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Le virus de la démagogie.

dimanche 19 août 2007, par AM

""L’électoralisme caractérise de manière péjorative une orientation démagogique de la politique à l’approche d’une élection, où l’on prend soin de flatter l’électorat et de masquer les aspects désagréables de la réalité. Les positions et les programmes sont déterminés uniquement en fonction du gain électoral escompté.""

Après avoir vu les colonnes de la lettre municipale utilisées pour défendre des intérêts personnels, nous pouvons y lire la dénonciation de "démagogues" que nous ne sommes pas censés reconnaître puisque non nommés.
Il ne nous reste plus qu’à faire des suppositions ; ce que les lecteurs du bulletin n’ont pas manqué de faire et, pour certains, allant au plus court, en pensant reconnaître un trait de l’auteur de l’édito.

Pour ma part, j’ai pointé depuis de nombreux mois déjà le comportement démagogique de certains élus municipaux dont il était facile de prévoir dès la constitution de la liste d’opposition à l’ancien maire que les choses n’iraient pas toutes seules du fait des opinions divergentes voire diamètralement opposées de certains de ses constituants.
Le maire ayant fait part (depuis peu mais publiquement) de son appartenance à ce qu’il appelle "la gauche", il était évident que des chemins différents allaient se dessiner pour les uns et les autres.

Et c’est là que la démagogie est apparue aux yeux des moins versés dans l’analyse politique.

Quelques exemples (que j’avais signalés en leur temps) :

Après avoir pendant des années fustigé l’importance (à ses yeux, car toute relative) du poids du budget de la culture, notre délégué aux finances s’est lancé cette année dans les félicitations à tout-va couvrant le cybercentre, la médiathèque et même, rappelez-vous, le Festival du Film Insulaire pour qui l’an passé encore, il n’avait pas de mots assez durs.

Lui et son acolyte, l’adjoint à l’Urbanisme, ont également pesté contre la défense de l’environnement, envisageant même sereinement, avec l’aide du maire qui y aurait trouvé un bénéfice secondaire, de supprimer le virement à Bretagne Vivante de la faible part de Taxe Barnier que le budget communal reverse.

On a également assisté de leur part à la mise en cause de la politique environnementale visant à limiter le développement des ronciers et pruneliers. Maintenant, ils se vantent de l’ouverture des chemins si prisés des marcheurs.

Il faut bien ramer du côté des ""néo-Groisillons"" et résidents secondaires votant à Groix.

Que dire des pratiques de l’adjoint à l’Urbanisme dans l’élaboration du PLU ? Certaines sont connues car visibles en faisant la comparaison entre la carte de l’ancien POS et celle du PLU. On peut voir à qui il a octroyé des constructibilités là où les voisins n’en ont pas. Quelques voix à regagner quand il sera appelé à voter pour une liste d’opposition au maire actuel ?

Certaines pratiques n’étant pas encore dénoncées officiellement, je me garderai d’en parler mais réservez une part de votre attention, vous aurez les détails :-(

On en arrive à la question de fond : quand un adjoint fait preuve (au minimum) de la démagogie de la plus belle eau, son responsable, donc le maire, n’est-il pas complice puisque tolérant ces dérives ?

N’est-on donc pas en droit de lui attribuer également le qualificatif de démagogue ?

Anita Ménard