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Nicolas Sarkozy à Lorient : le discours de la violence

mercredi 4 avril 2007, par Admin

Ce discours était centré sur l’opposition entre les pêcheurs, loués pour leur ardeur au travail, leur mérite et leur prise de risque face à l’océan déchaîné, et les "voyous" et les "fraudeurs", accusés de toutes les immoralités et de toutes les violences.

Comme lors de ses discours sur la France paysanne, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois insisté sur l’importance de la tradition, de l’héritage, de la transmission d’un métier et d’une culture de génération en génération. L’attachement (voire l’enracinement) à la terre et à la mer est constitutif de la France éternelle dont le candidat de l’UMP se fait le poète. Cette vision de la France n’a rien à envier à celle de Le Pen : nulle mention n’est faite de l’immigration dans l’histoire de la nation, et tout le propos est destiné à dresser le portrait de "bons Français" héritiers de traditions familiales multiséculaires (Nicolas Sarkozy insiste sur le fait que l’on serait marin de père en fils, par amour de la mer).

On l’aura compris, tous les habitants des banlieues sont forcément des délinquants, et seuls les "bons Français" ont droit d’exprimer, par tous les moyens, leur juste "colère". Nicolas Sarkozy embraye alors sur la question des retraites des marins pêcheurs (qu’il défendra en s’attaquant aux "régimes spéciaux") et de l’Europe (on sent encore une fois que NS se range du côté des pêcheurs ou des paysans pour stigmatiser Bruxelles et justifier l’anti-européisme, dans une posture parfaitement démagogique qui entre en résonance avec ses attaques répétées contre la BCE).

Le candidat de l’UMP, tout à sa stigmatisation des banlieues et des jeunes issus de l’immigration, n’a donc aucun mot sur la délinquance en cols blancs.

Zoé Castillex mercredi 4 avril 2007 http://www.betapolitique.fr