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SAUVETAGE DU BICHE

mardi 8 juin 2004, par Admin

Les adhérents de l’Association "Les Amis du Biche"
ont reçu ces jours-ci l’appel à cotisation pour 2004.
Y était joint le compte-rendu de l’AG et le point
sur la situation du dernier thonier groisillon.

Nous maintenons qu’il est important que le plus grand nombre
réponde au travail fourni par cette équipe de bénévoles
qui essaie de faire oublier par son travail de fourmis que
certains Groisillons ont pu envisager de laisser mourir
une des dernières traces de leur passé que, pourtant, ils revendiquent
quelquefois haut et fort, pour des raisons moins honorables.


LES AMIS DU BICHE
5 rue des thoniers
56590 GROIX
www.biche.asso-fr

Appel à cotisation 2004

Groix le 24 mai 2004

Chers Amis du Biche,
Une étape importante pour notre projet à été franchie en sortant BICHE de
Douarnenez. Ces quelques coups de vent ont renforcé l’équipage et
crédibilisé notre action.

BICHE est désormais au sec à Brest, nous lui ferons une beauté les 5, 12, et
19 juin pour l’exposer à Brest 2004 du 10 au 15 juillet. Les Bénévoles
disponibles pour participer à ces journées d’action peuvent contacter Léon
LE CORRE au 06 26 68 24 51. Nous sommes à la recherche de fournisseurs pour
la boutique tableaux, maquettes, photos, tee shirt etc...

Parallèlement, nous devons mettre en place la convention nous liant à la
Mairie de Groix, relancer les demandes de subventions, les appels au
mécénat, clarifier la position des Musées de France vis à vis du BICHE.

Pour arriver au terme de ce beau projet, refaire naviguer le BICHE à la
pêche au thon, nous avons besoin de votre soutien et de celui de vos
relations politiques, financières, commerciales, industrielles et
techniques. Nous voulons également constituer une banque de donnée sur
l’histoire du BICHE, toutes les informations, documents, archives le
concernant nous intéressent.

Nous vous rappelons que les dons et cotisations aux associations à but
culturel, bénéficient d’un abattement fiscal de 60 % sur présentation d’un
justificatif que nous vous fournirons. Nous vous remercions de vous mettre à
jour de votre cotisation 2004, et vous demandons de faire adhérer vos amis.

Amicalement
Marc MAUSSION

Exemples de cotisation Abattement fiscal
Bastingage 20 euros 12 euros
Bordé 50 euros 30 euros
Membrure 100 euros 60 euros
   
   

COMPTE RENDU
ASSOCIATION " LES AMIS DU BICHE "
5 rue des Thoniers - 56590 - Ile de Groix - www.biche.asso.fr

ASSEMBLEES GENERALES ORDINAIRE ET EXTRAORDINAIRE

L’Association les "Amis du Biche" créée en 2003 en vue de rendre le thonier
dundée de Groix à une vie active
s’ est réunie à l’île de Groix - Salle du Cinéma des Familles, le samedi 3
avril 2004 à 14h30.
Trente cinq membres de l’association étaient présents et cinquante-huit
pouvoirs présentés.

Le président déclare ouverte l’Assemblée Générale Extraordinaire portant sur
la modification des statuts.

Sur mission du Conseil d’Administration William Vogel, propose un toilettage
des statuts pour en simplifier la teneur et en affirmer le caractère
culturel. Les nouvelles formulations visent également à ouvrir droit aux
dispositions fiscales dont peut bénéficier le sponsorat ou le mécénat, et
"toute ressource non interdite par les lois et règlements en vigueur".

Les statuts modifiés ouvrent la porte à d’éventuelles extensions
patrimoniales ou maritimes.

Ces modifications statutaires sont adoptées à l’unanimité à main levée.
Le président clôt l’Assemblée Générale Extraordinaire.

ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE :
Le président Marc Maussion remercie les élus : Denise le Maréchal,
conseillère générale de Groix et Eric Régénermel Maire de Groix ; ainsi que
la famille Leten venue de Gand en Belgique porteuse des archives et des
témoignages directs de l’association des "Frères de la côte" qui avait
racheté et fait naviguer les deux thoniers de Groix : "Mon Rêve" et "Biche"
dans les années 1956 - 60.

Marc Maussion présente le rapport moral, avec Michel Philippe il résume
l’action entreprise :
A l’été 2002 le Musée du bateau de Douarnernez sous l’impulsion du nouveau
Conservateur Pascal Aumasson démarre une politique, en particulier de
présentation des unités dont l’état permet le maintien à flot et l’accès au
public. Le succès de la saison 2003 confirmera la justesse de ces vues.

La coque de BICHE dernier thonier de Groix encore à flot se dégrade depuis
dix ans à Douarnenez, elle a coulé deux fois. La restauration se heurte aux
question de financements bien sûr. En ce qui concerne les interventions
privées, elle pâtit des principes de l’inaliénabilité et de la conservation.
La doctrine officielle coupe court aux perspectives privées envisagées dès
l’arrivée du bateau, d’une remise à la mer après grosse restauration. En
2002, BICHE se trouve exclu des opérations en cours au Musée. Il est estimé
que son état trop dégradé compromet sa flottabilité et interdit tout accès.
Il est donc prévu une mise sur cale à la grande marée de septembre 2002 pour
un relevé stéréotaxique informatisé des cotes de la coque. Celle-ci doit
faire aussitôt après l’objet d’un ensouillage raisonné dans terre-plein
sablonneux de "Pors an Eostic" sur la rive opposée du Port Rhu.

Dans l’urgence, un groupe se structure, qui d’emblée se place dans une
perspective toute autre. Il rejoint la démarche amorcée dans le Morbihan
sous l’impulsion d’Alain Decaux, conseiller interrégional à la culture
maritime. Ce collectif considère que le bateau paraissant voué à la
disparition, toute latitude paraît acquise pour une initiative libérée des
paralysantes contraintes administratives. Le bon sens dicte que la solution
destructive ou du moins d’abandon, quel que soit l’intérêt partiel des
mesures de conservation virtuelle, libère cette épave-relique. L’intérêt
fondamental de ce témoin essentiel et célèbre de la civilisation des côtes
atlantiques paraît de nature à rassembler les énergies et les financements
dans un sens par ailleurs favorable à l’esprit et à la renommée du Musée du
Bateau de Douarnenez.

Une réunion de contact s’y tient le jeudi 19 septembre 2002. Une visite à
bord à flot intervient le 3 octobre 2002 dont compte-rendu par Paul Bonnel
du chantier du Guip qui écrit : "Biche a atteint un point de non retour...
(il poursuit :) on ne pourra bien évaluer l’état du bateau qu’après grutage
permettant de sonder la quille, l’étambot et le bordage des oeuvres vives".

A la demande d’Alain Decaux, le groupe observe plusieurs mois de silence
pendant l’hiver 2002-2003 pour ne pas interférer sur les travaux d’étude et
de réflexion menés par le Musée. Les contacts informels se poursuivent
toutefois au salon nautique.

A partir de février 2003, de multiples relations utilisent un dossier qui
bénéficie de l’expérience et de la documentation du Chasse Marée. Il intègre
les évaluations et devis établis par les chantiers du Guip. La diffusion
d’une soixantaine d’exemplaires commence lors d’une réunion élargie à Groix,
le 22 mars 2003 en présence du Conservateur, de Victor Tonnerre maître
voilier, maire de Larmor-Plage et du maire de Groix Dr. Eric Régénermel.

Les informations recueillies auprès du Conservateur et de Madame Blottière
directrice de la culture au Conseil Régional le 1er avril 2003, objective le
fait que BICHE, malgré le devenir qui lui est réservé, ne peut faire l’objet
d’un abandon administratif pur et simple. On aborde donc la seule évolution
possible du statut du bateau : une dévolution pour usage de musée à musée,
en l’occurence de Douarnenez à Groix. Ceci est de nature à être finalisé par
une convention. La signature en intervient seulement le 21 octobre 2003.

Pour la mise en place du relais associatif destiné à prendre le projet en
main, il s’avère que Groix et le Morbihan, dépositaires éminents de la
tradition germonière sont les mieux placés. C’est donc le 9 mai 2003 à
Larmor-Plage, accueillie par Victor Tonnerre, qu’a lieu l’Assemblée Générale
constitutive de l’association, en présence d’Eric Régénermel. Les élus
restent en dehors des responsabilités associatives directes mais participent
au contact avec les structures politiques et administratives lorientaises,
morbihannaises et régionales. Des personnalités comme Gérard d’Aboville et
Lucien Gourronc apportent d’emblée leur parrainage.

L’action vise donc la réhabilitation du navire et à sa mise en état de
reprendre la navigation hauturière. Le coût d’une telle entreprise
approcherait sans doute celui de la construction d’une réplique. Ce débat
n’est pas évacué, mais la plupart admettent que seule la restitution du vrai
bateau se placerait de façon totalement motivante, d’une authenticité
incontestable, dans la riche histoire régionale de thoniers à voiles,
centrée principalement sur la Bretagne-Sud.

Cette restauration est techniquement possible estime Yann Maufret des
chantiers du Guip, elle doit comporter une étude pièce à pièce des
techniques utilisées par les chantiers, portant la connaissance de l’objet à
son véritable degré de perfection. Le chantier de la gabarre "N.D. de
Rumengel", celui tout récent du coquiller de la rade "Bergère de Domrémy" en
apportent la démonstration.

En fait, la coque supportera la sollicitation de la mise à sec sur la cale
et plus encore sa mise brusquée à la grève. Elle bénéficie d’une structure
renforcée et d’une membrure large au maillage serré, caractéristique des
constructions postérieures à la catastrophe de septembre 1930. Trois
épaisses cloisons correspondant sans doute à des aménagements dès la
construction de cales réfrigérées, raidissent tout cela. Les fonds et la
quille sont en bien moins mauvais état qu’on ne l’avait craint, la tonture
n’est nullement modifiée au niveau des cadènes des haubans du grand mât. La
principale faiblesse comme sur tous les dundees vieillissants gît au
surplomb de la voûte tant que celle-ci n’est pas étayée.

Le conseil d’administration mis en place dès le 9 mai décide de structurer
deux associations complémentaires pourvues de passerelles :
- une première association centrée sur le sauvetage et les techniques de
reconstruction, chargée de l’achèvement du bateau jusqu’à sa mise à la mer.
- la deuxième association essentiellement gestionnaire sur le plan
administratif, financier et comptable, responsable de l’environnement du
chantier et vouée à la prise en main du bateau dès sa mise à la mer.
Les statuts sont déposés le 1er juin 2003 sous les N° 0561009117 et 18 à la
sous-préfecture de Lorient.

Au sein d’une large implication morbihannaise et groisillonne, on envisage
un chantier dont la réalisation sur deux ans au moins doit être une école et
un modèle pédagogique et formateur de jeunes : charpentiers, menuisiers,
aménageurs, voiliers ou mécaniciens. Dans l’emprise en quelque sorte
naturelle et ultramoderne du port de Lorient-Kéroman, ces travaux doivent
s’assortir d’une large promotion et d’une présentation exemplaire au public
 : bateau, tracés, techniques de construction, d’armement, de navigation et
de pêche, histoire économique et géographie humaine régionale de l’activité
thonière sur les côtes atlantiques.

L’achèvement à flot pendant 6 à 12 mois, l’armement et la mise à la mer se
feront au port de Groix dans un environnement bénéficiant des multiples
éléments de présentation de l’"Ile des thoniers".

Toutefois, l’accord est général pour ne pas transférer le problème de
Douarnenez à Lorient au risque de se trouver dans une situation dépourvue de
perspectives, tant qu’une amorce de soutien public et de financements n’est
pas établie.

Au cours de l’été 2003, un travail sur Groix rend public le projet dans le
Morbihan. Françoise Py élabore un logo d’un graphisme et d’un chromatisme
évolutif contemporains tout à fait heureux et durables, repris sur les
produits, dossiers, lettres et enveloppes, affiches, billets ou
autocollants... près de 300 cartes de membres sont placées cette année-là.

Les contacts avec les élus de la région s’établissent : audience le 21
septembre 2003 de Monsieur Jean-Yves Le Drian, alors président de la Cap
Lorient et, depuis Président de la Région Bretagne, à qui un dossier complet
est remis en vue d’examen par ses services. Il est décidé sur son avis
d’élaborer un document mieux ciblé pour la présentation aux élus comme à
d’autres décideurs et acteurs économiques.

Le premier problème est le transfert dans de bonnes conditions. La hauteur
du couronnement exclut la voie routière ; Par mer, un remorquage du bateau
dûment pourvu d’une bâche d’étanchéité s’accompagne d’un contact auprès de
la Marine en vue de la prise en charge du navire par un gros transporteur,
type DHCN qui pourrait charger le bateau en pontée. Accorages sur ber et
travaux pour le transport anticiperont l’installation de la coque en
chantier à Lorient-Kéroman. Cette manoeuvre envisagée de façon
conditionnelle pour fin septembre 2003 ne peut recevoir de début
d’exécution.

Du reste, la convention entre musées et tutelles ne sera signée que le 21
octobre 2003 sous une forme non dépourvue d’ambiguïté. L’approbation (Art.
1) nécessaire de la direction des Musées de France et qui paraît du ressort
du Musée, n’a pas été obtenue faute d’avoir été discutée ni même présentée.

Aux marées de novembre 2003, l’association n’est pas en mesure d’évacuer le
bateau du Port-Musée qui ne peut plus le garder à flot. Le conservateur,
après une ultime réunion où l’on constate les désaccords entre les
intentions, les moyens de l’association et les nécessités du Musée, néglige
l’ultime demande : mise en dépôt pour trois mois sur la cale (d’ailleurs
inutilisée tout l’hiver) où les relevés informatiques avaient été faits. Il
élude la proposition d’une véritable expertise contradictoire et, le cas
échéant, du conditionnement du bateau : entretoisement, étanchéité, etc...
pour transport ultérieur à Lorient et il décide la mise en grève le lundi 24
novembre.

Après réunion d’urgence du conseil d’administration, l’association, sur
demande du maire de Groix, désireux d’obtenir cette expertise autonome et
détaillée, en vertu de l’Article. 3 de la convention, décide de placer le
bateau sur la dite cale de Port Rhu. Cette opération est interrompue par les
autorités, fortes de l’Article 4 de la convention.

Dès le lendemain, à la marée nocturne du matin, elles font procéder par le
personnel du musée à l’échouage du bateau avec une erre maximum sur la
grève, l’étrave à un mètre du talus. En fait, la coque s’accore au jusant
sur les membrures et varangues d’une épave sous-jacente, ne se couche pas,
ne se remplit pas, ne se déforme pas et résiste. Le soir même, après de
laborieuses négociations, l’association est autorisée à fixer le bateau dans
cette position à l’aide de chaînes frappées aux épaves voisines. les lieux
sont frappés d’une interdiction officielle d’accès pour des raisons de
sécurité. Par autorisation spéciale, après de longues discussions,
l’association pourra mener à bien plusieurs journées de nettoyage et de
stabilisation au cours de l’hiver 2003-2004.

Le remue-ménage favorise une prise de conscience, médiatique, maritime et
aussi des autorités culturelles qui après en avoir longtemps éludé la
demande reçoivent le président le 23 mars 2004 à Rennes. Les Musées de
France et la DRAC sont à l’évidence confrontés à propos du BICHE à des
problèmes inhabituels. Un nouvel examen du dossier et de la convention est
prescrit.

Le 26 mars, le Conseil d’administration prend la décision de faire un pas
dans l’action. Pendant l’Assemblée Générale, les travaux pour enlèvement
sont en cours, sur commande aux chantiers du Guip en vue d’une remise à flot
le 6 avril après travaux d’étanchéité et de consolidation. Un
conditionnement par bâche d’étanchéité faite sur mesure par la voilerie
Berra (bâche qui sera utilisée pour abriter le chantier ultérieur) précédera
le remorquage dans un premier temps à Brest pour être gruté aux chantiers du
Guip donc en plein coeur de la fête de Brest 2004. Il est prévu que le
transfert concerté sur supply-ship pour Lorient-Kéroman intervienne pendant
l’été 2004.
(Voir en addenta la suite des événements)

Le président rappelle les multiples réunions, diffusions, création du site
internet qui nous ont permis de rencontrer par exemple la famille Leten de
Gand et la transmission de dossiers jusqu’au niveau européen. La collecte
d’archives : témoignages, interview, photos et films se poursuit.

- Mme Le Maréchal, conseiller général, "demande le chiffrage de l’opération
 : autour d’un million d’euros. Elle recommande de ne pas sous-estimer les
montants car les subventions pouvant en découler (sous toutes réserves) ne
sont pas actualisables."
- Laurent Berthomier, trésorier : "Les contacts avec les intervenants privés
de haut niveau ne peuvent se faire décemment que lorsque la coque aura
échappé à sa situation et aux formulations péjoratives : épave, relique,
pourrir, vasières, etc... bien assez utilisées par trop de responsables."
- William Vogel : "La mise en condition sur un site renouvelé à Brest puis à
Lorient permettra de dégager l’horizon et d’évaluer les devis d’exécution et
le montant des travaux de façon contradictoire sous l’autorité d’un expert
reconnu."
- Michel Bellion :"Il ne s’agit pas d’une démarche mercantile ou
industrielle mais d’une action en quelque sorte éthique appelant le public à
participer à une résurrection et non à une construction, celle d’une
réplique en l’occurence."
- Eric Régénermel, maire de Groix, "convient que les prix d’une construction
neuve est du même ordre mais ne serait pas profondément inscrite dans
l’histoire groisillonne et atlantique. Il s’agit, en l’espèce, d’un chantier
qui doit être exemplaire de formation et d’insertion."
- Marc Maussion, président : "Ce chantier-école modèle sera grevé de la
nécessité d’un encadrement de formateurs, fonctionnement différent d’une
construction industrielle. En sus, il faudra pas à pas se plier aux
exigences d’une perfection culturelle et intégrer les légitimes
prescriptions de notre époque en matière de sécurité. Il y a là un travail
original mais passionnant de réflexion et de synthèse à mener."

Le rapport moral est approuvé à l’unanimité à main levée.

RAPPORT DU TRESORIER POUR L’EXERCICE 2003

Le trésorier remercie les bénévole dont l’action fait que les frais de
prises de contacts, voyages, courriers et affranchissements sont presque
négligeables.

Recettes :
Pour un total de 11.762 Euros, elles comportent les cotisations des adhérents
qui se sont comptées à 267, l’Association a reçu 5.000 Euros de dons de quelques
personnes physiques ou morales dont le dirigeant de la Société Auray Pneus
et la Compagnie morbihannaise de Navigation qui, du reste, nous a honorés du
tarif "association insulaire" pour notre réunion à Groix.
La trésorerie a bénéficié de la vente de l’ouvrage fondamental de Dominique
Duviard grâce à son fils William.

Dépenses :
Elles ont concerné la réalisation, la diffusion des logos et dossiers pour
un total de 1.522,01 Euros auxquels il convient de rajouter 498,82 Euros engagés en
2003, payables sur l’exercice 2004.

Le solde comptable est de 9.741,17 Euros au 31 décembre 2003. Il sera affecté
aux dépenses de mise à flot du bateau et de remorquage, en accord avec la
décision du C.A. du 26 mars.

Le rapport financier est adopté à l’unanimité à main levée

Le trésorier propose un budget annuel de 290.000 Euros pendant quatre ans,
estimation bien sûr approximative mais par rapport à laquelle l’association
demandera aux référents de s’engager.

- Michel Philippe, secrétaire : "Des études et des actions passionnantes
restent à mener. Il faut que la réalisation à propos d’un navire exemplaire
soit elle-même exemplaire. L’enjeu est à la mesure de l’intérêt vigilant que
lui portent les adhérents qui se sont manifestés, citons avec nos amis
Leten, la famille Chauffeteau, constructeurs émérites de dundees dont BICHE
aux Sables-d’Olonne, Monsieur Le Port, d’Auray-Pneus, ancien et dernier
mousse du dernier dundee d’Etel en 1958 l’"Etoile de France".
L’activité à la mer comportera bien sûr les accès grand public, à des voyages au thon ou à des navigations et participations aux manifestations
maritimes de toute la côte atlantique. De façon plus ciblée, la navigation
visera aussi à donner le goût de la pêche aux jeunes et participera à
l’éveil de ces marins dont les côtes de France ont besoin, en relation et en
promotion des Ecoles de Pêche et de Navigation."

Marc Maussion, président propose le plan d’action 2004 :

- déplacement du BICHE à Brest, clarification de sa situation
- dynamiser l’association et présentation autour de fêtes de Brest
- dossiers de demandes de subvention et contacts avec sponsors et mécènes
- rapatriement du BICHE à Lorient-Kéroman au cours de l’été
- mise en place du chantier-école
- budget 204 à évaluer au quart du budget global soit 288.000 Euros
essentiellement affectés aux approvisionnements : marchandises, bois,
etc...nécessaires au chantier.
BICHE qui reste un bien inaliénable bénéficiera d’une convention de dépôt
dont le délégataire (l’association en l’espèce) sera légitime à intervenir
auprès des instances officielles ou privées.

- moyens : rechercher des bénévoles pour mise en place d’une pyramide
efficace. Jeff Wagner, coopté au sein du C.A. y est confirmé par l’A.G.

Ces propositions, décisions et plan d’action sont adoptés à l’unanimité

Grâce au site internet, l’association a établi un contact passionnant avec
la Fondation Bernheim de Bruxelles, l’Association des Anciens Etudiants de
l’Université Libre de Bruxelles et le groupe Pro Peyresque. Elle retrouve
les suites de l’action des "Frères de la Côte" et de Mr et Mme SMETS,
acheteurs de BICHE qui a navigué comme bateau-école pour les étudiants
belges dans les années soixante.

Monsieur Charles LETEN présente le film tourné grâce à son père Henri
Leten, commodore du Club belge des "Frères de la Côte" lors de
l’acquisition, de l’armement, du voyage et de la perte du dundée "Mon Rêve".
Mme Leten, témoin et surtout équipière de ces aventures nous honore de sa
présence. Ce document couleur s’avère d’une qualité filmographique
inattendue. Il est en plus exceptionnel sur le plan maritime et humain. Les
contacts et les portraits des belges issus de la plaisance, de la population
groisillonne et des marins du bord sont de grands moments encore proches, et
désormais historiques. L’ensemble constitue une pièce de qualité
documentaire essentielle mais aussi d’une humanité émouvante et tout-à-fait
primordiale dans la filmographie groisillonne.
A Zeebruge, "Mon Rêve" se plante sur une épave mal balisée (la guerre est
encore proche) et coule... Quelques semaines après les Smets prennent la
route et viennent à Groix... ACHETER LE BICHE. La suite belge et
anglaise... puis douarneniste est une autre histoire. Notre but est de la
poursuivre.

Pour compte-rendu
Le Secrétaire : Michel PHILIPPE

La suite des événements, si elle n’appartient pas au compte-rendu de l’a.G.
s’inscrit dans la logique des faits.
L’enlèvement du bateau s’est avéré laborieux sur le plan pratique et
maritime. Le courage, l’effort et l’organisation ont permis le démontage des
épaves devenues nuisibles. C’est souvent avec les doigts ou de petits outils
qu’un travail de fourmi a permis de modifier l’assiette du bateau par le
creusement d’une souille de plus de cinquante centimètres de profondeur,
dans un sol de cailloux et de sable vasard.
Pendant ce temps, l’abord technique et sain des problèmes administratifs
s’avérait impossible. Les obstacles sur ce plan nous ont été distillés un à
un à partir du statut de l’épave redevenant "objet flottant" susceptible
d’être remorqué et qui redeviendra navire. La mise à flot du 7 avril se
heurta quelques minutes avant la marée à une interdiction, renouvelée le
lendemain alors que le coefficient ayant diminué et les vents tourné, la
mise à flot ne paraissait encore pas impossible.
C’est par un coefficient plus faible de 105 heureusement renforcé d’une
dépression atmosphérique que BICHE, dûment muni de réserves de flottabilité
("les chameaux") fut emporté par un bon coup de ressac. Il quitta sa souille
tenant l’eau comme une fleur. Il a fallu le retenir en filant une aussière
"à mesure". Deux jours au mouillage permirent la mise en place de la bâche
et bientôt le départ à Brest. Tracté par le coquiller "La Carmagnole" et
escorté par la chaloupe "Telenn Mor", comme un bon dundee qu’il est, il
lissait la mer sur plusieurs centaines de mètres de sillage presque
imperceptible.
Sa nouvelle histoire commence à Brest, elle se poursuivra dans le Morbihan.
BICHE a besoin de vous. Il nous rendra, en vie de la Mer, ce que nous lui
apporterons.

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