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Voeux du maire.

18 janvier 2006, par Admin - 9 commentaires

De nos jours, l’angoisse et le pessimisme sont les couleurs à la mode. De très profondes mutations traversent nos sociétés : globalisation, sur et désinformation, désengagement citoyen, perte du lien social, perte des repères sociaux en général, dégradation de l’environnement. Pour la première fois de l’histoire, nous sommes à peu près sûrs que la vie sera bien plus difficile pour nos enfants que pour nous-mêmes.

Le rôle des élus n’est pas de rejoindre le coeur des pleureuses mais d’orienter le regard et les décisions, tracer la route et éviter les écueils pour reprendre des termes maritimes.
L’image de l’île peut renvoyer à deux faux espoirs qui sont en fait des écueils, mais qui permettent de poser quelques enjeux :
• Premier espoir : l’île hors du monde. Le temps n’aurait pas de prise sur ce territoire de
l’ailleurs, on y retrouverait ce passé perdu, et forcément meilleur puisque le présent du
monde est si déroutant. Figée dans le temps, ce serait l’île refuge, sein maternel, effrayée par l’étranger, fascinée par l’enfance perdue. Cette image représente le repli identitaire. Ce n’est pas la réalité de Groix.
• Second espoir : l’île de tous les possibles. Territoire de l’innocence, l’île permettrait de
faire mieux qu’ailleurs, d’adapter le cadre légal sous couvert du lien social, de convenir ensemble d’autres règles du jeu, d’en inventer de nouvelles. Cette image de refuge et d’utopie hante l’esprit de certains de ceux qui sont venus vivre sur l’île. Ce n’est pas non
plus la réalité de Groix.

La réalité est que Groix est une communauté puissamment embarquée dans le tourbillon du monde. Le bras de mer et les ¾ d’heures des bateaux de la liaison maritime, s’ils sont sources de fortes contraintes, ne suffisent pas à définir Groix comme une entité qui maîtriserait seule son destin. Seule la guerre a pu faire de l’île un bunker. La planète connaît des temps nouveaux, tentons de nous y adapter plutôt que de faire la politique de l’autruche, tâchons de regarder l’avenir avec l’oeil du présent et non avec l’oeil du passé.

Nous vivons un moment historique de l’histoire de l’humanité : la première réunification du monde. Il y a ceux qui sont mondialistes tendance OMC, ceux qui sont alter mondialistes, on n’entend pas parler d’anti-mondialistes. Cette réunification, cette globalisation, qui s’appuie largement sur les transports modernes et de plus en plus sur les nouvelles technologies de communication (NTIC) est un mouvement irréversible. Dans cette société mondialisée, « insularité » n’a de moins en moins à voir avec « isolement ».

Serons-nous capables ici, localement, d’agir sur des préoccupations planétaires comme la globalisation de l’économie, l’épuisement des ressources naturelles ou le réchauffement du climat ? Nous savons que c’est en changeant partout localement nos modes de vie et de comportement que nous agirons sur ces défis globaux. C’est l’aventure du développement durable : Nous pouvons protéger des habitats naturels, créer des circuits de marchandises courts, trier et recycler nos déchets, préserver l’eau et les sols, organiser un habitat et des transports économes en espace et en énergie. L’île est le cadre idéal pour expérimenter des voies nouvelles, faire référence, donner un exemple concret de développement durable.

Chacun d’entre-nous gagne trois heures d’espérance de vie par jour. Au début du siècle on vivait 50 ans en moyenne, nos parents en ont vécu 70. Un bébé qui vient de naître à Groix ou ailleurs vivra sans doute 90 ans. Le temps légal de travail est de 9 ans à 35 h/semaine : 10% de notre vie sur terre. Le reste qu’en ferons-nous ? On estime à 11 ans le temps passé devant la télévision (soit le temps de vie gagné depuis l’invention de la télévision) restent la vie sociale, la vie familiale, les loisirs. Personnellement j’espère qu’une fraction significative de ces 11 années passées devant la télé iront un jour à du temps citoyen, de l’associatif, du bénévolat, de l’humanitaire, de la création et de l’échange avec l’autre.

Une véritable économie de la retraite est née : 50 000 retraités quittent Paris tous les ans, des dizaines de milliers d’autres sortent des grandes villes européennes, car l’exode rural est fini. Ce sont les zones urbaines qui se vident à présent. Certains viennent en Bretagne (300 000 dans les dix ans qui viennent !) Et aussi dans les îles pour y vivre et consommer. Ils font aussi augmenter le prix du foncier.
Ils forment un formidable potentiel de tourisme à l’année.

Comment garder les populations actives sur l’île sans prendre en compte tous ces facteurs : le logement est central, bien sûr. Les politiques foncières communale, intercommunale et régionale nous en donnent les moyens. L’emploi est moins un souci que la qualification demandée dans les nouveaux emplois. A Groix, la plupart des jeunes qualifiés trouvent un emploi ou créent leur entreprise. De plus en plus d’actifs, résidents secondaires, dont la profession leur permet d’être nomades (aussi grâce aux NTIC) augmentent leur temps de séjour sur l’île.

40 % de l’emploi en France dépend de l’économie du corps (éduquer, soigner, divertir...)
ajoutons à cela les besoins des personnes âgées qui vivront de plus en plus longtemps de plus en plus actifs. Un énorme gisement d’emplois se développe. Les îles en auront leur part.
Comment ? En rendant l’île attractive : cela passe autant par un centre de secours au meilleur niveau que par une gestion intégrée des paysages, car chacun veut être rassuré sur sa sécurité et celle de sa famille mais veut aussi une qualité de vie, la beauté, la maritimité. C’est ce qui donne un sens à ces dizaines d’années de notre vie que nous passons ensemble en famille ou avec des amis. Ce sont ces activités de temps libre qui tissent désormais la trame sociale bien plus que le travail ou l’habitat comme c’était le cas dans la société du temps court avec un travail long, alors que nous basculons dans la société du temps long avec un travail court.

La vie culturelle prend alors une importance inégalée. La culture, de nos jours passe
beaucoup par l’événement, qui rassemble ici et fait aussi la promotion du territoire bien audelà à travers les médias. Le Festival International du Film Insulaire mais aussi la multitude de rendez-vous festifs et culturels de l’été à Groix ne sont pas que des moments de plaisir, ils donnent un sens au mot « ensemble », et permettent aux îliens de se regarder dans l’oeil de l’autre, et d’être fiers de ce qu’ils y voient.

La culture est aussi un enjeu de l’avenir des communautés : au sein de cette globalisation culturelle, tous les territoires demandent la protection de leur identité. _ Prenons garde à ce que ce soit l’île de Groix qui incarne l’identité groisillonne beaucoup plus que ses habitants. A trop produire de l’identité, on écarte ceux qui ne sont pas d’ici. Les enfants des écoles, d’où que viennent leurs parents, doivent pouvoir s’approprier l’histoire de l’île et l’imaginaire qui l’accompagne. Ces jeunes partiront faire leur parcours scolaire ou professionnel ailleurs, nous devons les aider à le faire, car c’est ainsi que beaucoup reviendront. Ils apporteront la richesse de leur expérience à une île qui aura su être le repère de leur enfance.

La culture c’est quoi ? Imaginer le monde, le modifier dans sa tête, puis le modifier dans le réel, seul l’homme sait faire cela. Il n’y a pas de civilisation sans culture et vice versa. Dans une société démocratique la culture doit se rendre accessible à tous mais aussi s’ancrer dans l’imaginaire commun. Seuls les plus aisés de nos parents avaient le temps et les moyens de se cultiver. Le monde a été bouleversé depuis : les médias et le temps libre ont profondément modifié ce rapport à la culture, et je dirai même l’idée que nous avons de ce qui est culturel. A Groix, Médiathèque et Ecomusée vont évoluer dans ce sens : lieux de culture encore trop figés, ils renaîtront dans un maillage plus large. Notre politique culturelle réunira tous les îliens, natifs ou non de Groix, dans la connaissance et l’appropriation du patrimoine commun. Dans une démocratie les élus ont toute la légitimité de s’emparer de ces domaines clés pour les territoires.

Accueillir les nouveaux retraités, mais aussi de plus en plus de personnes dépendantes sur Groix est un défi majeur des prochaines décennies. Nous constatons tous les jours que si les jeunes retraités font tourner l’économie, le troisième et le quatrième âge ont des besoins énormes d’aides à la personne. Le revenu moyen des personnes âgées à Groix oblige à beaucoup de rigueur budgétaire. Nous n’avons pas ici les maisons de retraite de luxe du midi de la France. Le foyer logement va commencer sa mutation en établissement pour personnes âgées dépendantes (EPAD). Nous savons tous que cela ne suffira pas à assurer la sécurité sanitaire de l’ensemble des personnes dépendantes de l’île. Il faudra créer certainement une structure pour personnes désorientées, ainsi que l’organisation et le développement de la prise en charge à domicile à travers un service de sons infirmiers à domicile (SSIAD).
C’est l’illustration locale de cette révolution sociale qui augmente considérablement ce
secteur de l’économie du corps, sur l’île comme ailleurs. La formation et la qualification sont les clés de son développement à Groix. L’EREF (espace rural emploi formation) a été créé dans cet esprit. L’année qui vient verra son articulation dans le cadre plus large de la maison de l’emploi de Cap l’Orient, chère à Jean Claude Perron.

Les jeunes îliens sont les premiers à ressentir ces profonds bouleversements de société qui nous inquiètent tant. Dans ce monde de communication et d’information sans précédent, la famille est un endroit où la légitimité doit se reconquérir en permanence. Légitimité de l’autorité des parents, qui ont perdu (avec les professeurs) l’aura que la transmission du savoir leur donnait hier. Légitimité des jeunes qui, entrant tard dans la vie active, se construisent comme des adultes avant d’avoir été salariés. C’est dans la famille que s’apprenaient les rapports sociaux et les principes d’autorité, désormais les rapports sociaux s’apprennent avec la télévision, l’Internet, avec les copains ou en vacances.
Ne soyons pas étonnés que la notion de responsabilité individuelle et collective se soit
totalement dissoute dans un monde si difficile à décrypter. Faisons en sorte que
l’apprentissage du respect de l’autre se fasse lors de ces temps où l’écran (télé, vidéo,
Internet...) fait office de mentor et de fenêtre sur le monde. Parents, n’essayer pas de
détourner vos enfants des écrans. Vous n’y arriverez pas. Apprenez-leur plutôt le regard, le décalage critique et encouragez l’expression de leur talent, montrez leurs aussi les pièges du système marchand. Vous regagnerez ainsi un peu de votre légitimité perdue...

Notre politique jeunesse a pour but de créer les conditions de cette construction qui mène
l’enfant puis le jeune adulte vers cette intégration sociale indispensable à l’accomplissement individuel. Peut-être leur statut d’adulte reconquis, feront-ils les choix drastiques que nous sommes toujours incapables de faire pour préserver notre précieuse planète.
La convention que nous avons passée avec l’UFCV a permis la naissance d’un vrai projet
pour les jeunes, qui n’est qu’à son démarrage mais qui fonctionne très bien, qui va monter en puissance dans les prochains mois, avec une prise en charge des 3 à 6ans, et un lieu, le fort du Gripp récemment acheté par la commune, qui sera entièrement consacré à la jeunesse et à la vie culturelle.

En regardant notre île avec l’oeil du présent, et non celui du passé nous voyons bien que
l’espoir existe d’en faire un vrai lieu de vie, avec des enfants, des actifs et des retraités, des activités et des commerces à l’année. Pour que l’île vive, il faut en faire un lieu de vie et pas seulement un lieu de villégiature. C’est ce que nous tentons de faire depuis 5 ans, et c’est ce que nous continuerons de faire, tant que les groisillons nous ferons confiance.

Depuis 20 ans, le temps de mon vécu sur l’île, j’ai vu les paysages se fermer avec la déprise agricole, les chemins disparaître, le bâti s’étaler sans préoccupation d’intégration, les espaces publics négligés. J’ai vu aussi le bourg se vider de ses commerces, les pêcheurs disparaître un à un (sans obtenir de glacière) la vie culturelle s’essouffler, une halte garderie que nous avions créée avec quelques parents fermer faute d’enfants, une classe de l’école publique disparaître.

Depuis 5 ans beaucoup de choses ont changé à Groix : à notre initiative, 33 Kms de
chemins ont été ouverts, notre équipe environnement entretient vallons et chemins côtiers, le chantier d’insertion a sorti les forts du Grognon de leur linceul de friche.
L’urbanisme est devenu un enjeu majeur objet de l’attention vigilante de la commission d’urbanisme, ainsi que les travaux du PLU et de la ZPPAUP. Le parc de logements sociaux a été rénové. Tout cela se voit.

Une nouvelle génération d’enfants arrive, remplissant les écoles, permettant la réouverture de cette 4e classe qui avait fermé à l’école publique. De nouvelles entreprises ouvrent, dans le bâtiment mais aussi le commerce. Beaucoup de groisillons, trouvant ici ce qui leur est nécessaire, préfèrent consommer à Groix plutôt que sur le continent. La diversité de l’offre sur l’île est la seule voie pour éviter la fuite du consommateur vers le continent. Le tissu commercial de l’île reste très fragile et très dépendant de la saisonnalité. Le e-commerce par Internet est déjà un défi à relever pour l’ensemble des commerçants et producteurs de Groix, je suis prêt à les aider à créer un portail commun sur la toile, non tant pour la clientèle locale - mais les choses changent si vite - que pour faire leur promotion au-delà du bras de mer.
Nous avons démontré grâce à un travail porté par l’EREF, qu’il y a matière à créer un
groupement d’employeurs sur l’île. Ce projet peut renforcer les synergies locales, et je
souhaite qu’il se réalise, la municipalité y prendrait une part active.

Des agriculteurs prennent la relève et la reconquête des terres agricole a commencé. Les
vaches reviennent dans les prés, bientôt les moutons. La diversité des paysages et la
biodiversité progressent ainsi grâce aux agriculteurs. Souhaitons que les propriétaires de terres agricoles comprennent leur intérêt et ne se laissent pas abuser la les sirènes de la spéculation.

Le PLU et la loi Littoral ont clairement établi les règles du jeu, et ces lois ne changeront pas pour les générations à venir. La mairie s’engage de tout son poids au côté des agriculteurs, comme elle soutient les pêcheurs en leur fournissant une glacière, une grue, des magasins, des bacs. Le développement de cette économie dite « primaire » est le noyau dur de notre politique. La constitution d’un groupement coopératif me paraît une mesure phare qui pourrait dynamiser l’ensemble du secteur de production de l’île, avec à la clé la création d’un label.

Une chose surtout a beaucoup changé : c’est l’ambiance. Les engagements de transparence et de démocratie qui faisaient tant défaut, nous les avons tenus depuis 5 ans. Conseils municipaux vivants et interactifs, réunions de villages, commissions de travail, écoute et disponibilité des élus en mairie, tout cela a changé le rapport entre la municipalité et le citoyen. Sans cela nous n’aurions jamais avancé sur des chantiers
aussi lourds que celui des cartes insulaires ou celui du PLU car tout favoritisme ou
clientélisme les aurait obligatoirement fait échouer.

Force est de constater que ce courage là, nos prédécesseurs ne l’ont pas eu. Si je suis à même de juger que notre fonctionnement démocratique me semble meilleur que celui de ceux qui nous ont précédés, je ne peux hélas vous rendre compte de leur transparence puisque nous avions trouvé beaucoup d’étagères vides en arrivant en 2001 à la mairie. Je vous rassure, nous les avons remplies, et vous imaginez bien que nous en avons dû en acheter pas mal d’autres.

Pour mémoire de ces cinq années de travail, je citerai rapidement quelques réalisations :
• Les halles de Groix nouveau lieu de commerce tant attendu.
• Le centre de secours, indispensable et non moins attendu.
• Les logements sociaux, Mez er Groez et Kerlo, avec Bretagne Sud Habitat, Saint
Sauveur et Mez Linguenant, lancés dans le cadre du PLH. La phase administrative a été trop longue, mais nous en voyons le bout.
• Le camping municipal dont les locaux sont complètement rénovés et agrandis.
• L’enfouissement des réseaux électriques et télécoms sur une grand partie de l’île.
• Le renouvellement des conduites d’assainissement.
• Les travaux portuaires essentiels : la porte du bassin à flot, plate-forme et bientôt
cales. Une étude complète sur l’aménagement du port est lancée, financée par le conseil
général.
• La base de Port Lay fait l’objet d’études mais aussi de financements importants cette
année, afin d’y pérenniser le festival du film.
• La plate-forme médico-psychologique continue son travail de fond, et assure
l’intégration scolaire et donc l’avenir de dizaines de petits Groisillons. Désormais une
orthophoniste intervient aussi auprès de personnes âgées, et nous avons désormais
l’intervention des équipes psychiatriques du centre hospitalier de Caudan à Groix.
• La zone artisanale, le parking de port Tudy et le fort du Gripp sont désormais les biens
de la commune, ils vous appartiennent.

Sur le plan budgétaire, chacun se souvient du budget communal qui ne s’équilibrait pas sans l’apport du budget du port depuis de nombreuses années. Appliquant une gestion rigoureuse nous parvenons enfin à un budget communal autonome, laissant au port les ressources dont il a bien besoin au vu de la dégradation de ses infrastructures. Cette gestion rigoureuse a permis des investissements dépassant les 6 millions d’euros depuis le début de notre mandat, tout en gardant un excédent de budget de fonctionnement suffisamment confortable.

Cap l’Orient est trop souvent mal connue, et malheureusement mal expliquée aux habitants des 19 communes. 190 000 habitants ont décidé de mettre en commun leurs moyens (financiers, techniques, humains) pour qu’aucune commune ne reste à la traîne dans des domaines essentiels du quotidien. Cette solidarité communautaire s’exerce dans des domaines aussi essentiels que :
• Zone d’activité du Gripp d’intérêt communautaire a franchi le stade des études, son
dossier de financement démarre avec le projet d’une labellisation « Bretagne Qualiparc ».
• Le tri sélectif et la déchetterie de Kerbus.
• Le transport collectif
• Le tourisme
• Logement et foncier, à travers le Plan Local de l’Habitat.
• Environnement avec les chemins et les tous prochains aménagements du littoral.

Certains dénigrent l’intercommunalité en la présentant comme une « main mise » sur les
communes. C’est ignorer le fonctionnement de la communauté, car ce sont les maires et les élus des communes qui décident en bureau et en assemblée, et permettent dans les communes des projets qui n’auraient jamais pu voir le jour avec les seuls moyens locaux. _ Pensez-vous en toute logique, que les finances d’une commune de 2 323 habitants, avec ses contraintes de surcoût insulaire pourrait assumer seule toutes les compétences que je viens de citer ?

Le travail long et difficile de l’élaboration du PLU arrive à son terme. J’ai la fierté de dire
que c’est un vrai projet de territoire, et qu’il est entièrement construit sur les axes définis dans le plan de développement durable :
• Equilibre entre espaces urbanisés, naturels et agricoles,
• Préservation du foncier pour le logement des actifs de l’île,
• Utilisation économe de l’espace.
L’enquête publique est terminée, et son analyse démontre que les groisillons on compris ces principes.

La plupart des demandes concernent des intérêts individuels, et beaucoup restent très raisonnables. Nous considèrerons avec bienveillance toutes celles qui sont compatibles avec les lois d’urbanisme.

Je sais l’inquiétude de certains habitants du bourg concernant la zone constructible du Gripp. Cette zone a toujours été constructible, elle est précieuse pour l’avenir des Groisillons. Des maladresses ont été commises dans la communication, laissant à penser que des voies nouvelles allaient traverser des jardins, certains, trop heureux de verser quelques gouttes d’huile sur les braises, ont même parlé d’expropriation. Je me suis engagé à ce que tous les propriétaires fonciers de cette zone soient consultés un par
un afin que l’aménagement futur de cette zone ne leur soit en rien nuisible.

Ce plan doit permettre une gestion économe de l’espace et un habitat de style groisillon et convivial. Nous allons rencontrer l’Etat et les autorités du SCOT pour finaliser le PLU avant le printemps prochain. Nous avons relevé un défi particulièrement ardu car le POS précédent ignorait totalement la loi Littoral qui concerne pourtant l’île entière. Nous avons fait cela dans la plus grande transparence, et avec toute l’écoute possible. Cela permettra de boucler un projet très majoritairement accepté par les îliens.

L’aménagement du centre bourg, son articulation avec le port, les itinéraires dédiés aux
piétons, voitures, poids lourds, tout cela forme un gros dossier pour les années à venir. Nous avons répondu à l’appel à projet régional. Ce projet est un enjeu majeur de développement durable pour l’île.

Personne ici n’ignore les impacts douloureux sur les familles Groisillonnes qu’a
provoquée la réduction des cartes de résident permanent d’un chiffre de 8000 à 2700.

L’application des principes constitutionnels d’égalité républicaine ne permet pas d’y
échapper, et je puis vous assurer qu’aucun maire ou conseiller général n’aura plus jamais les moyens de revenir en arrière. Cependant nous ne pouvons pas accepter que ce soit la SMN qui, sans nous consulter, supprime encore récemment des cartes à des personnes dont nous savons qu’elles vivent sur l’île, et dont les élus les services et moi-même avions confirmé la bonne foi. En conséquence nous avons décidé en accord avec Denise Le Maréchal qu’une commission serait constituée.
Réunissant élus et associations elle examinera les demandes dans la transparence.

Je conclurai par un hommage aux habitants de Groix. On entend parfois des propos amers sur les Groisillons, quelle que soit la définition qu’on en adopte. Je puis vous dire que moi-même et tous les élus n’aurions pas abattu tout ce travail sans être animés d’une véritable passion pour l’île et ses habitants.

Il y a sur Groix une richesse humaine à la hauteur des défis que je viens de brosser rapidement, c’est donc avec confiance que je souhaite à tous les îliens une excellente année 2006.

Commentaires

  • ""j’espère qu’une fraction significative de ces 11 années passées devant la télé ira un jour à du temps citoyen, de l’associatif, du bénévolat, de l’humanitaire, de la création et de l’échange avec l’autre.""

    henri_voeux_2006.jpg

    C’est sans doute pour faire sa campagne électorale pour la présidence .....de l’asso de l’auberge rouge dédiée, depuis sa création, au "temps citoyen, associatif, humanitaire... et d’échange avec l’autre" que le Patriarche des 3M a squatté la tribune après les voeux officiels. Les présents ont bien ri :)
    Merci Brigitte pour la photo.

    • Décidément plein de ressources cet homme là ! ! !
      Chercheur de diamant, revendeur de voitures, serveur et ... tribun !
      La grande classe ! ! !
      Sérieusement, vous ne trouvez pas que ça lui va bien ? ? ? ?
      Caroline

    • Cher Camarade Président, nous te confirmons par la présente que tu serais bien candidat à l’investiture de la ml ile de groix info en novembre en vue de la présidentielle de 2007.
      "La réponse est oui", avais tu sobrement déclaré lors de tes voeux à la presse à l’Assemblée nationale ci jointes la photo. Le 2 novembre dernier, interrogé sur Bellaciao-Info, tu avais avait déjà indiqué que tu serais "candidat à la candidature au sein de la ml ile de groix info".
      Interrogé sur l’attitude qui serait la tienne si tu n’étais pas investi par la ml, Henri M a précisé qu’il "ne (s)e place pas dans cette hypothèse". "Je me place dans l’hypothèse où mes idées prévaudront", a-t-il ajouté. S’il y a plusieurs candidats, "je souhaiterais que ce soit plutôt moi-même qui soit choisi".
      Nous n’avons pas les yeux braqués sur les élections de 2007, nous ne sommes pas partis en campagne, même si, d’une manière ou d’une autre, la ML sera présente aux législatives comme à la présidentielle. Nous pourrions, nous aussi, proposer une candidature issue de nos rangs, mais nous refusons d’entrer dans un jeu de casting des candidats. Aujourd’hui, seul nous importe le contenu antilibéral de notre alternative politique, à commencer par le partage des richesses. C’est pourquoi il faut que la mairie de groix nous dise si elle pourrait participer à nouveau à un gouvernement de Groisillons (onnes) plurielles, comme son attitude le laisse penser. Quant à José Bové, nous n’avons pas eu l’occasion d’aborder avec lui les questions politiques de fond :))

      JCF

    • JC t’es drôlement bon dans le maniement de la langue de bois

       :))

      Voir en ligne : JC le nouveau Séguéla

    • Le futur président n’étant pas langue de bois, il dirait seulement :
      ""Aujourd’hui, seul nous importe le contenu antilibéral de notre alternative politique, à commencer par le partage des richesses.""

    • Héhé, pastiche, vaudeville, Courteline...savoir décrypter un trait d’humour à travers une photo, un texte, voila ce qui nous rassemble aussi.
      Seul le partage des richesses nous importe c’est dit !

      JCF

  • Ode au tribun :

    Il n’est pire peine,

    Pour l’homme intelligent,

    Que de n’être pas content de soi


    Dépérit le jeune pin,

    Qui se dresse en lieu sans abri ;

    Ne l’abritent ni écorce ni aiguilles ;

    Ainsi l’homme

    Que n’aime personne ;

    Pourquoi vivrait-il longtemps ?

    ( strophes 95 et 50 des Hàvamàl)

    Le casqué hableur.

  • Les téléactivités en le regroupant dans un télécentre pourraient etre source d’innovation et d’attractivité territoriale !?
    En plus des financement sont possibles ! :-)
    J’ai comme l’intime conviction et compte tenu des Voeux du Maire que cela peut vous correspondre !
    liens :
    http://www.diact.gouv.fr
    http://www.telecentres.fr
    http://www.wtis.org/spip/rubrique27.html

    Denis MARION
    denis.marion@wtis.org

    Voir en ligne : Le télétravail est il l’avenir du travail ?

    • Merci Denis pour vos indications mais je suis devant elles comme une poule avec un couteau :)
      Ces conseils concernent-ils les propriétaires d’un site privé pour le moins réfractaires pour eux à tout ce qui touche de près ou de loin la création d’activités fussent-elles regroupées dans un"télécentre" et encore plus la recherche de financements :)) ?
      Ou, plus certainement, un maire intéressé par l’arrivée de nouvelles activités économiques sur son île en cours de désertification d’emplois ?
      Oui ? Alors dans ce cas, soyez gentil de lui adresser directement votre message, nous ne sommes pas non plus un service "télé"postal :))
      AM