Rue des Figuiers, de Yasmina Yahiaoui, Samedi 18 mars

Projections du film en présence de Yasmina Yahiaoui.
> Vendredi 17 mars à 20h45 : Cinéma de l’Île d’Yeu
> Samedi 18 mars à 21h : Cinéma des familles de l’Île de Groix

Une peinture haute en couleur du quotidien des femmes maghrébines qui ont choisi de vivre “à l’européenne”, dans une mise en scène alerte signée Yasmina Yahiaoui.

Dans cette rue des quartiers maghrébins de Toulon, tout le monde se connaît. Dans le même immeuble, des femmes au caractère bien trempé cohabitent harmonieusement malgré les coups de gueule. Il y a là la belle Noor qui a fui la tyrannie maternelle ; Fatima, qui tient avec poigne son commerce d’entraîneuses et défie avec panache les “barbus” ; et enfin Djamila, l’hôtesse de bar sans papiers, qui vit l’amour-passion avec le coiffeur Marfouz.

Mais, par peur du qu’en-dira-t-on, celui-ci ne se décide pas à l’épouser. Un jour, las de subir les remontrances de ses parents, il repart au “bled”. D’où il revient avec une jeune épouse voilée... Solidarité féminine Journaliste de formation, Yasmina Yahiaoui a réalisé deux documentaires pour France 3 Voilée-Dévoilée et Abou el Hol, avant d’intégrer la rédaction de la chaîne, puis de réaliser plus de 70 sujets sur l’immigration pour le magazine Saga-Cités. À travers cette première fiction, elle met en scène la condition de la femme maghrébine en France en s’attachant à filmer celles qui ont choisi de s’affranchir de la tutelle familiale.

Un combat difficile car la pression du “bled” se fait sentir à distance à travers les coups de fil incendiaires des parents. Des difficultés qui n’empêchent pas les habitants de cette rue d’assumer leurs vies compliquées, le geste et le verbe hauts, avec un revigorant sens de la formule, cultivé sur les deux rives de la Méditerranée.

D’une caméra vive et fantaisiste, Yasmina Yahiaoui filme ces divas rebelles, interprétées par une brochette de comédiens de talent, notamment Biyouna, véritable icône en Algérie, l’humoriste Fellag et Marthe Villalonga, parfaite dans le rôle de la “mémé” casse-pieds et tendre. La réalisatrice s’attache enfin à montrer la solidarité de ces femmes.Passé la colère, elles déploieront mille stratagèmes pour faire de Fadéla, l’épouse de Marfouz, une femme libre.

Prix du Public et Prix Convergences au Festival de Paris Île-de-France 2005,

Téléfilm de Yasmina Yahiaoui (France, 2004, 1h21mn), ARTE FRANCE
Scénario : Soraya Nini
Avec : Marthe Villalonga (Mme Farruggia), Fellag (M. Marfouz), Biyouna (Fatima), Monia Hichri (Djamila), Joan Titus (Noor), Mounir Margoum (Nasser), Souad Mouchrik (Fadéla), David Mourouguin (Daniel)
Image : Pascale Granel, Montage : Catherine Schwartz, Coproduction : Kinok Films, ARTE France

BIOGRAPHIE

Après des études de journalisme et quelques expériences dans la presse écrite, Yasmina Yahiaoui s’oriente vers le documentaire et réalise des sujets courts pour le magazine "Sucré-Salé". Entre 1992 et 2002, elle réalise pour l’émission "Saga-Cités" des sujets sur le thème de l’immigration. "Rue des Figuiers" est sa première ouvre de fiction. Yasmina Yahiaoui a aussi réalisé "Voilée-Dévoilée", "Abou et Hol" en 1989 et "A Force, à force.y’en a marre !" en 2003.

Projections du film en présence de Yasmina Yahiaoui.
> Vendredi 17 mars à 20h45 : Cinéma de l’Île d’Yeu
> Samedi 18 mars à 21h : Cinéma des familles de l’Île de Groix