Accueil > Éditos > La façade se lézarde

La façade se lézarde

samedi 22 décembre 2007, par AM

Commentaires après le "psychodrame" de la dernière réunion du Conseil Municipal

Groix n’est pas la seule commune à être gérée par une équipe qui, pour
solliciter le vote de ses concitoyens, s’est proclamée "apolitique". Cela
permet, parce que le programme n’est pas bâti sur des convictions
collectives, de marier des carpes et des lapins.
Un jour ou l’autre, la belle unité se fissure.

Tout au long de cette mandature, nous avons entr’aperçu les divergences d’opinions des uns et des autres.

Certains très vite ont laissé échapper leur agacement quand il fût, par
exemple, prévu d’empêcher les véhicules de massacrer le littoral. Ils ont également, en passant, stigmatisé le budget de la culture et notamment celui de la médiathèque tout en pleurant misère pour faire restaurer une église.
Des pratiques claniques se faisant jour, à droite comme "à gauche", les
intérêts électoraux des uns et des autres commencèrent à affleurer la
surface de notre lac si apparemment tranquille. Et le lac se transforma en
marigot à crocodiles.
La consigne avait été pourtant fermement précisée : tout se discute en
bureau et lors des réunions publiques, tous le doigt sur la couture du
pantalon !
Les différends se cantonnèrent donc un temps dans ces réunions de bureau.
Puis, insidieusement, des décisions furent prises seulement par le maire et sa garde rapprochée,le premier cercle se rétrécissant au fur et à mesure que l’échéance fatale se profilait.
Et c’est ainsi qu’on a pu entendre mardi le délégué aux finances s’élever contre un recrutement contraire à la décision primitive des élus.

Le précédent secrétaire général se plaignait déjà de ne pas avoir de "cadre B" pour le seconder et regrettait la réticence du personnel en place à acquérir cette promotion par le biais de la formation permanente.
Pourquoi dès lors ne pas avoir recruté ce cadre formé qui aurait correspondu aux besoins de la collectivité ?
Si, comme c’est souvent le cas, il n’y avait pas de candidat, il suffisait de le dire plutôt que pratiquer en catimini.
Mais cela aurait compliqué l’octroi de primes en dehors de tout statut. Les personnels de la territoriale, comme ceux des autres fonctions publiques, sont attachés à des barêmes de salaires garantissant un traitement juste et non le favoritisme à la "tête du client" préconisé par Sarkozy.

Bien évidemment, tout le monde a entendu dans les protestations du délégué aux finances, l’archet du violon slalomant sur la "groisillonnitude" et tout le monde a pensé : "c’est l’époque qui veut ça".
Cela ne valait pas cette accusation indignée de "démagogie dégoulinante".
A chacun la sienne ! Ca s’appelle comment d’avoir détourné le sujet du recrutement d’un cadre B vers celui du remplacement temporaire d’un agent d’accueil ?
C’était embrouiller les esprits dans le même but démagogique : la préparation des élections.
Et que l’adjointe aux affaires sociales, tout aussi choquée par le fait que la décision des élus n’ait pas été respectée, précise que le public n’avait pas à être informé de ces divergences, laisse comme un arrière-goût amer.
C’est comme ça : maintenant, avant de nous faire avaler des couleuvres, on les aromatise à la queue d’artichaut.

Commentaires

  • Des délégués de la liste "Les Elus c’est VOUS !" sont venu défendre leur projet politique et s’exprimer sur la politique menée par l’équipe actuelle ?

    ah non j’suis bête, pas de délégués, surtout pas... pas de conseil municipal non plus ?

    Fañch