant que s’ils sont ancrés là, c’est probablement un bon mouillage.

Tuamotu, l’Archipel Dangereux. Cette réputation sinistre exacerbe nos sens, nous sommes plus attentifs que jamais, tous les ans quelques voyages au long cours se terminent prématurément dans les parages.
Les anneaux coralliens sont trompeurs, toutes les passes ne permettent pas d’y pénétrer, et elles ne sont pas toujours très larges.
Les épaves de voiliers qui bordent certaines de ces entrées et la houle qui y déferle parfois ajoutent une lourde touche de réalité aux rumeurs. Mais comme pour toute chose inconnue, puis découverte, puis apprise, l’appréhension s’efface rapidement, cédant la place à la vigilance. Il y a quelques années, c’est parce que les bateaux n’avaient pas de GPS et parfois pas de moteur qu’ils faisaient naufrage, aujourd’hui c’est l’inverse, les skippers qui font trop confiance à la technologie sont les plus vulnérables.
Dans cette zone où les géographes n’arrivent pas à se mettre d’accord pour localiser les îles, seule la navigation à vue est sure.

Les Tuamotu, c’est aussi le pays de Patates ! Une patate, c’est une colonne de corail qui se dresse vers la surface, sans toutefois la dépasser, ou très rarement. Cela s’étend sur un à cent mètres de diamètre, et la seule chose qui permette de la déceler, c’est l’observation.
Comme ses parois sont verticales, le fond rejoint la surface sans transition, le sondeur ne nous est donc d’aucune utilité. Pour discerner les patates, il faut observer les variations de couleur de la mer, qui passe du violet au brun clair pour les patates dangereuses, affleurantes, ou du violet au turquoise, pour les platures de corail et de sable au dessus desquelles on peut (peut être) passer.
Les nuances entre ces deux exemples sont ce qu’il faut apprendre pour naviguer dans les lagons. De plus, elles ne sont visibles que lorsqu’on a le soleil dans le dos, ou à la verticale. Il faut donc prévoir ses navigations dans les lagons en fonction de l’heure solaire, naviguer vers l’Ouest le matin, vers l’Est le soir, jamais la nuit.
Si on ajoute que les entrées et sorties par les passes ne peuvent se faire qu’avec le courant dans le bon sens, il faut aussi intégrer les horaires de marée au programme pour ne pas devenir ce que nous avons nommé un “potato killer“.

Ainsi, le premier que nous ayons vu, un magnifique ketch de seize mètres, battant pavillon américain, s’est d’abord vu refouler par la marée descendante à l’entrée de la passe, puis, ayant forcé le courant grâce à son moteur surpuissant, est entré dans le lagon au maximum de sa vitesse, pressé sans doute de jeter l’ancre (près de nous, estimant que “s’ils sont ancrés là, c’est probablement un bon mouillage“)
Evidement, une patate s’est jetée sous sa coque, faisant bondir le fier esquif de 8 à 0 nœuds en moins d’une seconde. J’imagine les yankees, furieux et honteux, proférant malédictions et injures à l’encontre des frenchies, qui ne balisent pas les écueils dans leur eaux. Pour preuve, ils nous regardent de travers et ne nous saluent pas. Ils quittent le mouillage le lendemain, au ralenti.
La mer punit les marins orgueilleux, comme chacun sait.

Profil bas donc, nous mouillons dans une eau assez claire pour voir l’ancre posée dans le sable blanc 8 mètres plus bas et je double le mouillage d’une amarre passée autour d’une énorme branche de corail. Si le vent se lève fort de Suet, nous n’aurons pas droit à l’erreur.

Tuamotu, Plat Pays ? Bien que les patates et la platitude puissent évoquer la Belgique, vous n’y êtes pas du tout. C’est platement boisé de cocotiers, l’absence de relief ne permet pas d’apercevoir l’autre coté du lagon, à peine éloigné de plus de dix kilomètres. Parfois le matin, l’horizon rejoint le ciel dans un gris infini vertigineux. C’est désert, bleu, jaune et vert, il n’y a rien à y faire hormis plonger, aller taquiner les poissons, et admirer les coraux, bien qu’hélas on les trouve fréquemment morts, dévastés par les cyclones, el Nino ou la pollution.

Nous passons une petite semaine sur place, les enfants ont une amie de Nuku Hiva qui est là chez ses grand parents, ils nous invitent à un somptueux déjeuner chinois.
Ils sont installés ici depuis plus de trente ans, nous racontent leurs souvenirs des premiers plaisanciers de passage, presque tous illustres à cette époque où ils étaient si rares. Ils nous conseillent de visiter une ferme perlière, ce que nous faisons pour ne pas mourir idiots, et apprendre un peu de l’histoire récente de Tuamotu, pas très édifiante.

Il y a trente ans, début de la ruée vers la perle de culture, dans cet atoll. Tâtonnements héroïques, puis progrès, fortunes, appât du gain, investissements démesurés, pollution des lagons, surproduction au mépris de la qualité, chute des cours, faillites, chômage, désillusions. Les terrains dont le prix avait décuplé reviennent à leur valeur initiale, seuls les petits producteurs artisanaux s’en sortent bien.
De nombreux paumotus, partis vendre leurs perles à Tahiti, en reviennent ruinés, ayant tout flambé, échangé leurs terres contre leurs dettes de jeu ou de bistrot. De plusieurs centaines d’ouvriers de la perliculture, il n’en reste qu’une grosse cinquantaine à Manihi.

Hélas, après ces années fastes, les paumotus ne veulent plus s’échiner à récolter le coprah, les cocoteraies sont à l’abandon, la vie se concentre dans le village de l’atoll, entre murets de béton et citernes à eau en plastique, et des fermes perlières abandonnées rouillent sur leurs pilotis au milieu de l’azur, pendant que le fond de l’atoll digère comme il peut une gigantesque toile d’araignée de câbles, barres de fer, grillages et autres structures métalliques.
On est très loin de l’époque où, avant qu’on apprenne à cultiver les nacres, on les cueillait à la main par trente mètres de profondeur en apnée, atteignant l’abysse lesté d’une énorme pierre que le mousse était chargé de remonter à bord pour la plongée suivante.

L’homme poisson travaillait sur le fond quelques minutes, côtoyant raies géantes et requins citrons, chargeant son panier de nacres deux fois grandes comme la main, rêvant de la perle qui le ferait riche.
Aujourd’hui ses enfants font de l’élevage et jouent au loto.

Le Popa (immigré européen) qui nous raconte tout cela fait partie des pionniers, on sent la fierté qu’il a de nous parler de son aventure perlière, de la ténacité qu’il lui a fallu pour s’ancrer ici, de l’intelligence qui lui a permis de s’intégrer parfaitement aux paumotu.

On sent aussi le plaisir qu’il éprouve à parler avec des gens de passage. Perdu au fond de son lagon, il ne voit pas passer grand-monde, et consacre deux heures à tout nous montrer, jusqu’à son potager hydroponique, dont il est très fier. Faire naître de la vie d’un endroit stérile, c’est forcément gratifiant, même si la “nourriture“ de ses plants de tomates, melons, concombres, haricots, vient par avion de nouvelle zélande. Rien n’est simple sur les atolls.

Hors les perles, seul le tourisme et la pêche permettent désormais de gagner sa vie. Il y a des hôtels de luxe, assez jolis en fait avec leurs bungalows sur pilotis, mais il y règne un parfum d’artifice et de vacuité sans fin. Se sont des enclaves directement connectées à l’aéroport, stériles, aseptisées, sans autre lien avec l’atoll que l’emploi de la population locale.
Les pensions chez l’habitant ont l’air plus intéressantes. Quelques catamarans font du charter, souvent gérés par des navigateurs passés et scotchés ici, rêvant d’une vie idéale sous les tropiques.

Navigations répétitives ; les endroits intéressant les vacanciers n’étant pas si nombreux, les fiers navigateurs se retrouvent enchaînés à un système sans charme, leur idéal suspendu à la merci des ennuis techniques et aux caprices de leurs clients.

On trouve aussi de nombreux clubs de plongée, où des imbéciles développent le “shark feeding“. A force de donner à manger à ces saletés de requins, ceux ci deviennent très familiers, au point qu’on ne peut plus se baigner sans en attirer quelques uns. Déjà quelques rares accidents tendent à démontrer que le requin bouffe de tout, même et peut être de préférence du touriste plongeur. Nous évitons de plonger seuls, et cela devient impensable lorsque nous chassons.

Nous sautons à Ahe, à une journée de Manihi, beaucoup moins touristique. Le mouillage est sympa, dans un port naturel ceinturé de corail, juste devant le village. Une dizaine d’enfants prend le bateau d’assaut, on improvise une garderie un après midi entier, il y a concours de dessins, de plongeons, lecture de bandes dessinées.

Il sont ravis, on est épuisés lorsqu’ils s’en vont, désolés de ne pas avoir pensé à stocker du papier et des stylos pour leur en donner, un peu déçus par deux d’entre eux aux mains chapardeuses. Le lendemain Dimanche, des ados en java viennent nous proposer des perles contre de l’alcool.
On cède sur une bouteille de whisky, sachant qu’il ne faut pas trop leur en donner. Ils adorent se saouler à mort, refusent de boire avec modération. C’est un peu comme aux Marquises, ici les sensations et sentiments ne peuvent être vécus à moitié.
On prend les perles, quand même, en se demandant quelques jours plus tard s’ils ne les avaient pas volées (elles sont vraiment très belles), puis nous apprenons que les ouvriers des fermes perlières sont parfois payés en perles. De toute façon, c’est trop tard pour les remords, nous sommes déjà repartis.

Atoll suivant, Rangiroa, le deuxième au monde par sa superficie. Pour arriver à la bonne heure de marée, nous nous laissons dériver devant Ahé quelques heures, tentant de pêcher des poissons de fond, déjeunant à l’abri de la houle.
A l’aube suivante, encore une heure d’attente devant “Rangi“, nous avons été trop rapides. Enfin nous prenons la passe Ouest, ornée de deux voiliers échoués sur la grève. Nous sommes désormais habitués aux effets de courants et de clapot dans les passes. Nous mouillons dans l’eau claire, fond de sable semé de patates.

Les deux villages sont parfaitement inintéressants, hormis les mini-supermarchés ou nous trouvons quelques légumes frais. Nous espérions aussi pouvoir remplir nos cuves à eau, mais arrivons en période de pénurie.
Aux Tuamotu, on trouve de l’eau saumâtre en grande quantité, puisée dans la nappe phréatique, qui sert à se laver, faire la lessive, et même à la culture hydroponique après correction de son PH. Pour l’eau douce, bonne à boire, il faut attendre les pluies, ou posséder un dessalinisateur. Hors il n’y a pas de dessalinisateur communal à Rangi, et la pluie se fait attendre. C’est finalement madame le maire en personne qui me donnera cent cinquante litres de ses propres cuves, car même la réserve d’eau potable communale est épuisée.
Joli contact qui confirme la réputation accueillante des paumotus.

Pour ne pas me laisser porter mes bidons jusqu’aux quai, à un petit kilomètre des cuves, un gars me prend en stop avec son scooter. En trois aller retour, l’annexe est chargée. Ce problème de pénurie chronique ne semble pas trop gêner les habitants, et les hôtels le résolvent en s’équipant de dessalinisateurs surpuissants.
En connaissance de cause, j’avais commencé par demander à l’hôtel le plus proche du mouillage si je pouvais acheter de l’eau potable, mais, au pied d’une fontaine de marbre glougloutante, la réceptionniste m’a fait comprendre qu’un établissement à 300 euros la nuit se moque de la déshydratation d’un va-nu-pied en voilier.

Il semble qu’ils se moquent aussi des besoins des locaux, à qui il refusent de la même manière. Lorsque rien ne va plus, il faut se rabattre sur l’eau déminéralisée. A un euro le litre, c’est forcément une solution extrême. Nous avons tout de même bien rigolé lorsque Roy, un gentil milliardaire américain en ballade sur son voilier, qui avait passé un accord avec cet hôtel pour recevoir des pièces détachées, s’est fâché d’y être aussi mal traité :“Je vais l’acheter, ce fucking hôtel, et je vais virer tout le personnel“, nous dit il, tout rouge derrière ses moustaches blanches.

Nous traversons l’atoll, une quinzaine de milles tout de même, mouillons face à un motu désert, ou nous débarquons pour aller face au large, admirer les “feo“, d’anciens coraux émergés, découpés par l’érosion, tranchant l’air marin, comme des arbres pétrifiés à feuilles de silex.
Quelques habitations abandonnées, ou parfois entretenues pour y passer le week-end, sont cachées dans les cocotiers, les terrains sont délimités par des canettes de bière vides et divers détritus plastique. L’atmosphère d’abandon hirsute n’incite pas à une visite approfondie, et nous retournons à bord, à cinq cent mètres du rivage, d’où la vue est paradisiaque.
Les plongées sont étonnantes, nous découvrons des sources d’eau douce sous-marines, apercevons de poissons énormes et jamais vus, explorons chaque patate du quartier, coraux multiformes et chatoyants de couleurs étonnantes, anémones abritant mollement leur poissons clowns. D’innombrables grottes, cavernes, tunnels et passages secrets abritent une vie tourbillonnante. Plantés ici et là dans le corail, les bénitiers semblent nous regarder derrière leurs grosses lèvres boudinées, turquoise ou bleu de prusse.

Puis nous retraversons le lagon pour déjeuner sous le vent d’un motu de 30 mètres carrés, orné d’un bonzaï accroché à une touffe de corail, dont on nous a dit que les fonds étaient magnifiques. Petite déception ; coraux morts, requins insistants, mais je rapporte la ration de protéines du jour en fléchant quelques poissons rouges sous leur nez. Retour au mouillage d’arrivée, pour la plongée dont tout le monde parle ;" la plongée dans la passe".

Nous remontons jusqu’à l’embouchure, en début de flot, et nous jetons à l’eau, reliés à l’annexe par un long bout. Le courant nous porte à l’intérieur à deux nœuds, nous sommes suspendus dans l’eau comme un parapentiste sous sa voile. Le paysage sous-marin défile sous nos yeux, les dauphins viennent nous saluer, d’énormes balistes timides se carapatent, sensations inoubliables, à donner envie de se laisser pousser les branchies.
Un tourbillon nous dépose prés d’un motu, l’endroit s’appelle “l’ Aquarium“, évidemment parce qu’il est farci de poissons. Ils sont tellement habitués aux plongeurs qu’ils se laissent approcher, nous nageons dans les bancs, dans un fluide vivant et nerveux, nous saluons les concierges de telle ou telle patate, qui sortent leur museau multicolore à notre passage,

Hélas ces escales un peu courtes nous donnent peu d’occasions de rencontrer les habitants, qui sont généralement moins communicatifs qu’aux Marquises. Nous y avons rencontré des Popas ancrés là depuis trente ans et plus, qui refuseraient de vivre ailleurs, ce qui tend à prouver qu’il y règne un charme que nous n’avons pas senti. Nous quittons les Tuamotu avec une vision que nous savons partielle, contents d’y être passés, mais pas émerveillés.

Nous voilà à Papeete, qui fait semblant d’être une capitale. A part du pinard tout juste correct il n’y a rien à y acheter à des prix normaux, et ce qui nous manque n’est pas disponible. J’exagère un poil, mais pas tant que cela. Vivre ici, pour se stresser dans le bruit et les vapeurs d’hydrocarbures, c’est un non-sens.
Nous sommes au mouillage devant une marina, dans trois mètres d’eau turquoise.
Le lagon est limpide à certaines heures mais ça doit être chimique, pas un poisson n’y met la queue. A la marina “Taïna“ l’eau potable est gratuite mais l’accueil est redoutable et le service minimaliste. Au mouillage, quelques bateaux de passage et de nombreuses ventouses flottantes. Tahiti est un piège, on s’y arrête pour refaire la caisse du bord en y trouvant du travail, on se retrouve avec une voiture pour se déplacer dans les embouteillages, tous les frais d’un sédentaire et les emmerdements du bateau, qui vieillit et prend vite une allure d’épave sur laquelle personne n’envisagerai le moindre voyage.
Prendre l’annexe en costard, pour arriver à demi trempé au boulot parce qu’une vedette vous a rasé le tableau arrière à toute vitesse, c’est un peu ça le charme du bateau ventouse. Du coup, beaucoup de ces gens là doivent développer un complexe face aux vagabonds que nous sommes, ils nous tournent ostensiblement le dos.

Malaise ! Le seul intérêt de l’endroit est d’être situé à quelques minutes à pied d’un super marché et d’une station de “trucks“, sorte de d’autobus en bois construits sur des petits camions, qui nous mènent en cahotant au centre ville pour pas cher et dans l’ambiance locale.
Tout cela est un peu brutal après le calme absolu des Tuamotu, mais c’est un passage obligé ; récupération des cours du Cned, révision médicale et dentaire, approvisionnement en vivres, en livres (on a dévalisé une librairie, enfin, c’est plutôt la libraire qui nous a mordu le compte en banque), préparation du bateau au pacifique sud, où de grosses vagues font parfois prendre l’air à la quille.

Horus est désormais équipé d’un émetteur récepteur BLU, qui permet de recevoir des cartes météo et de communiquer à grandes distances avec d’autres bateaux ou stations terrestres. Je l’ai trouvé d’occasion en “faisant“ les pontons de la marina, échangé contre deux jours de travail sur le bateau qui s’en séparait. Il faudrait aussi changer les batteries, remplacer l’annexe, mais le coût des choses est tel, et l’ambiance si peu engageante ici que nous nous organisons pour faire durer, jusqu’en Nouvelle Zélande où les prix sont paraît il plus raisonnables.

Les nouvelles de l’hexagone (et du monde) par les flash de France Inter sur Radio Polynésie sont déprimantes. On reçoit, de ce bout du monde, toutes ces infos désordonnées et incohérentes comme un inventaire à la Prévert ou à la Boris Vian. Gesticulations des politiques, fureurs et violences, radicalisation, sportifs d’opérette, uniformisation de la pensée par uniformisation de la consommation.
Heureusement pour nous, le port des voiles est encore autorisé !

Voilà pile un an que nous avons quitté Port Tudy, le compte à rebours nous y ramenant est commencé, on se projette en avant en se demandant dans quoi nous allons retomber.
On se réconforte en pensant à Groix, où c’est forcément différent. On fête cet anniversaire à bord avec des amis, autour d’une énorme pièce de bœuf néozélandais, délicieuse, et en testant les bordeaux du supermarché, avec la modération de rigueur, c’est à dire pas trop rigoureuse.

Il est temps de retrouver des contrées moins civilisées. Après quinze jours oubliables, nous quittons le lagon par une petite passe où des dizaines de surfeurs défient la houle qui gronde sur le récif. Devant nous Mooréa, magnifique dans le feu du soleil couchant, et demain d’autres horizons…

Alex...

Commentaires

  • tu es d’ou toi ?
    pense tu que ce que tu as dit est un réel plaisir de le lire ?

  • vous croyez pas que vous exagérez un peu !!! Comment pouvez faire des critiques sur Tahiti et ses îles . Ce n’est pas à vous de dire des choses pareilles même si elles sont réelles . On vous a demandé votre opinion ?
    Je suis actuellement étudiante à Bordeaux et tahitienne de chez tahitienne ; vous vous en doutez bien qu’il n’y a pas plus critique que ce que vous avez écris . C’est dommage vous auriez pu aborder les problèmes existants sous un autre angle , faire le rapport avec la politique du territoire par exemple . Mais au lieu de cela , vous vous êtes contentez de faire du descriptif inintéressant ."les jeunes adorent se saouler ( à Ahe ) " , c’est une réalité certes mais c’est évidemment plus facile pour vous de le dire comme ça !!!!
    Moi qui suis originaire de cet Atoll , ce que vous décrivez est vrai mais vous le dîtes d’une façon qui me donne droit de contester cet article . Dans votre article , on croirait entendre quelqu’un qui a trouvé ce voyage en Polynésie très NUL . Si c’est le cas ne l’écrivez pas parce que vous devez être bien le seul à le faire , c’est navrant ....je suis depuis pas très longtemps en France et je peux vous dire que s’il y a bien des choses à en dire je pourrais vous en faire tout un roman ....
    Une dernière chose , je suis bien navrée que la Polynésie vous aient accueillis dans ses beaux lagons et auprès d’habitants de ses îles . je suis encore plus navrée pour eux de la façon dont vous les décrivez !

  • abstenez vous d’écrire ,ni la forme ni le fond de votre article n’a de sens et surtout voyagez là ou ça vous plaira dorénavant .

    Moehara
    moe.quik@caramail.com

    • ce n est as en passant deux jours sur un atoll ou une ile que l on peut se lancer dans des affirmations aussi simplistes des choses .il faut vivre,travailler sur place et vivre commes les gens vivent et apres on peut esperer avoir une vision objective des choses.
      on croirait lire le meme jugement que font les touristes de passages sur groix.
      le lagon de rangiroa et la cambuse de mama te poe.............ca c est du dream encore faut il connaitre..
      jplsk8 :)

    • faut il ecrire dans le sens du poil pour pas etre censure.
      on croirait lire l huma dans la rubriques raggots de village
       :)

    • ah oui encore une chose
      19 décembre 2004-21:33
      ip :82.253.251.***
      ce n est as en passant deux jours sur un atoll ou une ile que l on peut se lancer dans des affirmations aussi simplistes

      et

      ah oui encore une chose
      20 décembre 2004-21:08
      ip :82.253.251.***
      faut il ecrire dans le sens du poil pour pas etre censure. on croirait lire l huma dans la rubriques raggots de village :)

      la même personne anonyme, non censurée, qui se "répond" elle même ... de mieux en mieux :)

      same player shoot again !

      TM

    • le deuxieme message decoule du premier ce qui signifie que 24 heures apres avoir poste il n y avait rien(serait un dysfocntionnement de l adsl ?)
      mea culpa :)

      jplsk8

    • bonjour

      la page est automatiquement recalculée à chaque message,
      et au pire, un F5 (rafraichir la page) devrait suffire.

      bons commentaires :)

      TM