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Eva Joly : réponse de la mairie

mercredi 6 août 2003, par Visiteur

Eva Joly à Groix. Les précisions du maire

Dans notre édition du lundi 7 juillet, nous avons publié une page entière consacrée à l’achat d’une maison de vacances par Eva Joly et à des accusations infondées de travail au noir, concernant des travaux de rénovation sur cette maison. Suite à cet article, le maire de Groix, Eric Regenermel, a souhaité réagir.

« A l’issue du conseil municipal public, les 250 Groisillons présents, unanimes autour des conseillers, toutes tendances confondues, ont longuement débattu sur l’article du Télégramme. Tous ont exprimé leur rejet et leur stupeur. Ils ont demandé aux élus de réagir en leur nom devant ce qu’ils ressentent comme une calomnie.
Cet article intitulé "La rumeur de Groix" met en cause pêle-mêle Madame Eva Joly, les artisans de Groix, et plus globalement tous les îliens à propos d’une rumeur sur le travail au noir.

L’île y est présentée comme un lieu invivable, à l’ambiance malsaine, où chacun réglerait ses comptes par lettre anonyme.

En fait, qui règle ses comptes, à travers cet article surprenant et sans fondement concret ? Certainement pas les Groisillons ! Les insulaires, contrairement à ce qu’écrit Le Télégramme connaissent l’art de vivre ensemble, et ont le sens de l’accueil.
Une part de la population n’est pas née sur l’île et s’est parfaitement intégrée. Le nouveau maire est lui-même d’origine parisienne. Ils n’ont bien sûr jamais été considérés comme des "étrangers".

Madame Eva Joly est bienvenue à Groix, et chacun ici soupçonne une manipulation extérieure visant à l’attaquer personnellement en se servant de Groix et de ses habitants.
Cet article fait l’objet d’un rejet unanime et scandalisé des Groisillons car il est néfaste pour Groix et pour Mme Joly.

Si le fond de l’article n’est étayé d’aucun fait concret, sa forme est indigne. Titre racoleur, confusion systématique entre fantasme et réalité, témoignages tronqués, allusions à des personnes sans leur accord.

Chacun à Groix se sent sali par cette pleine page couleur qui déboule dans le paysage médiatique local en pleine saison et sans crier gare. »

Note de la rédaction. N’en déplaise au maire et au conseil municipal de Groix, l’enquête du Télégramme était solidement étayée et avait pour point de départ une lettre adressée de l’Ile de Groix, au ministre de la Justice. Dans la foulée, le parquet de Lorient a tout de même diligenté une enquête spécifique qui a conclu à l’utilisation légale de chèques emploi service par l’ex-juge Eva Joly.

Vu la personnalité de Mme Joly qui a instruit l’affaire Elf et qui symbolise la lutte contre la corruption financière, une telle accusation suivie d’une enquête judiciaire, nécessitait aux yeux du Télégramme une enquête journalistique.

Ce reportage a été effectué sans aucun parti pris, sans volonté de nuire, en voulant simplement informer nos lecteurs de la réalité des faits.

Copyright © Le Télégramme 06/08/2003

Commentaires

  • he m’sieur le telegramme.....cela sent un peu la manip non ?

  • Je viens de lire la réponse du Maire et du conseil municipal de l’île de Groix à l’article que le Télégramme a consacré à une rumeur -d’ailleurs infondée- calomniant Mme Eva Joly. Comme le savait le journaliste qui a commis ce "papier" , ’"il y avait utilisation légale de chèques emploi-service". Il n’y avait donc aucun fait digne d’être signalé mais un simple ragot qui ne méritait pas d’être publié -
    Aujourd’hui, le Télgramme , loin de présenter des excuses à Monsieur le Maire de Groix, continue à justifier la parution de cet article par la personnalité de Mme Joly et la volonté d’informer le lecteur (cf la note de la rédaction). C’est se moquer du monde !!!
    En fait le Télégramme s’inscrit dans le colportage de rumeur, procédant par amalgame : s’il y a eu enquête, c’est qu’il y a eu soupçon... et la publication de ce fait-divers nauséabond répond à un seul but : appâter à tout prix le lecteur et augmenter le tirage estival comme le fait la presse "people" de caniveau.