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Houuuuuu les boues... Où en sommes-nous ?

dimanche 13 février 2005, par AM

L’actualité concernant les boues nous laisse un peu de répit en attendant de voir ce que vont nous concocter Madame le Préfet et DCN pour les 20 000 m3 que nous ne voulons pas voir immergés.

Une constatation s’impose : celle de la mobilisation du Collectif issu de l’APPPRL de Larmor qui fédère maintenant plus de 20 associations ou groupes, usagers de la mer ou défenseurs de l’environnement, venus de Guidel jusqu’à Hennebont, sans oublier Groix bien sûr. Le fait que Le Préfet ait accepté un délégué de ce Collectif dans le cadre du Comité de Suivi démontre l’importance stratégique de ce groupe.

Autre heureuse constatation (pour les Groisillons) : compte-tenu des courants et des tempêtes plus fréquentes de Sud, les boues ne restent pas là où on leur en a donné l’ordre, mais se dispersent vers le continent (ce qui justifie la mobilisation du Collectif du Kernevel).

Le revers de la médaille est le fait qu’on ne peut nier l’existence d’une opposition à la médiatisation de cette action. Naturellement, D. Yvon a pris publiquement position dans ce sens. Il semble qu’il ait oublié l’action déterminée et salutaire qu’il a menée fin 1999 lors du naufrage de l’Erika. Les maires des autres communes sinistrées lui avaient alors tenu le langage qu’il tient maintenant : "Cette publicité va nuire au tourisme". Nous avions pu constater l’été suivant un afflux de touristes justifiant leur présence par leur amour de l’île qu’ils ne pouvaient abandonner dans le chagrin. Autres temps, autres moeurs ?

On peut même supposer que la campagne politique des opposants (qui aurait conduit si elle avait été majoritairement suivie, à l’immersion des "sédiments DCN") avait débuté dés le vote du Conseil Municipal puisque une bonne part des supporters de l’ex-maire s’est abstenue par la suite de signer les pétitions.

On doit à la vérité de dire que les signatures de quelques commerçants électeurs ou même ELUS de la majorité actuelle n’y figurent pas non plus.

Si des commerçants, artisans, agents immobiliers peuvent être tentés de justifier leur absence de signature par le fait qu’ils ne connaissaient pas suffisamment le dossier, il n’en est certainement pas de même pour les élus !!

Voter contre l’immersion en public devant des électeurs groisillons engage sans doute moins que d’envoyer sa signature chez un préfet nommé par un gouvernement UMP.

Il semble plus profitable pour certains d’espérer ménager un avenir politique plutôt que l’avenir des enfants.

Anita Ménard

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