Accueil > Éditos > NOS RAISONS DE DIRE NON A L’ELEVAGE DE CABILLAUDS

NOS RAISONS DE DIRE NON A L’ELEVAGE DE CABILLAUDS

samedi 22 avril 2006, par AM

* Disparition d’une zone de pêche pour les artisans locaux

* Pollution du site :
- sur l’emplacement de la ferme (sédiments)
- dans un large périmètre de côtes liée au développement des algues vertes
donc atteinte à la beauté de sites remarquables avec incidence inéluctable sur le tourisme

* Aggravation de la disparition des espèces sauvages
(5KG de poissons sauvages nécessaires à la fabrication des farines qui produiront 1 Kg de poisson d’élevage

* Production d’une alimentation dangereuse pour la santé
(ajout d’antibiotiques et autres dans les aliments)

* Contamination des espèces sauvages
- par leur présence autour des fermes, attirés par la nourriture ne restant pas sagement confinée dans les cages

Sans oublier les aberrations qui dénotent la dérive fondamentale de notre système politique actuel :
(Seuls des politiques dispensateurs de subventions peuvent ignorer les conséquences d’une telle décision, ajoutée à celle de l’immersion des boues par exemple, sur le résultat des prochaines élections....)

- Il est scandaleux de vouloir utiliser des fonds publics à cet effet plutôt qu’à protéger les espèces sauvages en danger.
Mais c’est dans la continuité de la politique européenne de la pêche qui préfère envoyer les petits bateaux à la casse et développer la pêche industrielle destructrice de la ressource.
Qui nous dit d’ailleurs qu’on ne retrouvera pas, grenouillant dans cette histoire d’élevage intensif, des profiteurs de la pêche industrielle ?

- Industrie financée notamment par les impôts de ceux qui vont souffrir de sa présence

- Privatisation d’un lieu public au bénéfice d’un entrepreneur privé

- Production d’un aliment juste assez bon pour les personnes financièrement défavorisées

- Risque de voir rester sur zone les installations à la suite de la disparition de l’entreprise qui aura empoché les subventions ; (on a des exemples d’entreprises subventionnées et météores dans le coin....).

- Même s’il semble que l’entreprise concernée par l’enquête publique ait peu de chances de trouver un financement public à la hauteur de ses espérances, n’hésitez pas à signer pour afficher votre opposition à toute forme d’élevage industriel en mer.

Anita Ménard


SIGNEZ LA PÉTITION !

 http://ile-de-groix.info/article.ph...


(source image : http://www.veganimal.info/article.php3?id_article=18 )

Commentaires

  • Peche - L’aquaculture emigre vers le grand large,

    Osha Gray Davidson, Popular Science

    .../... un sujet qui prete a controverse. La plupart des exploitations piscicoles existantes utilisent des cages immergees en eau peu profonde pres des cotes. les dechets, s’ils sont mal geres, risquent de polluer l’eau pres du littoral, creant des "zones mortes" depourvues de toute vie marine et provoquant
    l’apparition de maladies chez les poissons sauvages et d’autres especes.../...

    Les opposants a l’aquaculture en haute mer sont de tous bords et incluent
    des ecologistes, des technophobes, des pecheurs professionnels et des
    specialistes de biologie marine. Leurs positions vont de l’intransigeance ideologique au scepticisme fermement ancre dans la science. "Nous ne sommes pas opposes a l’aquaculture en haute mer", affirme Becky Goldburg, responsable scientifique a l’ONG Environmental Defense. "Ce que nous ne voulons pas, c’est que cette pratique obtienne le feu vert sans qu’il y ait de garde-fou ecologique mis en place."
    "L’aquaculture a une mauvaise reputation aux Etats-Unis", explique Gary
    Loverich, l’inventeur de la SeaStation. "Et non sans raison", admet-il. En 2003, un rapport demande par la Pew Oceans Commission [une fondation renommee] a des experts independants precisait qu’au cours des dix annees precedentes "presque 1 million de saumons atlantiques etrangers [s’etaient echappes] des exploitations piscicoles et installes dans le Pacifique Nord-Ouest", ou ils etaient entres en concurrence avec les especes autochtones. Les maladies et les parasites mortels ont egalement ravagé
    les cages surpeuplees, decimant des exploitations entieres et se propageant
    aux populations sauvages.
    .../... Michael Hirshfield, responsable scientifique a l’ONG Oceana. " ’Il faut des reglementations strictes et exiger de tous ceux qui font de l’aquaculture en
    haute mer de preserver l’environnement", affirme-t-il.
    .../... J’ai profite de mon sejour a Hawaii pour aller voir un ancien bassin a
    poissons vieux de mille ans. Les premiers Hawaiiens ont commence a construire des bassins a poissons il y a deux mille ans.
    Lorsque le capitaine James Cook a debarque a Hawaii, en 1778, il a trouve
    360 bassins qui fournissaient pres de 1 tonne de produits de la mer. Leur faible
    profondeur offre aux algues que mangent les jeunes poissons toute la lumiere
    dont elles ont besoin pour pousser. Ils sont dotes de vannes, avec une ouverture assez grande pour laisser entrer les jeunes poissons, mais trop petites pour les laisser sortir lorsqu’ils ont grossi ou pour permettre aux predateurs d’entrer. Derriere les vannes se trouvent des portes pleines, ce systeme permettant de nettoyer le bassin en le remplissant d’eau a maree haute et en le vidant a maree basse. Avec sa circonference de plus de 1,5 kilometre et ses 35 hectares, He’eia Pond est un modele d’aquaculture durable.

    <http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=61745&provenance=ec
    ologie&bloc=01#

    • L’élevage en mer

      Colin Woodard

      .../... Pour que le secteur de l’aquaculture marine des États-Unis puisse se développer, il devra probablement s’éloigner du rivage, explique Leroy Creswell. « A moins d’élever des mollusques et crustacés, vous n’obtiendrez jamais l’autorisation d’élever des poissons le long de la côte », dit-il, notant la farouche résistance qu’ont souvent suscitée de telles propositions chez les propriétaires côtiers, pêcheurs, plaisanciers et protecteurs de l’environnement. La solution, dit-il, est de s’installer soit à l’intérieur des terres, soit plus au large.
      _Les nouvelles techniques de fabrication de cages - perfectionnées en grande partie par des chercheurs de l’Université du New Hampshire - permettent d’élever des poissons et des mollusques et crustacés dans des cages entièrement fermées, ancrées à neuf ou dix mètres de profondeur, en-dessous des remous de surface et de la coque des navires. Ces cages étant placées en eau profonde et soumises à de forts courants, les déchets et autres polluants des fermes marines ne peuvent, d’après les chercheurs, atteindre des concentrations dangereuses, contrairement à ce qui se produit dans les baies et les eaux côtières plus calmes, ce qui rend l’élevage plus viable. Ces solides cages devraient empêcher les poissons de s’échapper et, gérées et surveillées par des bouées d’alimentation automatisées, elles semblent présenter un bon rapport coût-efficacité.
      Le fait de faire manger à des espèces carnivores de plus petits poissons suscite également certaines inquiétudes quant à la santé humaine. Il est ressorti d’études récentes que les poissons d’élevage de certaines origines avaient une teneur plus élevée en produits chimiques que les poissons sauvages, certains de ces produits chimiques, principalement les diphényles polychlorés, étant des carcinogènes connus ou présumés. Il est possible que les poissons d’élevage que l’on nourrit de ces plus petites espèces puissent contenir ces substances chimiques en plus grande quantité. Les instances de réglementation des États-Unis ont conseillé aux femmes enceintes et aux mères qui allaitent de limiter leur consommation de certaines espèces de poissons d’élevage et ont en outre indiqué que l’on pouvait réduire l’absorption de ces substances chimiques en ne mangeant pas la peau ni le gras de ces poissons. Des recherches plus approfondies devraient être menées prochainement sur ces questions.

      Face aux inquiétudes que suscite l’impact sur l’environnement de l’aquaculture, Rebecca Goldburg reconnaît que les fermes marines au large des côtes présenteront moins de risques que les exploitations côtières, mais elle redoute que ces centres d’élevage en mer ne prennent des proportions qui soient nuisibles à l’environnement. « A n’en pas douter, le modèle de production aquacole [au large des côtes] va ressembler à l’élevage des poulets et des porcs que nous connaissons aujourd’hui, où vous entassez beaucoup d’animaux dans un seul endroit et leur donnez beaucoup de farines animales », dit-elle. « Allons-nous instaurer l’équivalent d’une nouvelle industrie porcine [à l’échelle industrielle] à cinq kilomètres de nos rivages ? »
      http://usinfo.state.gov/journals

    • Les autres phases de l’élevage de la morue(reproduction, sevrage et grossissement) doivent également être contrôlées et fiabilisées. L’espèce est sensible à différentes pathologies telles que la nodavirose (Merritt 2003) ou la septicémie hémorragique virale (Dixon et al 2003). Enfin, un schéma de sélection génétique doit être mis en place.
      http://www.inra.fr/productions-animales/

      ANTIBIORÉSISTANCE DES BACTÉRIES ASSOCIÉES AUX POISSONS DÉLEVAGE
      L’aquaculture contribue de plus en plus à la production globale de poisson, crustacés et mollusques. Le développement des maladies infectieuses dans les élevages et l’utilisation massive des antibiotiques pour les limiter deviennent préoccupants. En effet, la dissémination d’antibiotiques dans l’environnement est à l’origine du phénomène d’antibiorésistance qui pourrait, à l’avenir, représenter un coût insupportable pour le développement de l’aquaculture lui-même mais aussi une menace pour la santé publique.
      http://www.cirad.fr

      Cependant, en Inde, l’aquaculture, la floriculture et l’élevage pour l’exportation sont une forme de développement ni durable, ni même efficace. Dans chaque cas, les produits alimentaires mis sur les marchés d’exportation ont occasionné une destruction d’autres produits alimentaires en quantité supérieure, par détournement des ressources et destruction des écosystèmes. .../...

      L’élevage industriel de la crevette détruit 200 fois plus d’espace que la seule surface des bassins, compte tenu de la salinisation des eaux souterraines, de la pollution des eaux littorales, de la destruction de l’agriculture et des mangroves. Au regard de chaque emploi créé, 15 emplois de subsistance sont détruits. Nous détruisons davantage de production alimentaire en détruisant l’agriculture familiale et des pêcheries que nous ne pouvons en acheter grâce aux revenus générés par l’exportation de la crevette en élevage industriel
      http://www.cap21

      << Selon les experts de l’ONU, l’aquaculture intensive produit : 110 kg d’azote par tonne de poissons produits, 12 kg de phosphore, et 450 kg de carbone. >>
      http://www.bioweight.com/

      Comme toutes les formes d’élevages, l’industrialisation de la pisciculture a conduit à une sélection génétique visant à améliorer le rendement des différentes espèces. Ce processus a été jusqu’à présent naturel, en sélectionnant et en croissant des poissons d’une espèce ayant des caractéristiques souhaitées.

      Certains scientifiques voient toutefois dans les poissons génétiquement modifiés une possibilité d’aller au delà de ce que la sélection naturelle permet. Ils rêvent notamment d’une généralisation des poissons génétiquement modifiés afin d’augmenter la production d’hormones de croissance, ce qui permettrait une croissance plus rapide et plus importante de l’espèce. Ce projet est particulièrement controversé. Outre le problème de santé alimentaire, il représente un risque réel pour l’écosystème des océans. Il est, en effet, impossible de prévoir l’impact qu’aurait l’introduction de tels poissons dans la chaîne alimentaire. On estime que tous les ans plusieurs dizaine de milliers de saumons d’élevages arrivent à s’échapper de leurs fermes et rejoignent leur milieu naturel. En cas de développement d’une pisciculture OGM, quelles seraient les conséquences écologiques de l’impact de ces espèces améliorées ?
      http://www.novethic.fr/novethic/site/

      En Chine, premier pays producteur de poisson, un atelier de "visites" a permis de sensibiliser les membres du programme et des acteurs chinois, à la nécessité de limiter l’élevage industriel d’espèces non végétariennes, car la demande en farine de poisson représente une menace pour les réserves halieutiques.
      http://www.novethic.fr

    • J’aimerais connaître les conditions d’élevage de la pisciculture : les
      poissons sont-ils élevés dans les mêmes conditions que les oiseaux de
      basse-cour ( exiguïté et stress , manque de nourriture pour les poules
      pondeuses ) ?

      Pour l’instant les poissons sont nourris avec du " poisson recyclé " ,
      des recherches sont en cours pour les alimenter en céréales : avez-vous
      des renseignements Seront-ils nourris par des céréales " OGM " ? P

      ar ailleurs , quelles sont les conditions de transport et d’abattage des
      poissons ?

      Le pou du poisson d’élevage est transmis aux poissons sauvages , ce qui
      explique la disparition des saumons sauvages : avez-vous des documents ?

      Par contre , l’eau des piscicultures est vérifié : il n’y a pas de
      déchets toxiques comme chez les poissons sauvages .

      Merci de me répondre . m......rs@free.fr
      http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24799

      *************************************************

      Thalassa avait consacré en 2000 une émission à l’aquaculture en Grèce
      "Farines Amères".
      Ce qui prouve que, même connus, les dégâts de cet élevage n’empêchent pas les faiseurs de fric et les politiques qui les soutiennent de continuer à vouloir empoisonner la planète.
      AM

    • Ecologie.

      par Eliane PATRIARCA - LIBERATION mardi 25 avril 2006.../...

      Choix électoral. Avec 42 infractions à la législation environnementale européenne, la France prouve aussi son dédain pour des thématiques qui font pourtant l’objet d’une vraie prise de conscience dans la population..../...
      43 % déclarent que, pour la présidentielle de 2007, les propositions des candidats en matière environnementale influenceront leur choix.

    • Bonjour

      Je n’arrive pas à me connecter sur le site "www.cap21", suggéré dans le message de 15 heures 28, du 25 avril.

      Est ce dû à une maladresse de ma part ?

      Merci de continuer, à nous communiquer les adresses de sites, aussi utiles à notre information.

      A. Y.

    • Il y a toujours un problème entre production et consommation, pour avoir travaillé en ouvrier de de fabrication et maintenance de machinerie dans l’agroalimentaire pour bovins, ovins, poulets, saumons ... et autres legumes, les normes sanitaires sont drastiques ...iso 9002 9003 ...etc... Les systèmes mecaniques etant là pour améliorer la rentabilité de production, assez souvent au détriment de de ceux et celles qui enpaquetent, découpent, transportent .... pour un S.M.I.G generalement, ceux là mème qui achete au moins cher leur viande ou poisson au supermarché... Y a un blème... Qu’il y ait prise de conscience c’est un pas, le concret du porte monaie à autre force de loi.

      Je vous jure que c’est terrible à entendre la communication du cochon qui, n’ayant pas été electrocuté comme prevu, transmet sa peur, son stress à tous ses congenères... et pourtant j’aime bien le paté en petite boite ronde et bleu en pique nique sur du pain

      Le salaire de la peur

      Foudebassan

    • un petit tour sur google :
      http://www.cap21.net/
      Cap21, parti politique de Corinne Lepage, ex-ministre de l’environnement

    • "le reportage " Farines amères ", dans Thalassa, confirmait des dérapages dans le domaine de l’élevage des poissons."
      espérons que depuis l’époque de ce reportage leschoses sesont améliorées....

    • Remarquons tout de même que s’il faut 5 kg de poisson sauvage pour faire un kg de poisson d’élevage, il en faut 10 à 100 kg pour fabriquer un kg de poisson sauvage !
      Eh oui : Dame Nature ne vise pas toujours à la plus grande efficacité alimentaire !

      La Blennie Baveuse