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Lettre municipale n° 22 - avril mai 2006

4 mai 2006, par Admin

EDITO

Bonne nouvelle ! Au recensement de ce début d’année, la population de l’île connaît un tournant historique. Son chiffre absolu a cessé de décroître, le solde migratoire (compte tenu des naissances et décès) est enfin positif, et la pyramide des âges renforce un peu sa base. L’augmentation des élèves du primaire était donc un signe qui se confirme. Les projections économiques et démographiques suggérées dans le dernier éditorial de cette lettre municipale s’avèrent ainsi confortées.
S’il est un peu tôt pour dire que c’est une conséquence des actions de la commune, nous sommes en droit de penser que c’est un encouragement à les poursuivre, et ceux qui trouvaient aberrants les objectifs de notre Plan d’Aménagement et de Développement Durable reverront peut-être leur jugement.

Si l’on s’en tient aux principes républicains, le rôle des élus locaux pourrait se résumer assez simplement : gérer les finances publiques au plus près des besoins de chaque citoyen.
Un certain nombre de municipalités, dont nous faisons partie, pensent que cette mission peut et doit aller plus loin : les dynamiques économiques, culturelles et sociales ne peuvent se passer d’un engagement des élus. Mais si la gestion pure des équipements et services d’une collectivité reste assez bien balisée, agir sur le tissu d’une société de plus en plus complexe demande une certaine dose d’audace. Cependant, pour maintenir une population sur une île, c’est une condition indispensable.

A propos de la gestion des finances communales :

grâce à un travail d’équipe sans relâche, le budget de la commune de Groix a atteint tous ses objectifs : autonomie du budget annexe du port, résorption du déficit abyssal du budget de l’assainissement, excédent de fonctionnement confortable, tout en assurant la réalisation de tous les investissements prévus. Soulignons que la dette par habitant est inférieure de moitié à la moyenne départementale. Bien sûr ce bilan ôte toute crédibilité à ceux qui prétendaient depuis des années que nous courrions à la faillite !

Dans le domaine économique :

l’action publique est très encadrée : les aides directes des communes aux entreprises sont interdites, restent la création de la zone d’activité, la gestion du domaine public, plus modestement la politique de l’emploi. Les actions de la commune dans le processus de reconquête des terres agricoles sont particulièrement innovantes et s’affrontent à des problématiques très diverses : réglementaires, foncières, écologiques et financières. L’aménagement du port sera aussi un levier stratégique de l’économie insulaire.

Dans le domaine culturel :

les énergies méritent d’être fédérées, parfois même décloisonnées. D’abord pour mutualiser les moyens municipaux, associatifs et individuels, ensuite pour s’assurer que personne ne se retrouve exclu de ce champ essentiel à l’accomplissement de chacun.

Dans le domaine social :

le logement, l’insertion et le développement spectaculaire des services de proximité telle que la plateforme médico-psychologique, ont permis de garder des familles sur l’île.
La jeunesse sera le domaine d’action prioritaire des années à venir, cet axe de travail défini dès 2004 commence à porter ses fruits. Il serait vain de penser qu’il pourrait être mis en oeuvre par la simple volonté des élus, car nous touchons là à un vaste problème de société qui mobilise autant les citoyens que les responsables, à tous les étages de la République.

La plupart des parents ont du mal à comprendre et à dialoguer avec les adolescents. La famille était autrefois un refuge, un petit univers protégé où s’apprenaient les règles sociales. Aujourd’hui les ados sont littéralement bombardés d’informations souvent angoissantes ou déstabilisantes par des médias omniprésents. N’oublions pas que quand nos enfants passent 900 heures avec des professeurs bien réels, ils en passent 1000 devant la télé à chercher leurs modèles dans un monde virtuel. La durée moyenne de vie des couples est de 7 ans, la famille n’est plus ce refuge rassurant, et l’autorité parentale, jadis inébranlable, est constamment à reconquérir.
Or cette autorité est le seul repère stable qui permet au jeune de se construire, même si rien n’est plus normal que ce conflit salutaire et constructif qu’il entretient avec l’autorité. Aucune angoisse n’est pire que celle de se sentir abandonné aux démons de ses propres pulsions infantiles, sans la vigilance permanente de ses parents.
L’écoute et la capacité mesurée de dire "non" sont les meilleures preuves d’amour que l’on puisse donner à ses enfants lors du passage difficile de l’adolescence. Or gérer ce conflit est pénible et compliqué, et la tentation est grande de tout accepter, de refuser d’en voir les conséquences, et d’accuser ensuite le système éducatif, la police, la société. Les parents sont les tuteurs légaux. Quoi de plus explicite que le terme "tuteur" : ce qui permet de s’appuyer, de grandir, de s’élever...

L’infantilisation de la société, où toute frustration est bannie et où l’individu a tous les droits et aucun devoir, contribue largement à déboussoler une jeunesse en demande de repères adultes. Ajoutons à cela que les adultes, même vieux, veulent paraître jeunes ce qui agace particulièrement des ados qui se demandent à qui ressembler !

Les dernières enquêtes nationales posent un diagnostic inquiétant sur les nouvelles générations d’adolescents : accroissement considérable des phénomènes de violence (dont le suicide), de la consommation de drogues, et d’un "mal-être" révélateur d’une crise globale des valeurs. N’oublions pas non plus la crise d’un système éducatif sclérosé et un ascenseur social en panne, le manque d’emplois et de logements.
Voici la première génération depuis des siècles à qui on dit qu’elle vivra moins bien que ses parents, sur une planète que les soi-disant "adultes" n’auront même pas su leur léguer en bon état. Rien d’étonnant donc à ce que la crise d’adolescence vire à la crise de nerf ! La "fureur de vivre" des baby-boomers est devenue l’angoisse de l’avenir. Le refus du CPE a tout simplement cristallisé l’ensemble de ces frustrations de la jeunesse.

Que proposer aux jeunes ? L’allongement de la durée de vie et la diminution du temps de travail font que le "temps de cerveau disponible" n’a jamais été aussi vaste. Par ailleurs l’information et la distraction mondialisées poussent comme le chiendent dans les espaces en friche de notre quotidien. La jeunesse est érigée en valeur esthétique et sociale, mais aussi et surtout marchande. Cette société basée sur le matérialisme et la compétition produit inévitablement chez les jeunes une intense frustration.
Celle de n’avoir pas toujours accès à ces richesses virtuelles qui les fascinent et le sentiment d’un avenir volé dans lequel, si on les laissait faire, ils auraient bien mis un peu plus de sens ! Et ce sens, qui permettrait aux jeunes de se structurer en adultes, se retrouve toujours dans des idées simples construction de l’identité dans le respect de soi-même et de l’autre, tolérance, solidarité.
Le sport, la culture, la vie scolaire et associative sont autant de lieux d’apprentissage et d’expérimentation de ces concepts. Une politique jeunesse a pour but d’en assurer la cohérence.

Par quels moyens et à quels niveaux pouvons-nous agir ? Ne pas tolérer l’alcoolisme ou la drogue au domicile familial est un repère essentiel qui n’est pas toujours perçu comme tel par certains parents.
Le territoire familial doit rester protégé pour être rassurant, au moins par respect pour la plus jeune fratrie. C’est le dernier rempart. S’il s’écroule toute autorité s’écroule avec lui. (Une étude récente du CREDOC montre que la famille reste le premier référent pour 5 adolescents sur 6).

Il en est de même pour les structures institutionnelles : écoles, collèges, centre de loisirs, mais aussi dans le cadre associatif qu’il soit sportif ou culturel. Ce n’est pas si évident dans la pratique, et une coordination d’ensemble des acteurs est indispensable. Hors de ces cadres tout peut encore arriver. Oui mais ces cadres existent et sont une façon de dire non, de montrer le danger là où il se trouve. Les bars, dois-je le rappeler, sont soumis à une législation stricte vis-à-vis des mineurs et les commerçants de Groix y sont vigilants.
La voie publique n’est pas non plus une zone de non droit et la gendarmerie est chargée d’y faire régner sinon l’ordre, au moins la sécurité. (Si la sécurité se comprend bien, la notion d’ordre est plus subjective...)

L’adolescent étant par définition explorateur des transgressions, il est illusoire de penser qu’on pourrait supprimer tout risque et tout débordement. La prise de risque a partout et toujours eu valeur d’initiation et de passage. Seule une société à la Orwell ou à la Huxley prétendrait supprimer le risque, mais seulement dans les romans ou les délires mégalomaniaques des dictateurs, car si une société libre ne peut se concevoir sans contrainte, une société totalitaire ne peut être libre.
Notons à ce propos que la tendance législative sécuritaire (appelé principe du "parapluie") dissuade les acteurs de l’éducation de proposer aux ados les activités qui les attirent le plus en leur permettant de mesurer leur audace ou leur courage. N’ayant plus d’espace de transgression raisonnable, ils flirtent avec le danger loin de l’institution, sans garde-fou.

Il serait ridicule de prétendre que Groix échappe à ces dangers. L’insularité ne protège pas du reste du monde (ni d’une Bretagne où l’alcoolisation massive des jeunes est deux fois et demi plus pratiquée qu’ailleurs). Elle permet en revanche une proximité qui pourrait faciliter l’affrontement de ce problème.
Chacun sait ou devrait savoir que l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs est détournée avec la complicité des plus âgés, et qu’il est aussi facile de se fournir en cannabis ou autre substance à Groix qu’à Lorient ou dans n’importe quelle ville du monde. Chacun devrait aussi savoir qu’il n’est plus rare de voir des enfants de douze ans s’adonner à ces pratiques. Sans parler des plus de quatorze...

Chacun devrait savoir enfin qu’à ces âges, le cerveau et la psyché des enfants peuvent en être définitivement marqués, sans parler du parcours scolaire. A ce titre, le code pénal prévoit des peines beaucoup plus lourdes lorsque les "dealers" fournissent des mineurs.

La mise en place d’une politique jeunesse ne permettra jamais de remplacer le rôle des parents. En revanche, elle peut être l’occasion de renouer des dialogues entre parents, entre générations, et avec les acteurs de l’éducation. L’occasion aussi de faire passer des informations précises et des messages auprès de toutes les générations. Les familles groisillonnes ont généralement à coeur leur travail de parent. Je viens d’énumérer les difficultés que cela comporte.
Sur notre île il devrait être plus facile de se tenir les coudes et de donner à nos enfants ce qu’ils demandent sans toujours le dire : des activités où ils se sentent libres mais pas abandonnés et qui leur permettent d’accéder sans trop d’angoisse à l’âge adulte.

La création d’une association de parents autour du centre de loisir permettrait d’explorer cette voie, nous lançons ici un appel à tous ceux qui voudront bien y apporter un peu de leur bonne volonté. Chacun décidera ensuite des voies à suivre, avec les moyens matériels des institutions mais surtout avec l’amour que chacun porte à ses enfants.

Contacts :
Dominique Cany. Adjointe au social et à la jeunesse.
Alice Michaud. Centre de Loisirs.
Mairie de Groix.

BILAN 2005 : LES COMPTES DE LA COMMUNE SONT EXCELLENTS

A fin 2005, l’ensemble des différents budgets de fonctionnement dégage un excédent d’1 million d’euros. Ce qui permet non seulement de couvrir les besoins de financement des investissements mais aussi de provisionner pour l’avenir.

La dette coûte à chaque habitant 60 € par an. Ce montant est à peine la moitié de la moyenne départementale et régionale pour des communes de même taille.
Tout en maîtrisant sa dette et en réalisant un confortable excédent, la commune a réalisé de très importants investissements.

Sur la seule année 2005 et à travers tous les budgets : budget principal, port, assainissement, eau, camping :
2 700 000 € (soit 17,7 millions de francs) ont été investis. Un tel montant d’investissement n’avait jamais été atteint par la commune :
- centre de secours
- falaise de Port Tudy
- acquisitions foncières (dont fort du Gripp)
- enfouissement des réseaux électriques et téléphoniques
- la deuxième tranche des mouillages
- gros matériel pour le service technique
- Port Tudy : étude cale adossée, local containers, porte bassin, informatisation.

Le budget d’assainissement que nous avons trouvé très déficitaire en 2001, est devenu excédentaire en 2005. En 2006 les travaux de renouvellement de réseau entre le bourg et Créhal ont commencé.

Quelques chiffres prévisionnels pour 2006 : Notre objectif est de maîtriser les dépenses 2006 comme nous l’avons fait durant l’exercice 2005, tout en maintenant un programme d’investissement d’un bon niveau pour la commune et important pour le port.
Tous les excédents du port resteront désormais sur le budget du port. Le plus gros investissement de l’année 2006 sera le renforcement de la cale adossée, qui permet l’accostage des bateaux de fret. Demain ces excédents serviront à réaliser les aménagements portuaires répondant aux normes européennes.

Subventions, aux associations

La commune a subventionné plus d’une trentaine d’associations culturelles et sportives mais aussi environne- mentales et sociales pour un montant global de 86 000 € dont 20000 € pour l’UFCV Centre de Loisirs, mais aussi 8000 € à l’ensemble des écoles et collèges.

Conclusion :

Les chiffres sont là. Ils témoignent avec objectivité du travail de l’équipe municipale. Ils constituent une réponse irréfutable à ceux qui n’ont eu de cesse de colporter des mensonges sur la gestion de la commune : nous étions selon eux à la veille d’être sous tutelle, nous étions surendettés, nous ne pourrions rien réaliser car nous étions des amateurs...
Ce budget ne reflète pas seulement une gestion efficace, il est aussi transparent et conforme aux normes de comptabilité publique. Ces dernières qualités ne se retrouvaient pas dans les équilibres budgétaires dont nous avons hérité en 2001, ainsi que l’avait d’ailleurs noté la Cour des Comptes. Preuve est faite que les "amateurs" peuvent en remontrer aux "professionnels" !

LES EAUX LITTORALES DE GROIX

Dans la préoccupation aiguë de son relèvement économique dans l’après-guerre, la Bretagne n’a pas su préserver ses rivières et ses eaux littorales. L’élevage intensif et les activités industrielles ont laissé aux générations actuelles les coûts financiers et sanitaires, conséquences directes d’un développement qu’on n’appellerait plus durable. Les leçons des choix économiques de nos parents ne semblent pas encore apprises.
L’île de Groix est baignée pas des eaux encore claires qui circulent dans un large bassin sédimentaire qui va des estuaires du Scorff et du Blavet jusqu’au littoral groisillon. C’est un vaste système écologique interdépendant, avec ses biotopes, sa chaîne alimentaire complexe aboutissant à l’homme.
Comment nous faire croire que des activités industrielles installées au beau milieu de cet écosystème seraient sans conséquence pour le milieu marin, ni pour ceux qui y vivent et en vivent ? Ferons-nous les mêmes bêtises en mer que celles que les Bretons ont faites à terre occasionnant 95 % de la pollution maritime, alors que les marées noires contre lesquelles nous savons (à juste titre) manifester occasionnent les 5 % restants ?

Aujourd’hui les vases issues de longues années d’activité industrielle de la DCN dorment au fond du Scorff. L’année dernière, 6 000 m3 de ces boues avérées toxiques ont été mises à terre dans des conditions d’impréparation totale. Un comité de suivi du dragage et du clapage de ces vases a été créé sous la houlette de l’état. Le rôle de ce comité est purement consultatif, il a le mérite de faire circuler l’information. Mais quelle information ?
Il est clair que les sables et sédiments prélevés dans les passes sont à 90 % non toxiques et qu’ils pourraient être transportés à peu près n’importe où (et même ré-engraisser des plages) sans impact important. Je n’en disais pas autant pour les sites industriels et le bassin de Kéroman. Ces vases doivent être traitées à terre.
J’ai pris cette position lors du dernier comité de suivi, tout en sachant qu’elle n’empêchera pas les clapages dans les Courreaux de Groix, cas la procédure respecte parfaitement toutes les dispositions légales en la matière. Une partie de ces vases viendra directement des rives industrielles du Scorff. Une fois de plus le calcul s’arrête à la notion de « recettes/dépenses » sans jamais passes pas la case "santé" ni "générations futures".

Les nouvelles analyses faites sus le site de DCN sont présentées comme rassurantes. Précisons tout de même que désormais les études d’impact ne donnent plus les chiffres bruts de chaque carottage, nous avons seulement connaissance des moyennes compensée des différents points de prélèvement, évitant ainsi de choquer par des normes ponctuelles trop élevées. On constate aussi que les campagnes de clapage sont soigneusement tronçonnées en volumes pour lesquels la loi n’exige pas d’autorisation ni d’enquête publique.
On peut donc se poser légitimement la question de l’utilité d’un tel comité s’il se contente d’écouter des techniciens zélés qui sous expliquent que tout cela est parfaitement légal et sans danger (comme l’était l’amiante il y a 30 ans). Un tel comité n’a de sens que s’il applique un minimum de principe de précaution et de choix politique. Jusqu’à présent, tel ne fut pas le cas.

Pour couronner le tout, la DDE a commandité une étude qui n’a fait que reprendre l’ensemble des données bibliographiques sus le sujet. Serait-ce qu’en évitant les éléments nouveaux, on reste bien à l’abri des idées nouvelles ?
Les futurs grands travaux prévus dans la rade de Lorient au cours des prochaines années : terminal pétrolier et accueil des Panamax, seront-ils l’occasion d’une vraie réflexion de développement durable ? L’état n’en prend pas le chemin. Cap l’Orient y travaille, espérons qu’elle trouvera les bonnes solutions.

LES PAUSES CAFÉ 2006

Toute l’équipe des pauses café s’est réunie le 24 mars pour faire le point sus les 4 séances présentées en 2006. Les conclusions sont très positives :
- Très bonne dynamique dans les échanges lors des projections à travers les commentaires et recherches réalisés par Jo Le Port qui s’est beaucoup investi dans la préparation des pauses café 2006.
- Taux de participants en hausse à Locmaria, Kerdurand et à la salle des fêtes.

Le thème choisi cette année "commerces et bistrots d’après guerre" a rencontré un vif succès auprès des générations présentes.
Nouveauté très appréciée : les films réalisés pas Gilbert Nexer sur des personnages de Groix ayant eu une activité dans le commerce et dans la livraison de journaux. Ces films d’une durée de 30 minutes environ seront reconduits en 2007 avec certainement d’autres portraits groisillons.

Les pauses café ont entre autres pour but d’archiver et de synthétiser toutes les informations recueillies lors des préparations ou lors des rendez-vous "pause café". Les informations verbales collectées au cours des différentes rencontres feront l’objet d’un écrit.

Les pauses cafés ont encore de l’avenir étant donné le plaisir éprouvé pas les participants lors de chaque rencontre et la mission qu’elles se donnent de collectage des témoignages du passé.

Pour 2007, le thème retenu porte sur "les groisillons sous l’occupation". Nous faisons ici appel aux témoignages, documents, photos, films... pour préparer les prochaines rencontres. Nous souhaitons également intéresser les jeunes au thème des blockhaus afin de rassembler plusieurs générations sus un thème commun.

Rendez-vous donc en 2007. Nous remercions les bénévoles, les salariés, les gens qui prêtent leurs documents, les élèves qui ont travaillé sus les affiches élaborées pas les élèves de seconde année de BTS en communication, lycée Carcouet St Herblain. Ces affiches, travaillées en fonction du thème, seront diffusées avant chaque pause café.

GROUPE D’ECHANGE DES AIDANTS FAMILIAUX AUPRES DES PERSONNES AGEES

Le rôle des personnes qui aident un membre de leur famille dépendant au quotidien pour permettre son maintien à domicile est à la fois difficile et précieux. On constate que sans l’intervention de la famille, de nombreuses personnes âgées ne pourraient continuer à vivre à leur domicile.
Les intervenants sociaux remarquent cependant que les aidants peinent à assumer cette charge et qu’ils sont souvent épuisés, tant physiquement que psychiquement. C’est pourquoi les assistantes sociales qui interviennent à Groix ont décidé de mettre en place un groupe d’échange pour les aidants familiaux.

Une réunion d’organisation s’est tenue le jeudi 23 mars. Onze personnes ont répondu à l’invitation et se sont exprimées sur ce qu’elles vivent au quotidien dans l’accompagnement de leur parent âgé (solitude, moyens insuffisants, obligation de présence constante, inquiétude permanente, absence de reconnaissance).

Le groupe d’échange se réunira au rythme de 5 séances jusqu’en juillet 2006. La première rencontre a eu lieu le 11 avril.

Pour tout renseignement, appeler le 02 97 84 17 34 ou 02 97 37 44 00.

CODIAB : RESEAU DIABETE DU PAYS DE LORIENT

Le diabète est une maladie exigeante qui nécessite chaque année de franchir les étapes suivantes :
- Des contrôles de l’HbA1c (indicateur de l’équilibre du diabète)
- Un contrôle annuel du fonctionnement de vos reins
- Une visite annuelle chez l’ophtalmologiste pour vérifier l’absence de rétinopathie
- Un suivi régulier chez le cardiologue
- Une visite chez le diabétologue
- Une consultation annuelle chez le podologue. Le bilan annuel permet d’évaluer le risque podologique et selon ce risque, CODIAB peut prendre en charge jusqu’à 5 soins par an.

Si vous êtes diabétique, CODIAB peut vous aider à mieux organiser le suivi de votre diabète et à prévenir et retarder les complications.

Etre membre de CODIAB, c’est :
- un carnet de suivi pour optimiser votre prise en charge
- un programme continu d’éducation pour mieux connaître et gérer votre maladie
- des consultations podologiques gratuites
- une consultation diététique annuelle gratuite une éducation à domicile si nécessaire.

Pour devenir membre, CODIAB, 8 impasse Verlaine - 56700 HENNEBONT - Tél : 02 97 36 46 51- Fax : 02 97 85 60 02 - e-mail : codiab@wanadoo.fr

TRAVAUX D’AMENAGEMENT DES SITES NATURELS SENSIBLES LITTORAUX

Les travaux d’aménagement projetés par le document d’objectifs (DOCOB) Natura 2000 vont tout prochainement commencer sur les sites du Trou du Tonnerre, du Camp des Gaulois, de la Pointe Saint Nicolas, et de la Pointe de l’Enfer.

Aucune observation négative n’a été portée lors de l’enquête publique, par contre, des interrogations ont été formulées concernant le respect et la durabilité des équipements prévus.

Il s’agit, avant la saison estivale, de réaliser une aire naturelle de stationnement en retrait de chacun de ces sites, et de fermer les accès à la côte à la circulation automobile et deux-roues, soit par des barrières, soit par des talus.
Des poses vélos seront installés. Les voies d’accès à la Pointe de l’Enfer et à Gadoéric, actuellement en enrobé, seront aménagées en stabilisé. Un fossé sera creusé tout au long du chemin descendant vers la plage de St Nicolas, ainsi que des rigoles transversales permettant d’évacuer les eaux de ruissellement et d’éviter le ravinement.

Les travaux reprendront après l’été, les plus importants concernant la Pointe de l’Enfer : canalisation de la circulation piétonne par un câblage sur tige filetée, afin de permettre une restauration de la lande sur ce site particulièrement dégradé.
Des belvédères seront dessinés aux endroits les plus spectaculaires de la côte. Des essais ponctuels de restauration active de la végétation, par apport de broyat de lande, seront tentés à Gadoéric et à la Pointe de l’Enfer. Enfin, des panneaux d’information et de signalisation seront installés sur chacun des 4 sites.

REPONSE DE LA MAIRIE DE GROIX A L’ENQUETE PUBLIQUE SUR LE PROJET D’ELEVAGE DE CABILLAUD AU SUD DE GROIX

La municipalité de Groix exprime son désaccord et ses vives inquiétudes en découvrant ce projet d’élevage de cabillauds au sud de l’île. Elle s’étonne qu’aucune étude d’impact ne soit assortie au dossier d’enquête publique, et que rien ne soit mentionné à propos des conséquences néfastes inévitables sur l’environnement marin et côtier. Concentrer sur 85 hectares des cages remplies de poissons d’élevage implique une énorme production d’excréments azotés dans le milieu marin, et un déséquilibre majeur des biotopes le long des côtes sud de Groix, classées site Natura 2000. La biodiversité et l’équilibre général du milieu marin autour de l’île de Groix sont directement menacés.

Il est à craindre en particulier des phénomènes d’eutrophisation tels que les côtes bretonnes les connaissent trop souvent en raison des rejets agricoles riches en nitrates. Selon un rapport de l’ONU, l’aquaculture intensive produit 110 kg d’azote par tonne de poissons produits, 12 kg de phosphore, et 450 kg de carbone. La baie de Locmaria en particulier se trouve proche du site retenu pour le projet de ferme marine et comme toute baie conserve plus longtemps les eaux venues du large tout en les réchauffant.

La courantologie locale amènera forcément une grande quantité de déchets organiques au coeur de la baie, ils y seront piégés provoquant à coup sûr une véritable "marée verte". Cette menace est explicitement mentionnée dans la partie du DOCOB Natura 2000 concernant les habitats marins autour de Groix, qui préconise : "une surveillance des apports en azote sur le littoral, prioritairement dans les zones peu dispersives".

L’enjeu touristique est énorme pour l’île. Locmaria bénéficie d’une grande plage surveillée par les sauveteurs en été, c’est un véritable joyau touristique de Groix. Selon les courants, d’autres sites remarquables comme Port Saint Nicolas, mais aussi une multitude de criques et de plages seraient concernés par ce risque.

Envahi d’algues vertes le littoral deviendra nauséabond et impraticable pour la baignade et les activités nautiques qui s’y pratiquent de mai à octobre. Le manque à gagner pour l’économie îlienne, dépendante à 80 % du tourisme, serait catastrophique.

Loin d’être créateur d’emploi, cette filière aquacole est réputée pour avoir détruit bien plus d’emplois qu’elle ne prétendait en créer.

Le lieu d’implantation projeté est très fréquenté par les pêcheurs côtiers professionnels de l’île et du littoral, car ils y trouvent une ressource halieutique riche, dont l’exploitation est assez mesurée pour assurer une ressource constante. Notons que nombre de pêcheurs de Lorient et des abords viennent y pêcher. L’installation de cette
"ferme" les priverait d’un lieu de pêche des plus productifs, ce qui aura aussi un impact défavorable sur l’économie de Groix. La pêche est une des deux seules activités primaires avec l’agriculture, et joue un rôle central dans le tissu économique local.

Les élus de Groix s’opposent donc à ce projet qui s’avère très certainement destructeur tant pour l’écologie que pour l’économie de l’île. A l’heure où le développement durable est montré comme une voie de salut pour nos sociétés, il faut cesser de présenter des projets de ce type.
L’exploitation intensive de niveau industriel produit non seulement des aliments de mauvaise qualité pour le consommateur, mais en font payer le prix écologique par les générations actuelles et futures. Rappelons qu’il faut 5 kilos de poisson sous forme de farine pour produire 1 kilo de cabillaud d’élevage, ce qui accélère encore la chute des ressources halieutiques. Le Pays de Lorient s’engage dans le développement durable, ce projet est clairement incompatible avec notre démarche communautaire.

MEZ ER GROEZ

Le chantier de construction des 13 logements individuels locatifs sociaux de Mez er Groez a démarré. Les entreprises retenues pour l’exécution des travaux sont les suivantes :
- Gros oeuvre, enduit, charpente bois, cloison, plâtre : Entreprise DEL DIN
- Couverture, zinguerie : Entreprise TIENCELIN
- Menuiserie extérieure : Entreprise B.P.M.
- Menuiserie intérieure : Entreprise LE BEUX
- Peinture : Entreprise JCB PEINTURE
- Electricité, VMC, chauffage : Entreprise SAEBI
- Plomberie, sanitaire : Entreprise GUIBAN

Les 13 maisons individuelles comprennent quatre T2, six T3, deux T4 et un T5.

Une réunion de chantier a lieu chaque vendredi sur place, supervisée par le maître d’oeuvre et architecte Monsieur Hindi.

CENTRES DE LOISIRS : EVOLUTION ET PROJETS

La restructuration de la politique jeunesse de la commune a amené de nombreux changements dans l’offre de loisirs aux différentes tranches d’âge. Le centre de loisirs, ouvert en juillet 2005, a évolué depuis sa création. Afin de répondre au mieux aux besoins des parents et des enfants, une possibilité de restauration a été mise en place à chaque ouverture du Centre de loisirs et depuis janvier 2006, les enfants qui le souhaitent peuvent déjeuner au foyer-logement pour le prix d’un ticket de cantine, ce qui contribue à créer des liens intergénérationnels entre enfants et personnes âgées.

Nous remercions le personnel du foyer pour l’accueil chaleureux qu’il a réservé à ce projet qui, sans son adhésion, n’aurait pu aboutir. Le centre de loisirs fonctionne désormais sans interruption de 8h30 à 18h30. Depuis les vacances de février, nous accueillons également les 3 - 5 ans. L’élaboration de ces différentes étapes a demandé beaucoup d’investissement de la part des élus et d’Alice Michaud., directrice et animatrice de notre politique enfance-jeunesse. L’évolution du CLSH est encourageante et les structures en place fonctionnant bien, nous pouvons maintenant nous investir dans la mise en place du projet jeunesse 11 - 18 ans.

L’accueil des jeunes est officiellement lancé, les dossiers d’inscription peuvent être retirés au centre de loisirs des 6 - 11 ans au complexe sportif. Cependant, avant ce lancement officiel, Alice Michaud a mené différentes actions pour les jeunes durant l’hiver. Le premier projet mis en place a été celui de la danse hip-hop.
Durant les vacances de Noël, une quinzaine de jeunes a suivi un stage de deux jours suivi d’un spectacle réalisé par les jeunes et leurs professeurs de danse. L’argent récolté lors de cette soirée grâce à la vente de gâteaux leur permettra de réaliser prochainement d’autres activités, projets, sorties...

En janvier, un questionnaire concernant les loisirs des jeunes a été distribué dans les deux collèges de l’île. Les retours ont été très positifs et enrichissants. Ce questionnaire a permis de mieux cerner leurs attentes en terme de loisirs et d’animation.

Le 10 mars, une sage-femme de la PMI de Lorient est venue à la demande d’Alice Michaud faire une intervention de prévention sexualité pour les classes de 5ème des deux collèges.

Dans le même but d’informer et d’aider les jeunes groisillons, l’association Douar Nevez interviendra à Groix au mois d’avril toujours à l’initiative d’Alice. Cette association de professionnels de la santé informe les jeunes sur les effets de l’alcool, du tabac et des drogues. Cet été, nous souhaitons organiser 2 séjours pour les adolescents de Groix dont un en association avec les jeunes de Belle-Ile.

ETAT-CIVIL

NAISSANCES
26 décembre 2005
Ilona LE DUC - 31 Rue des Fauvettes - Cité de CréhaI

MARIAGES
Néant

DÉCÈS
9 janvier 2006 : TONNERRE Charles - 85 ans - Les Courreaux
12 janvier 2006 : YVON Veuve MARTIAL Simone - 83 ans - Foyer-Résidence - Rte de CréhaI
19 janvier 2006 : GUILLEMOT Veuve EVEN Clémence - 94 ans - Village du Méné
31 janvier 2006 : GUILLAUME Veuve BIHAN Marthe - 87 ans - 8, rue Laurent Tonnerre
9 février 2006 : DELANOUE Jean-Claude - 59 ans - Rue St Jean - Le Bourg
14 février 2006 : MÉTAYER Veuve LE BORGNE RenéeLucette - 8, Rue Pokado-Locmaria
14 février 2006 : LE MARÉCHAL Ange - 84 ans - Ker Port-Tudy
23 février 2006 : LOPES GOMES Luis - 64 ans - Ker Port-Tudy
25 février 2006 : YVON Veuve GUÉRAN Théonille - 96 ans - Foyer-Résidence - Pte de CréhaI
12 mars 2006 : MOBÉ Bruno - 44 ans - Village de Quéhello
17 mars 2006 : POUZOULIC Michel - 59 ans - Rue de la Narine
23 mars 2006 : LABEYRIE André - 86 ans - Rue Prad FE an - Locmaria
29 mars 2006 : BILLÈS épouse ADAM Annie - 73 ans - Village du Méné
2 avril 2006 : BEVEN Joseph - 73 ans - Hameau de Moustéro

PERMANENCE DE l’inspecteur des impôts

Le 16 mai, un inspecteur des impôts tiendra une permanence ouverte à tous en mairie de 9 heures à 12 heures.

REMERCIEMENTS

Mireille POUZOULIC et ses enfants Guénaël, Armelle et Rozenn ont été très touchés par les marques de sympathie qu’ils ont reçues suite au décès de leur mari et père Michel POUZOULIC et par l’élan de solidarité manifesté par de nombreuses personnes qu’ils remercient de tout coeur.