Lettre municipale n°2 septembre-octobre 2002

Le
deuxième Festival International du film Insulaire de Groix
a connu cette année une consécration méritée. Il faut en remercier
l’équipe organisatrice ainsi que les très nombreux bénévoles
qui ont donné de leur temps et de leur savoir-faire, aussi
bien en 2001 qu’en 2002.

Les retombées
d’une telle manifestation sont très positives pour Groix :
prolongement de la saison touristique, mais surtout mise en
valeur de l’image de Groix à l’échelle nationale ou davantage.
Ce festival a trouvé son sens en étant le porte-parole des
îles du monde déclinant le thème de l’insularité à travers
des oeuvres, mais aussi des débats et des rencontres de qualité.
Les liens tissés lors de cette deuxième édition ont permis
de briser en partie l’isolement qui est le lot quotidien des
îliens. La parole insulaire a pu s’exprimer, raffermir notre
identité, et enrichir notre réflexion pour l’avenir.

Lucien
Kimitété disait que la Culture est le meilleur ciment pour
réunir les hommes dans la fierté de ce qu’ils sont . Le festival
prouve combien il avait raison, et combien il est essentiel
pour une commune, grande ou petite, d’aider la Culture dans
toute la mesure du possible.
La municipalité remercie tous ceux, particuliers ou associations
qui ont donné, donnent ou donneront le meilleur d’eux-mêmes
pour la réussite d’un spectacle, d’une exposition, d’une fête
de village ou toute occasion d’enrichir la vie culturelle
de Groix.

A travers
ces expériences, le constat de ces énergies déployées, les
élus devront dessiner une politique culturelle ambitieuse,
qui, pour avoir un sens, doit s’exprimer pour et par les Groisillons.
L’héritage des anciens, les aspirations des jeunes, le besoin
d’identité, l’enthousiasme de la création, tout cela doit
contribuer à faire de Groix un lieu vivant, ouvert et festif.



IMMERSION
DES VASES DE L’ESTUAIRE DU SCORFF.

Un dossier
d’enquête publique a été déposé en mairie du 15 mai au 31
mai inclus. Vingt et une pages ont été nécessaires pour ré-unir
les avis et observations du public. Le rapport de l’étude
était à la disposition du public pour consultation.

Présentation
du site d’immersion :

Le site
d’immersion est situé à 2 milles (3,3km) au nord-ouest de
la pointe de Pen-Men et à 4 milles dans l’ouest/sud-ouest
de la pointe du Talud (commune de Ploemeur). Le site présente
une surface totale de 2,2 km et une profondeur d’environ 30
mètres.
Le site a été choisi en 1996. En 2002, le volume à draguer
et à immerger est de 22 000 m3. Le volume dragué et immergé
depuis 1997 est de 340 000 m3.

Mise
en place d’un protocole avec la DDE maritime pour la campagne
2002-2003 :

- Etat des lieux de la zone d’immersion afin qu’un suivi bathymé-
trique puisse être fait aprè chaque campagne.
- Une vidéo des fonds a été réalisée en septembre 2001. La
zone d’immersion a été matérialisée par des flotteurs.
- Suivi du panache à l’immersion des vases au cours du clapage.
- Mise en place de poches d’huîtres et de moules dans la zone,
afin de mesurer et d’observer ces mollusques filtrants :
- Sur
les moules : mesures exclusivement chimiques
- Sur
les huîtres : observer la présence éventuelle de T.B.T.
- Mise en place de points de surveillance des moules sur la
côte de Groix et du Talud.
- Remise journalière d’une estimation des volumes de vase
au maître d’oeuvre.
- Remise journalière du tracé des routes suivies par le ou
les dragues.
- A chaque voyage, le capitaine de la barge indiquera par
VHF au sémaphore de Beg-Melen le moment du clapage afin que
sa position soit relevée au radar et communiquée au maître
d’oeuvre.

De
plus, lors du dernier conseil municipal, les élus ont émis
un avis défavorable et ont demandé :

- que les mesures soient prises pour que les eaux usées soient
traitées avant leur rejet
- que l’ensemble des communes du littoral proches de l’estuaire
soient consultées et informées
- que des propositions soient faites sur d’autres sites d’immersion
plus éloignés du littoral
- la prise en compte des avis déposés en matière d’environnement
dans le cadre de l’enquête publique
- la mise en place d’un suivi analytique des vases à soutirer
dans les zones de dragages
- la possibilité d’arrêter le soutirage des vases dans le
cas où les résultats dépasseraient les normes de référence
- un suivi directionnel des vases reposant sur le fond de
la zone.