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Pétition, humour (noir) et polémique

mardi 6 août 2002, par AM

Une pétition, initiée paraît-il par des campeurs de l’Auberge de Jeunesse, a circulé récemment à Groix. D’après les concepteurs de cette pétition :
IL Y A CHEZ NOUS TROP DE VOITURES ET DE MAISONS

Debout mes cousins groisillons ! Détruisons nos habitations et allons tous camper à l’Auberge de Jeunesse (pour les pauvres) et au Camping municipal (pour les riches) et allons-y A PIED.
Et les touristes seront enfin tranquilles !

Vous marcherez gentiment avec eux, (en prenant toute la route), la Kro de contrebande en packs de 24 à la main ou, s’ils ont la bonté de vous prêter leurs vélos, vous emprunterez les sens interdits comme ils le font gaiement sans être inquiétés ( les cow-boys de Sarkosy présents sur l’île ont du recevoir l’ordre d’empêcher un groisillon de se blesser (à 30 à l’heure) en vérifiant qu’il porte bien sa ceinture de sécurité, plutôt que de protéger une smala de gosses, cyclistes d’un jour, dont le père a décidé qu’ils pouvaient pédaler en sens interdit.

Quant aux maisons, et bien que la surface constructible de l’île (d’après les diktats de l’Environnement), ne soit pas encore complètement occupée, une fois que vous les aurez détruites, vous serez certains qu’après votre mort, vos héritiers seront à l’abri de la cupidité des méchants capitalistes qui trustent le moindre tas de ruines pour en faire des chambres d’hôtes.

Sans maison, ils n’auront plus à s’inquiéter de l’envolée des prix de la M.N., du Conseil Général qui se défausse, du Service Public qui part en sucette et du bien fondé des attributions des Pass Iliens (pardon, des cartes insulaires..)

Ainsi, ce qui, peu à peu, devenait une réserve "d’Indiens" (il devient impossible de trouver, lors des fêtes carillonnées, des danseuses folkloriques dont les 2 grand-pères et les 2 grand-mères se trouvent au cimetière, sans compter que, horreur, certaines d’entre elles sont nées à Bodélio !), ainsi donc, la réserve "d’Indiens" deviendra une réserve pour mes frères prolos, campeurs, "aubergés" de tous âges, bientôt sans école, sans super-marchés, sans commerces ni entreprises qui avaient pourtant parfois la générosité d’embaucher des travailleurs précaires (au black) et logés de même... pire, sans bistrots (aie !!)

ET SANS LOUEURS DE VOITURES...

LE VRAI BONHEUR QUOI.