Les nouveaux îliens - samedi 17h40 FR3

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.../... En 2003, un état des lieux révélait que 80% des terres cultivées de l’île de Groix étaient exploitées par deux agriculteurs céréaliers âgés de... 75 ans chacun.../...
Conscient de l’intérêt économique d’une agriculture sur son île, le maire de Groix se met en quête d’agriculteurs pour reprendre ces deux exploitations. Et de les faire passer en bio. Par conviction et parce qu’en termes d’image, c’est porteur..../...

Petites comme Molène ou grandes comme Belle-Île, à plus d’une heure du continent comme Sein ou très proches comme Bréhat, balayées par les vents comme Ouessant ou bien à l’abri comme l’île d’Arz, toutes les îles du Ponant sont globalement dans la même situation et forment une sorte de miroir grossissant de la vie le long de nos côtes. La population à l’année diminue sans cesse. Plus de 50% des maisons restent les volets clos dix mois sur douze. La traque aux résidences secondaires fait flamber l’immobilier, tout y est plus cher en raison du surcoût de transport depuis le continent, la scolarisation est possible jusqu’au collège seulement, et l’activité économique tourne presque uniquement avec le tourisme. Seule l’île de Batz se distingue par une activité agricole florissante.

En 2003, un état des lieux révélait que 80% des terres cultivées de l’île de Groix étaient exploitées par deux agriculteurs céréaliers âgés de... 75 ans chacun. Faute de repreneur, leurs cessations d’activité signifiaient, à court terme, la transformation de l’île en une vaste friche. Sur cette petite île de 8km sur 4, ancrée à 45 minutes en bateau de Lorient, l’agriculture et la pêche, ont servi longtemps de colonne vertébrale de l’île. Conscient de l’intérêt économique d’une agriculture sur son île, le maire de Groix se met en quête d’agriculteurs pour reprendre ces deux exploitations. Et de les faire passer en bio. Par conviction et parce qu’en termes d’image, c’est porteur.

Après plusieurs rencontres, avec le maire et l’exploitant groisillon, un agriculteur du continent finit par se décider. Il laisse l’exploitation des terres des Côtes-d’Armor à l’un de ses fils et avec son épouse et ses quatre autres enfants, Alain Rousseau se lance dans cette aventure. En septembre 2005, la famille part s’installer sur l’île de Groix et tente de résoudre tous les problèmes de cette nouvelle vie. Trouver un logement, scolariser les enfants, construire un nouveau hangar, amener le matériel agricole et même les bêtes sur l’île, affronter les regards critiques ou méfiants des îliens, la famille Rousseau se heurtent à toutes les difficultés d’intégration dans un monde clos. Et rien ne semble entamer leur envie de mener à bien cette aventure.

Pendant près d’un an Céline Serrano a suivi l’installation de ces nouveaux îliens... De la rentrée des classes des enfants dans une nouvelle école jusqu’aux premières récoltes de produits qui sont vendus sur l’île.

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