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"Iles tournent" présente deux documentaires...

dimanche 16 octobre 2005, par Admin

Mois du film documentaire

Les 18 et 19 Novembre

"Iles tournent" présente deux documentaires
projetés au Festival 2005 de Douarnenez :
Vendredi : El Fuego y la palabra et Samedi : Farmingville

El Fuego y la palabra

Documentaire / Mexique / 2003 / 1h16 / DVD / Coul. / VOSTF
Réalisation, montage : Ana Bellinghausen, Alberto Cortés, Lucrecia Gutiérrez Maupome, Jesús Ramírez Cuevas, Arturo Sampson, Ramón Vera Herrera,
d’après une idée originale de Gloria Muñoz

de Arnulfo Aquino
Le 17 novembre 1983 était créée au Mexique l’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN).

Durant 10 ans, dans les villages du Sud-Est mexicain, elle s’est forgée dans le silence et le secret, jusqu’au 1er janvier 1994, où plusieurs milliers de combattants de l’EZLN ont occupé 7 villes du Chiapas.

Ce documentaire est la mémoire collective de ces hommes et femmes. A travers les témoignages d’insurgé(e)s, il retrace l’histoire générale de la rébellion des plus pauvres qui mettent en pratique l’autogouvernement, invitant l’humanité à croire en elle-même.

Farmingville

Documentaire / Etats-Unis / 1h18 / Beta coul.
Réalisation : Carlos Sandoval, Catherine Tambini
prix du meilleur documentaire à Sundance

Après plus d’un an passé dans une bourgade en plein Long Island, à quelques encablures seulement de New York, le film dresse un portrait du racisme ordinaire à travers un conflit opposant américains du cru et nouveaux immigrés devenant peu à peu la main d’œuvre principale de la ville. Sans maniérisme, au plus près du sujet et de ses protagonistes, le film se fait miroir d’un mal étrange qui ronge nos sociétés - l’étanchéité des espaces.

Gazons, jardins et parcs. Rues, trottoirs et carrefours. Centres, périphéries et zones extra-urbaines. Un emploi, une maison, une nation sur ses frontières, ses cloisons, ses repères. Au cœur de cette middle class galaxy, tout fonctionne lorsque chacun reste à sa place, lorsque personne n’empiète sur le territoire de l’autre. Tout fonctionne lorsque l’indifférence empêche la confrontation. Tout fonctionne lorsque les règles, qu’elles soient ou non explicites, sont peu ou prou respectées afin de laisser libre cours à l’individualisme commun.

Mais qu’arrive-t-il lorsque la frontière s’ouvre, lorsque l’espace public se modifie, qu’arrive-t-il lorsque de nouveaux joueurs entrent dans le jeu, et que la ligne, la frontière d’avant s’estompe, se dissout ? Voilà ce que montre Farmingville. Et l’on découvre de quoi sont capables les hommes, du pire au meilleur, et les réponses qu’ils se construisent, qu’elles soient intimes, politiques ou associatives. Un film anthropologique, sans jugement aucun, qui racle au fond de l’Amérique démocratique contemporaine, observe ses rouages, ses extrêmes, pour un regard plein d’humanité sur une ville emportée dans sa propre tourmente.

Commentaires

  • Ce soir, au Cinéma des Familles, projection du "Feu et de la Parole". Malgré une communication mieux organisée que certaines fois, l’assemblée des spectateurs n’était pas quantitativement à la hauteur des espérances des organisateurs, ni de la qualité du film et des explications détaillées qui ont suivi, données par Marc Tomsin, membre du comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte.
    Ce soir, Annie Treguer, mexicologue et chercheur au CNRS, qui nous a donné un aperçu de ses connaissances sur le problème, animera le débat, après la projection de "Farmingille", sur la situation des travailleurs mexicains clandestins près de New-York et des positions de la population locale.
    "Notre" facteur (pardon : préposé de la Poste) passé nous déposer son calendrier, nous disait l’autre soir que l’île est déserte. Y aurait-il maintenant des ""Groisillons"" qui déserteraient l’île dès Novembre alors que la coutume semblait davantage établie en Janvier-Février les années précédentes ?
    Quoiqu’il en soit, il faut la foi chevillée au corps pour continuer, contre vents et marées, à faire oeuvre salutaire en organisant des projections de films de qualité dans un désert culturel.
    Pour donner du grain à moudre au "misainier de Placemanec", je dirai qu’aucun représentant des premier, deuxième ou troisième clan ne daigne nous honorer de sa présence. (Je sais, "cousin", le troisième clan a une bonne excuse, il fait partie des absents onze mois de l’année...)
    Un "mauvais esprit" (je vous jure que, pour une fois, ce n’est pas moi) a aussi fait remarquer que les amoureux forcenés du cinéma quand il est "insulaire" brillaient aussi par leur absence.
    Nous n’en remercierons que plus Ali Saad pour l’énergie qu’il déploie et Anne-Marie Perron-Boterf
    qui nous laisse profiter de sa salle si sympathique.
    AM