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La croisière du Conseil Général s’amuse :-((

vendredi 27 juin 2008, par AM

L’impression dominante est celle d’une cérémonie quasi-uniquement religieuse, d’un côté soporifique, de l’autre révoltante.

Les quelques Groisillons, élus, voire deux ou trois représentants
d’associations jugées dignes, ont dû montrer patte blanche.

Le courrier ouvre sa porte et on peut voir deux camions dont on
devinera plus tard qu’ils transportaient les matériels destinés à
l’événementiel (banderoles, pupitre, sono etc) et les fournitures du
traiteur pour le buffet.

Un maître de cérémonie cravaté, présent depuis quelques heures, a
veillé à ce que les barrières soient correctement installées, non pour
la sécurité, mais pour que les VIP, bien protégés sur la cale Guyot,
n’aient pas à se frotter à la populace groisillonne cantonnée sur le môle.

Des applaudissements ont fusé après l’interprétation d’un cantique à
Ste Anne accompagné d’un accordéon et d’une bombarde. Visages outrés de certains VIP dont les réflexions semblaient dire : il n’y a bien que ces sauvages pour ne pas savoir qu’on n’applaudit pas un cantique ....

Les mêmes se sont gaussés de ces Groisillons qui "ne connaissent pas
leur hymne national" !! Oui, oui, tremblez républicains ! Groix a "un
hymne national" et tremblez d’autant plus que ce serait, d’après ces
beaux messieurs, la bondieuserie de JP Calloch !

Après les discours de circonstance, tout le monde est invité à
trinquer mais attention, pas tous au même endroit : les VIP dans le
bateau au buffet du traiteur avec champagne et la populace dans les
tentes installées sur la jetée où les corvéables bénévoles vont lui
servir muscadet et chips !

L’honneur est sauf ! un de nos tribuns s’est insurgé et a dit de sa
voix de stentor ce qu’il pensait de cette croisière organisée aux frais
des contribuables.

A propos de corvéables, signalons que le Conseil général ne fait pas
mieux que la mairie quand il s’agit de demander le concours du cercle
Celtique : coup de téléphone au dernier moment sans penser un seul
instant qu’il faut contacter à ses frais, les parents des enfants un par
un ; aller les chercher, les habiller (minimum une heure) puis
organiser les retours en voitures car bien entendu, il n’est pas mis de
minibus à leur disposition.

Mais c’est bien connu : quand on aime, on ne compte pas et les
bénévoles du cercle donnent déjà tellement de leur temps qu’un peu plus ou un peu moins, que cela peut-il bien faire ? ça n’a même pas empêché le CG de leur refuser une subvention pour participer à l’achat de leur sono...

Commentaires

  • Le joli temps des anonymes, habitués des torchons pré-électoraux, est revenu.... Comme on ne les accepte plus sur notre site, ils en squattent (ou organisent) un autre et voilà ce qu’on peut y lire ce matin. (Le courrier avait à peine fini de vriller les oreilles en passant les quais qu’un premier compte-rendu était déjà en ligne avec, repris comme d’habitude sans scrupule ni pudeur, un passage d’un de nos articles).

    ""Une cérémonie en demi teinte que cette bénédiction du roulier Ile de Groix, à la hauteur de tout ce qu’il a engendré, avec ses non dits. Peu de personnes semblaient connaître le "Me Zo Gannet", interprété brillamment par André Le Meut, bien que l’on dise que ce soit l’hymne groisillon, voulait on rejeter Yan Ber Calloc’h ? Certains discours d’une platitude montraient des élus représentants de l’île, très peu au fait des difficultés des iliens. Les "bouffeurs de curé" n’ont pas aimé la cérémonie religieuse, mais bénédiction le mot donne bien la portée de son sens. Quant à ceux qui se sont sentis "exclus" du buffet, il leur suffisait de descendre sur le quai et de monter à bord du ferry, nombreux groisillons se sont trouvés mêlés aux différents invités et en étaient ravis. On a vu aussi des groisillons venir se rincer à bord du bateau et reprendre une lampée sous la tente. ISIS""

    On remarquera que ce calotin anonyme a du relâcher un instant son attention, occupé sans doute à faire des génuflexions devant tous les papistes à sa disposition.
    Il n’a pas vu la tentative de deux respectables greks faisant remarquer l’ignominie de la procédure ni entendu l’hypocrisie de la réponse de la conseillère générale leur disant d’entrer sans donner l’ordre d’enlever les barrières bien gardées par les factotums !

    Une opposition, de quelque bord fût-elle, qui fait faire le boulot par des anonymes, a bien peu confiance en elle !

    AM

    • Cette personne nous connait bien mal.Si peu d’entre nous connaissent par coeur les couplets du"Me zo ganet",de nombreux groisillons souhaitent apprendre le breton et contactent souvent le cercle celtique à cet effet.Nous avons eu un temps un merveilleux "professeur" nommé José Calloc’h mais,hélas,il n’a pas pu continuer.Depuis,malgré ses efforts,le cercle celtique ne réussit pas à trouver des personnes disponibles un soir par semaine pour venir du continent assurer des cours(il faut dire que ces personnes sont très demandées)...mais,dieu merci(c’est le cas de le dire),Isis dans sa grande puissance va bien nous régler ce petit problème en deux coups de cuillères à pot...............................Elizabeth Mahé

    • Avant que ce site ferme dans quelques heures, juste un mot pour remercier José Calloch de sa lutte infatiguable pour les efforts de continuer à faire vivre le Breton sur l’Ile de Groix. C’était au début des années 1990 qu’il m’a branché là-dessus et nous avons passé des soirées, nuits et journées entières pour apprende quelques chansons en breton et j’ai même assisté à deux soirées de ses cours qu’il donnait au café Bleimor au Bourg. Il m’a fait cadeau d’un beau dictionnaire allemand-breton et vice-versa ainsi qu’un livre de grammaire qui me permet de comprendre ce que je chante. Vendredi soir (le 27 juin), j’ai chanté en Allemagne avec mes amis Aui et Georges devant un public plus que étonné deux chansons en Breton, la fameux "A benn dilun" ainsi qu’une chanson de Gilles Servat "Ar plac’h he c’hoef radenn" .

      Kenavo Fana

      Me zo ganet é kreiz er mor

      Tèr lèu ér méz

      Un tiig gwenn duhont em-es,

      Er benal ’gresk étal en nor

      Hag el lann e hol en anvez,

      Me zo ganet é kreiz er mor

      E bro Arvor.

      Me zad e oè, èl é dadeu,

      Ur martelod.

      Béuèt en-des kuh ha diglod

      Er peur ne gan dén é glodeu

      Bamdé-bamnoz ar er mor blod.

      Me zad e oè,èl é dadeu,

      Stleijour-rouédeu.

      Me mamm eùé e laboura

      Ha gwenn hé blèu ;

      Geti, en hwéz ar on taleu,

      Disket em-es bihannig trag,

      Médein ha tennein avaleu ;

      Me mamm eùé e laboura

      D’houmid bara…

      O déiu mem bugalereh,

      Pen den, dilui,

      Ged mamm de rédeg en erùi,

      Pé ged me zad d’er beskereh,

      Men éh oh-hwi, men éh oh-hwi ?

      O déiu mem bugalereh,

      Na dous e oeh !

    • La v’là ( toujours en francais, il y a aussi en allemand si cela intéresserait quelqu’un) :

      Je suis né au milieu de la mer,

      Trois lieues au large ;

      J’ai une petite maison blanche là-bas,

      Le genêt croît près de ma porte,

      Et la lande couvre les alentours.

      Je suis né au milieu de la mer,

      Au pays d’Armor.

      Mon père était comme ses pères,

      Un matelot.

      Il a vécu obscur et sans gloire,

      Le pauvre, personne ne chante ses gloires,

      Tous les jours, toutes les nuits sur la mer souple.

      Mon père était comme ses pères,

      Traîneur de filets.

      Ma mère aussi travaille,

      Malgré ses cheveux blancs ;

      Avec elle, la sueur à nos fronts,

      J’ai appris, tout petit,

      A moissonner et à arracher les pommes de terre ;

      Ma mère aussi travaille,

      Pour gagner du pain…

      Ô jours de mon enfance,

      Quand j’allais alerte,

      Avec ma mère courir les sillons

      Ou avec mon père à la pêche,

      Où êtes-vous, où êtes-vous ?

      Ô jours de mon enfance,

      Que vous étiez doux !

      Fana qui signe .....