Accueil > ARTS, CULTURE & SPECTACLES > Le Biche > Virtuel et mémoire : Le Biche

Virtuel et mémoire : Le Biche

mercredi 2 novembre 2005, par Admin

Compte tenu de la dimension que présente le dundée « Biche » dans l’histoire de la pêche au thon en Bretagne-sud et en particulier à Groix, le Port-musée a décidé de faire de ce bateau un cas exemplaire d’une nouvelle démarche ethnographique : il a ainsi choisi, de façon innovante, la voie de la conservation virtuelle, résolument documentaire à partir de données scientifiques, pour approfondir et restituer les connaissances sur le dernier dundée-thonier de Bretagne.

Utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), ce travail a consisté à réaliser des relevés numériques en trois dimensions des formes, des déformations, de l’état actuel, qui, accompagnés de prises de vues photographiques numériques, a alimenté une base de données des informations. Cette démarche de conservation de la connaissance ne se substitue pas à la conservation matérielle mais anticipe une perte totale par dégradation, transformation ou disparition des pièces de collection. Cette connaissance devenant partageable et accessible donc transmissible….

Une forme concentrée de l’information
Appliqué progressivement à plusieurs bateaux de la collection (Beg Lervily, Cap Lizard, Fleur de Lisieux ,Hirondelle, Viviane), cette technique de relevé systématique - laser et manuel - participe à la conservation en constituant une collecte puis une sauvegarde des données structurelles. La conservation virtuelle offre une forme concentrée de l’information sur laquelle le travail et les manipulations sont aisés, sans mettre en jeu l’intégrité de la pièce de collection. Il autorise la comparaison de deux pièces, et donc permet d’établir les similitudes et les différences qui définissent des familles, des catégories, bref une classification.

Une véritable mission expérimentale
Ce travail gagnera en efficacité si la forme et la méthode de relevé sont constantes, uniformisées pour toute la collection. En cela, le travail autour du « Biche » relève d’une véritable mission expérimentale, tant du point de vue technique du relevé laser que du point de vue de la restitution des connaissances au public, via le haut-débit internet, en mettant en œuvre les nouvelles technologies de simulation virtuelle en 3D et l’interactivité.
En réalisant un relevé laser pour plusieurs de ses bateaux, le Port-musée invente de nouvelles modalités de conservation. .../...

http://www.port-musee.org/fr/biche/index.htm

Commentaires

  • Biche o ma biche, lorsque tu soulignes au crayon noir tes jolis yeux !!!!
    (commencement d’une chanson yéyé du siècle dernier)

    (Proposition de sa version contemporaine)

    Ode aux pixels !!!!!!

    Biche o mon biche, que l’infographiste scanne !!!

    Au moyen de sa science, matheuse arcane !!!

    Que restera-t-il de tes bordées, tes roulis et tangages ?

    Que donneront-ils, restitués sur l’image ?

    Que connaîtrons demain, des sensations de la mer "ar bugalaï " ?

    Affalés, bafrant un pop-corn ou Big-Mac, yeux écarquillés sur l’écran ?

    Si Ange, ton regretté patron, voyait ce virtuel "galeheul"

    Autour de son dundée, amour de sa jeunesse d’antan

    Peut-être rirait-il ou alors comme l’ont fait ses aïeux !!!

    Crirait-il, "petra an dra zaï ? me vag a oa stoket en tan" !!!!!

    RGDS JG

  • Je me suis connecté sur le site du Musée de DZ pour voir ce qu’il en était. Quelle déception ! Faut il jouer le jeu des playstation pour sensibiliser le public à son patrimoine ? Où est l’aspect culturel de ce genre de démarche ? Mais le Musée préfère sans doute virtualiser le patrimoine plutôt que d’encourager sa conservation et son intégration dans la culture au quotidien, comme on peut le deviner dans la phrase de l’article méprisant les "reconstructions hasardeuses et coûteuses"
    Un exemple supplémentaire d’utilisation de budgets à des fins secondaires, au détriment, si je m’en réfère à l’état de la flotte du musée, de la sauvegarde de ses bateaux.
    L’article n’évoque pas un autre aspect de l’usage de l’outil informatique, autrement plus sérieux, qui consiste à numériser toutes les côtes relevées "à la main" dans le navire pour en conserver avec exactitude toutes les caractéristiques. Heureusement ce travail existe aussi, il se fait aussi d’excellentes choses à Douarnenez. Espérons que ce nouveau site évolue vers une présentation plus exhaustive et technique que celle qui nous est proposée aujourd’hui.
    Alex

    • Tout à fait d’accord Alex.

      Le Biche est virtualisé, victime des NTIC. Ces initiales me rappellent un fameux refrain contemporain de nos banlieues parfumées à la fumée de pneus et gaz lacrymogènes... NIQUE TA M....

      Heureusement pour nos derniers voileux que l’Hermione à Rochefort est en bois d’arbre.

      Plaisançamment à tous.....

      JG