Les Groisillons tous "Molénais"

Si un film restera dans les mémoires du IVe Festival international du film insulaire de Groix, c’est "Vingt ans à Molène, jamais Molénais", de Véronique Pondaven. Dès sa première projection, il était ovationné dans la salle du Cinéma des familles, tandis que l’on voyait déjà des membres du jury opiner du chef d’un air entendu.

Dès le lendemain, le bouche à oreille avait fonctionné et tous les festivaliers qui n’étaient pas au Cinéma des familles s’étaient donné rendez-vous à la salle des fêtes pour la deuxième projection.

Ni le public ni le jury ne s’y est trompé. Dimanche en fin de matinée, le palmarès est tombé dans les jardins de l’Esmeralda : "Vingt ans à Molène, jamais Molénais" a remporté le prix du public et le deuxième prix du festival.

Le premier prix revient à "La longue trace", de Mike Magidson, l’histoire de jeunes Inuits partis sur la trace de leur culture en traineaux à chiens, pour une longue expédition initiatique sur la banquise.

Le prix Lucien-Kimitété, qui récompense chaque année le film le plus humain et social, a été attribué à "Ma grena et moi", du Guadeloupéen Gilles Elie dit Cosaque. La "grena" est le surnom que les Antillais donnent à la mobylette de Motobécane.
Le jury a souhaité aussi récompenser un film plus politique, "Life and debt", de Stéphanie Black, sur les effets de la mondialisation en Jamaïque.

Que ceux qui ont raté ces films se rassurent : ils pourront, s’ils sont abonnés à TPS, les voir sur Odyssée. Le patron de la chaîne Michel Salandre, qui était membre du jury, a annoncé qu’il diffuserait toutes les oeuvres en compétition cette année.

Enfin, information de dernière minute : il y avait une absente, cette année, au Festival du film insulaire, la Radio des îles. "L’association pour la Radio des îles" a été créée dimanche matin. Elle a pour but de relancer la radio pour la cinquième édition du Festival et d’émettre pendant quinze jours, comme elle l’a fait pendant deux ans, une semaine avant et pendant la manifestation.