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Boues des Ports du Bassin d’Arcachon

mardi 25 octobre 2005, par AM

Francis Idrac, Préfet de la région Aquitaine et Préfet de la Gironde a visité Arcachon :

""Quand au problème du dragage des ports, le préfet a estimé qu’il devra être traité avec l’ensemble des parties prenantes""
Sud Ouest 22 10 2005.

Espérons pour les opposants au clapage que leur préfet ne se satisfasse pas de la méthode du préfet du 56 : réunion de pseudo information le soir, avec dragage et clapage le lendemain.
Ca, c’est de la concertation :((
Et que personne ne moufte !

Injonction subliminale parfaitement entendue par les élus de tous bords, Verts compris !!
AM

Commentaires

  • Subject : Info collectif du 31 janvier 2006 - Rencontre Préfecture

    A l’intention du collectif aquitain "Contre les rejets en mer"

    Bonjour à tous !

    C.R de la Rencontre du 25 01 2006 à la Préfecture de Région
    Le but de cette rencontre : établir une première prise de contact avec M. Le Préfet afin de lui faire connaître le collectif, lui présenter nos actions et nos revendications.

    Composition de la délégation du collectif :
    M. Stéphane Latxague, directeur de Surfrider Foundation Europe.
    M. Jean Mazodier, président de la CEBA ( Coordination Environnement du Bassin d’Arcachon )
    M. Bernard Peltier, président de l’Association des Propriétaire de Biscarrosse-Plage et Lac.
    M. René Capo, coordination du collectif aquitain "Contre les rejets en mer", membre du POULP ( pour un littoral propre )
    Les ostréiculteurs du Bassin d’Arcachon représentés à nos cotés par
    M. Bruno Bidegorry, vice-président du syndicat des ostréiculteurs du port de Gujan-Mestras

    La délégation du collectif fut reçu à 11 h 30 précise par M. Francis Idrac, préfet de région accompagné de M. Thierry Rogelet, sous préfet chargé du Bassin d’Arcachon et M. Chauvin, chargé du littoral aquitain. Après la présentation du collectif et de chaque membre de la délégation, nous avons remis une "Motion Commune" à M. Le Préfet et un exemplaire du "Plaidoyer pour un océan propre".

    Un accord fut acté sur deux points :
     la nécessité et l’urgence de draguer le port d’Arcachon.
     la complexité d’un problème, en raison des intérêts multiples en jeu

    Bernard Peltier fit part du sentiment de ras-le-bol de la population Biscarrossaise avec les plastiques sur les plages, le Wharf de La Salie, la pollution du Prestige, et maintenant la menace à deux pas de nos plages de 300 000 m3 de boues polluées par des métaux lourds dans un courant Nord-Sud.
    Il rappela que la mer n’a pas un pouvoir d’épuration. mais seulement de dispersion.
    Que son association fut la première à réagir en Juillet 2004 en adressant un courrier de protestation au Préfet de Région avec une pétition signée par plus de 3500 signatures de Biscarrossais.

    Jean Mazodier fit part du besoin de communication avec la commission "Mer et port", il rappela la crise ostréicole des années 1970 avec la disparition des huîtres à cause du T.B.T utilisé dans les peintures des bateaux. Il mit l’accent sur la fragilité du milieu marin et les menaces qui pèsent sur la bio-diversité.

    Stéphane Latxague évoqua l’action de Surfrider au cours des années précédentes avec les pavillons noirs qui contribua a une prise de conscience sur la responsabilité des communes à se doter de stations d’épuration performantes. Il fit une mise en garde contre les coûts exorbitants d’une dépollution liés à une pollution mal maîtrisée. Il évoqua également La directive Cadre sur l’Eau.

    Bruno Bidegorry fit remarquer qu’il ne comprenait pas que les services sanitaires soient d’une grande sévérité concernant les normes de qualité du milieu marin pour la production d’huîtres, ce qui lui parait normal et que l’on puisse d’un autre coté accepter de laisser déverser 300 000 M3 de vases portuaires du port d’Arcachon, contaminées par des métaux lourds, du T.B.T et autres polluants non identifiés à quelques encablures du Bassin d’Arcachon.

    Nous avons également évoqué :
     le manque de fiabilité des études de courantologie, démenties par les galettes du Prestige qui venues de Galice ont été retrouvées jusqu’au parc ornithologique du Teich, contrairement à certaines affirmations.
     l’instabilité des sédiments du fait de la faible profondeur de la zone de clapage ( 30 à 40 m ) sur fond plat ( il n’y a pas de fosses marines ), la faible distance par rapport aux passes, la force des courants et les conditions météorologiques particulières.
     la rencontre dans le même bureau de la préfecture le 11 décembre 2000 en présence de M. Christian Frémont, Préfet de la région. Suite à notre intervention celui-ci avait interdit la reprise de la campagne de clapage en mer, prévue pour la période de janvier à fin avril 2001.
     les mésaventure de la drague Den Drogge délestant ses boues à hauteur du banc d’Arguin le 1 er Avril 2000.
     les difficultés de franchissement des passes

    En conclusion :

    M. Le Préfet a reconnu que le dossier du dragage est un dossier complexe aux intérêts multiples : économiques, environnementaux, juridiques...
    Dans le domaine juridique, le maître d’ouvrage est le Conseil Général : Dans ce contexte, le préfet ne peut aujourd’hui donner suite à toute position de principe qui dit non à ce procédé.

    Cependant, il reconnaît comme légitimes nos inquiétudes sur les conséquences prévisibles d’un clapage en mer.

    Son souci est de trouver des solutions voire un compromis : en revanche, il ne prendra sa décision d’autoriser ou non le clapage en mer qu’après avoir pris connaissance des propositions qui seront faites par le Conseil Général, maître d’ouvrage.

    Il suggère à notre délégation de rencontrer M. Madrelle, président du Conseil Général de Gironde pour la sortie du SDVP (Schéma Directeur des Vases Portuaires).

    Notre sentiment est que notre démarche aura été positive : l’entretien aura duré une heure, preuve de notre reconnaissance officielle. Il a permis au collectif d’apparaître comme un interlocuteur avisé.

    Avant de nous quitter vers 12 h 30, j’ai remis à titre personnel à M. Le Préfet un document de la part de M. René Ariscon sur l’importance de la protection des zones humides pour la préservation l’écosystème du Bassin d’Arcachon. Souhaitons qu’il soit entendu !

    Suite aux recommandations de M. Le Préfet nous allons adresser une demande d’audience à M. Philippe Marelle, président du Conseil Général de Gironde

    René Capo coordination collectif aquitain "Contre les rejets en mer"