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Paysans et écolos. Condamnés à se réconcilier

lundi 21 octobre 2002

Pas simple. La pollution est toujours aussi critique. L’Etat, condamné par l’Europe, resserre les boulons. Les consommateurs en ont marre d’acheter des bouteilles.

Parallèlement, les cours du porc sont bas tandis que les défenseurs de l’environnement manifestent contre les grosses unités de traitement, comme celle prévue à Milizac, dans le Nord-Finistère.
Pour autant, tout dialogue n’est pas rompu ; entre écologistes et paysans mais aussi entre des agriculteurs, de plus en plus conscients du problème, mais qui se demandent s’ils ont encore le pouvoir de peser et sur l’environnement et sur leur destin.

Etat condamné

Il y a 30 ans, on ne se posait pas ce genre de questions. Il fallait produire massivement pour satisfaire la demande. A l’époque, les Bretons choisissent le hors sol, « pour conserver un maximum d’exploitants », précise Jean Salmon, président de la Chambre régionale d’agriculture. Et ça marche. Le développement économique de la Bretagne est littéralement dopé.

Mais la machine s’emballe. Quand, au milieu des années 70, l’APPSB (future Eau et Rivières) de Jean-Claude Pierre attire l’attention sur la montée des taux de nitrates dans les rivières (10 mg/l dans le Trieux), on crie à la plaisanterie.

Mais pas de quoi rigoler. La pollution prend une ampleur insoupçonnée. Le Programme de maîtrise des pollutions d’origine agricole est lancé en 1991, suivi d’un Plan Bretagne Eau pure ; puis d’un BEP2...

(...)

 suite et Copyright © Le Télégramme 21/10/2002

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