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Compte-rendu de la réunion du Conseil Municipal

samedi 10 juin 2006, par AM

Assistance clairsemée (mais attentive et participante).
Convoquer une réunion un vendredi n’est sans doute pas à renouveler malgré des demandes antérieures.
(et surtout pas un jour de Coupe du monde.. on voit les priorités...)

- Bilan d’activité de Cap l’Orient

Introduction par le maire où celui-ci rappelait qu’après quelques réticences, Groix avait fini par adhérer au District puis à la Communauté d’Agglomération et que l’île n’avait qu’à s’en féliciter compte-tenu de l’apport des services et des retombées de la solidarité communautaire avec la commune, défavorisée par sa situation insulaire et économique.

Le Président de cap L’Orient salue l’assistance :
Cher Eric, Mesdames et Messieurs, Groisillons, Groisillonnes.
Il signale qu’il est là comme la loi l’y oblige pour présenter aux élus le Bilan d’Activité de la Communauté d’Agglomération. Il remarque qu’à Groix c’est différent puisque le public est présent. J’ai cru entendre que ce rapport devait se faire chaque année.
Nous avons eu droit à des généralités censées se rapporter aux années 2003 et 2004, le rapport 2005 n’étant pas finalisé.
Après avoir englobé 6 communes dans le SIVOM, puis 10 dans le District, la Communauté comprend maintenant 19 communes après l’adhésion de Languidic et Locmiquélic, ce qui représente une population de 190 000 à 200 000 habitants.

Une des innovations importantes est l’institution d’une taxe professionnelle unique (seule ressource de l’Agglomération) dont les produits sont répartis solidairement entre toutes les communes.
La Communauté a également une compétence dans les transports publics.Ce qui permet, nous a dit le Président,
d’aller de Gavres à Quéven avec un seul ticket, en un temps raisonnable par rapport au passé, et ceci en empruntant trois bus et deux bateaux....
Cap L’Orient peut se féliciter également de sa politique de gestion des déchets avec application du tri sélectif.
C’est une des premières agglomérations à valoriser le plus loin possible ses déchets.

La dimension économique de la Communauté comprend différents volets. La création des zones d’activité (comme celle du Gripp) en fait partie : le port de pêche également qui a nécessité une réorganisation de la gestion et des investissements. 3000 emplois (directs et induits) en découlent.
Le Président se félicite aussi de la création de l’UBS Lorient/Vannes, qui bien qu’une des plus petites universités de France satisfait 75OO étudiants et comprend 7 Laboratoires de recherche.

Le développement durable est le fil rouge de la politique de l’habitat.
L’espace est restreint, il faut l’économiser ce que permettra le Plan Local Habitat. Si la Communauté continuait à gérer ses terrains comme ce qui s’est fait auparavant, tout serait bloqué dans 10 ans En économisant l’espace, on peut reculer l’échéance à 35 ans.
Il sera également tenu compte du SCOT dans l’aménagement du territoire en partenariat avec les Communautés de Blavet-Bellevue Océan et de Plouay.

En résumé, le Président rappelle que le tout est géré avec un principe de subsidiarité : ce qu’une commune peut faire seule, elle le fait. Sinon, elle fait appel à La Communauté d’Agglomération.

Les conseillers sont invités à poser leurs questions

Le délégué aux finances (Conseiller communautaire) relève que le destin de Groix et de Lorient est commun depuis la Compagnie des Indes. Il est vrai qu’il y a eu à un moment une tentation de repli. Il ajoute : "On nous reproche encore d’avoir voté pour le Plan Local d’Habitat et d’avoir adhéré à l’Office de tourisme de Lorient. Enfin c’est le dernier carré...
C’est le tourisme qui fait vivre Groix. A travers le PLH, nous avons pu faire des réserves foncières importantes ce qui nous distingue des autres îles du Ponant. Sans l’intervention de Cap l’Orient, nous n’aurions pas pu avoir cette ouverture. De même pour la zone artisanale qui est importante pour nous. Il y a une demande de jeunes artisans. Les services travaillent sur le projet qui sera de qualité mais qui est très urgent.

Il y a cependant une mauvaise note : les ordures ménagères. Je sais que la gestion n’est pas facile et que nous sommes favorisés à Groix du fait du coût minoré pour le contribuable groisillon. Mais soit cette gestion est mauvaise, soit elle manque de moyens. Cela donne une image visuelle voire
odorante qui n’est pas bonne pour Groix. Toute la France passe pas Groix, la première image qu’ils ont (sic) c’est un tas de poubelles. Mais cette mauvaise note ne fait pas tomber la moyenne.
Il faut que Groix apprenne à donner car on reçoit beaucoup".

L’adjoint aux travaux, Joël Puillon, signale que les horaires et jours d’ouverture de la déchetterie ne conviennent pas aux artisans. Il demande par ailleurs qu’une convention soit signée avec Cap l’Orient pour l’utilisation du matériel certains jours de surcharge de déchets à ramasser, ce que font les employés municipaux en l’absence de ceux de Cap l’Orient. Le maire ajoute qu’il est difficile à entendre pour les employés municipaux qu’ils ne peuvent utiliser le camion parce qu’il appartient à Cap l’Orient alors qu’ils sont entrain d’effectuer un travail qui ne leur échoit normalement pas.

Albert Giovanelli, directeur des Services de Cap l’Orient précise que, sur le continent, les artisans ne peuvent utiliser les services des déchetteries municipales et doivent payer pour faire traiter leurs déchets dans des décharges privées. C’est déjà un avantage pour les Groisillons
d’être autorisés à utiliser le site de Groix alors qu’ils devraient comme les autres aller à Pont Scorff. Il leur suggère d’organiser leur travail de façon à ne pas avoir besoin de la déchetterie le jour de sa fermeture
hebdomadaire.
Il admet que si la convention se limite à l’usage du matériel les jours de "surchauffe", cela ne devrait pas poser de problème.

Il est par ailleurs signalé le problème de l’envahissement de l’île par les voitures, ce qui pourrait nuire au tourisme local. Le Président fait remarquer que si les voitures ne passent pas à Groix, elles posent alors le problème du stationnement à Lorient. Leurs propriétaires souhaitant les
garer au plus près de la Gare maritime, les habitants voisins se plaignent de ne pouvoir utiliser eux-mêmes leurs emplacements de stationnement.
Le maire rappelle les efforts faits à Groix pour essayer de limiter la circulation dans le bourg pendant la saison haute et l’instauration des chemins du centre de l’île pour favoriser l’utilisation des vélos.
Ces efforts pourraient être mis à mal du fait de la volonté du Conseil Général de construire un bateau comme le Bangor à deux étages de voitures, ce qui n’est d’ailleurs pas pour déplaire aux actionnaires de la MN.

La parole est donnée au public pour les questions.

E. Mahé indique qu’elle ne peut pas confier son avenir à n’importe qui, n’importe comment.
Elle remarque qu’elle a bien entendu le Président parler de développement durable mais qu’elle voudrait connaître quelle est la politique de la Communauté en matière de "tourisme durable", les obligations nécessitées pour obtenir les classements des locaux à louer lui paraissant en contradiction avec cette politique.
Le Président répond qu’il se souviendra de la réflexion et que quand on lui demandera de régler un problème à Groix, il répondra : on ne peut pas demander à n’importe qui... Il dit par ailleurs que les professionnels de l’Office de tourisme de Cap l’Orient reprennent le discours sur le tourisme durable.

Le représentant de l’APOR (association des campeurs "écolos" de la Pointe des Chats) demande si la Communauté d’Agglomération peut intervenir pour faire avancer leur dossier actuellement bloqué et dont il semblerait qu’il
pourrait être examiné sous un nouvel angle.
Le Président répond qu’il ne peut se prononcer sans avoir étudié de quoi il s’agit.

Je demande au Président si sa démarche de "défense de la qualité de l’eau" et de "l’espace écologique important" lui permettrait de faire ce qu’il pourrait pour éviter qu’on ne continue à immerger des m.....s près de Groix.

S’en suit un long discours reprenant l’historique des derniers 18 mois sur les boues de DCN, la nécessité de draguer les ports (ce que personne n’a jamais contesté), l’impossibilité de traiter tous les sédiments à terre,
aucune commune n’acceptant une telle quantité de sédiments chez elle. Bref, une tentative de noyer le poisson dans la plus belle eau démagogique ce qui a eu le don de mettre mon (très proche) voisin en colère.
De la démagogie, on est passé à l’intimidation, à la déformation des propos et au tutoiement...
J’ai recentré la question sur la comparaison des analyses DCN avant et après la décision du sous préfet Kihl en signalant au passage que les élections approchaient...
Baisse de ton et le Président convient qu’il faudra surveiller les analyses.
Il rappelle par ailleurs qu’il a initié une étude importante sur l’avenir du traitement des sédiments. Mais "Nous avons le souci de ne pas perturber le développement économique de toute cette zone portuaire"
Nous avons tous remarqué également qu’il se situe dans le cadre de la loi qui autorise à immerger des boues atteignant un niveau de toxicité inférieur à N2.

Le (bateau)-taxi étant avancé, l’échange s’arrête là après que le président eût répété que Groix est la cerise sur le gâteau de Cap L’Orient. Je lui ai répondu qu’il ne fallait pas oublier que s’il existe dans les cerises des "coeur-de-pigeon", il y a aussi des "montmorency" et qu’elles n’ont pas le même goût !!

à suivre pour le compte-rendu de la réunion du conseil municipal habituel.

AM