Accueil > Environnement > Extraction de sable - Lafarge : Le loup sort du bois !!

Extraction de sable - Lafarge : Le loup sort du bois !!

lundi 12 février 2007, par Admin

Les sociétés Rennaise de Dragages, GSM et Granulats Ouest, bénéficiares du permis exclusif de recherches, seraient-elles en difficulté dans leurs projets d’extraction de sable ?

On peut le croire puisque la maison-mère (qui ne semblait pas jusque là se mettre en avant) avance démasquée !
Un site web a été mis en ligne vendredi dernier et répond point par point aux interrogations des opposants mais avec la langue de bois qui caractérise les services de communication des grands groupes capitalistes et tentaculaires. Et Lafarge se fend aujourd’hui d’une page publicitaire racoleuse dans Ouest-France pour annoncer la création de ce site.
Nous sommes donc sur la bonne voie. Continuons à nous opposer à ce projet destructeur de notre cadre de vie et de travail au seul bénéfice d’actionnaires rapaces.

Commentaires

  • ben c’est bien ce que je me suis dit quand j’ai vu la pleine page dans le télégramme ( je sais pas si ils ont fait aussi l’est républicain...). ça sent un peu l’arnaque les experts etcetc et ça m’a un peu (beaucoup) fait penser au docu ogm que vous m’avez fait découvrir il y a peu

    keskon peut faire au juste, du continent ?
    isa

    • http://ile-de-groix.info/article.php3?id_article=9579

      on peut y trouver le lien pour imprimer la pétition et la faire signer

      dommage que le "peuple des dunes" ne la mette pas en ligne .......
      Peut-être pensent-ils pouvoir se satisfaire de l’aide de professionnels pour leur défense :-(((

      AM

    • Le collectif organise 6 soirées débats entre le 21 Février et le 1er Mars

      21 Février. Salle du Patronage. KERVIGNAC
      22 Février. Foyer municipal. LE BONO
      23 Février. Salle St Joseph. LA TRINITE SUR MER
      27 Février. Salle de la gare. BRECH
      28 Février. Ancienne Mairie. LOCOAL MENDON
      1er Mars. Salle omnibus. LE PALAIS

      Ces soirées d’informations qui débuteront toutes à 20h30 précéderont le
      grand rassemblement organisé par le collectif le

      DIMANCHE 25 MARS 15H
      PLAGE DE KERHILLIO
      ERDEVEN

    • 25 mars : Manifestation à Erdeven (56)

      L’EXTRACTION DU SABLE MARIN DANS LA BAIE D’ETEL par les cimentiers groupes LAFARGE et ITALCEMENTI : UN PROJET DESTRUCTEUR POUR LE LITTORAL DUNAIRE

      Le 3 mai 2005, un arrêté ministériel, publié au Journal Officiel du 27 mai 2005, a accordé à trois sociétés : la Société Rennaise de Dragage filiale de Lafarge Granulats Ouest, les sociétés GSM et Granulats Ouest, filiales de Italcementi,un permis exclusif de recherches (PER) de sable et de graviers siliceux marins, pour une durée de deux ans. Ce PER doit déboucher à terme sur une concession minière d’une durée maximum de 50 ans, en vue d’extraire 600 000 de tonnes de sable par an, pendant 30 ans. Le PER porte sur une superficie de plus de 16 km², située sur les fonds marins du domaine public maritime, le long des côtes du Morbihan, sur l’axe île de Groix / St Pierre Quiberon, l’éventuelle future zone d’extraction porterait sur une superficie de 4 km².

      1. Une histoire ancienne menée dans le plus grand secret et sans aucune consultation des élus, pour faire de la région de Lorient et de Quiberon une des plus vastes zones industrielles de la filière du béton

       Un dossier construit secrètement depuis plus de six ans Ce projet a vu le jour il y a plus de six ans. Le groupe Lafarge, dans le but de diminuer les coûts d’extraction de sable en carrière, a imaginé de procéder à l’enlèvement de ce dernier directement sur les plages puis devant l’opposition que cela aurait suscitée, a déplacé ce projet d’extraction à quelques milles du rivage. La zone concernée a alors été définie après concertation avec les services du GERBAM pour éviter de procéder à une extraction directement sur l’actuelle zone de tir. Puis différents services de l’État ont été consultés et ceux-ci se seraient montrés plus que réservés à l’égard de ce projet, exigeant qu’une étude des incidences soit réalisée. Passant outre à ces réserves, le groupe Lafarge a poursuivi son projet. Une procédure d’appel d’offres a été lancée au Journal Officiel au début de l’année 2005, laquelle a retenu, sans surprise, les filiales du groupe Lafarge. Cela leur donne désormais vocation à être directement attributaires du permis d’exploitation qui devrait intervenir dans 12 mois environ, après l’expiration de l’actuel permis de recherche. La recherche devait porter, dans un premier temps, sur la connaissance géologique et sédimentaire des fonds marins, la caractérisation biologique, la modélisation des courants et de l’agitation marine, enfin sur l’analyse des oufs de poissons et de l’ichtyoplancton. Les sociétés pétitionnaires avaient en effet, dans leurs déclarations initiales, précisé qu’« un modèle mathématique de propagation des houles sera élaboré, à l’échelle de la baie, pour différentes conditions de houle du large(.). Il rendra compte de la propagation des houles jusqu’à la côte, dans la configuration actuelle des fonds(.), puis, dans la configuration d’une exploitation future, qui conduirait au creusement d’une souille. Par comparaison de ces deux catégories de situation, on peut percevoir l’importance de la modification topographique, induite par un dragage, sur l’orientation et l’énergie des trains de houle à la côte, ou l’absence d’effets mesurables. » Revenant sur ses engagements, le groupe Lafarge, dans une note dénommée GRAMAR n°1, circularisée en juin 2006, écrit : « les courants côtiers et leur influence sur le trait de côte constituent un sujet d’étude très important pour les communes littorales et leur économie. C’est néanmoins un sujet indépendant de notre projet. Nous accepterions cependant de prendre part à un groupe qui travaillerait sur ces questions et de participer éventuellement à une partie de son financement. » Ainsi donc aucune étude et aucune recherche véritable n’ont été mises en ouvre pour prévenir la catastrophe annoncée et protéger les populations et leurs biens. En fait de recherche, le groupe Lafarge se borne à étudier la quantité et la qualité du sable qui, d’après les renseignements communiqués, serait plus abondant que prévu. Cela permettrait d’extraire un million de tonnes par an et non plus 500 000 tonnes comme annoncé dans un premier temps. Cela souligne le dévoiement du mot « recherche » dans ce projet car, autant l’on comprend qu’il faille rechercher des gisements de pétrole ou de minerais, autant rechercher du sable dans une baie sableuse constitue une absurdité intellectuelle.
       Un vaste projet à trois composantes, soigneusement instruites de façon séparée : extraction et lavage du sable et fabrication du béton. De fait, et malgré les dénégations des intéressés, il s’agissait d’un projet très élaboré de mise en place d’une filière du béton dans la région de Lorient et de Quiberon : extraction du sable dans la zone allant de Quiberon à Gâvres, lavage du sable au port du ROHU, à Lanester, et fabrication du ciment dans une nouvelle cimenterie, l’une des plus grandes d’Europe, située à Kergroise, près du centre ville de Lorient, par la société CIMAMOR, société belge, travaillant sous capitaux sud-américains et gérée par une société ayant son siège à Madrid. Cette cimenterie devait fonctionner 24H sur 24, 7 jours sur 7, dans une installation haute de plus de quarante deux mètres, équipée d’une cheminée et de trois silos, visibles de tous les habitants de la rade. Elle devait générer une pollution auditive importante ainsi que l’émission de 56 tonnes de poussière par an, propre à colorer en gris tout l’environnement. Ces deux derniers projets ont été mis en échec, définitivement, espérons-le, grâce à l’action d’associations et au courage de certains élus. *la fin du projet de cimenterie à Lorient Le maire de Lorient, face à l’émoi de la population et des associations, a mis fin au projet de cimenterie, en octobre 2005 * Le refus de la ville de Lanester de faire du port du Rohu un lieu de lavage du sable La maire de Lanester s’est opposée fermement à ce projet et a refusé, par arrêté, l’autorisation de débarquement sollicité. Le Préfet du Morbihan a déféré cet acte devant le tribunal administratif de Rennes, qui a rejeté son recours. Le débarquement du sable n’est donc pas autorisé à cet endroit.

      2. Une catastrophe écologique à redouter dans cette zone fragile et protégée par Natura 2000

      Les côtes jouxtant la zone de recherche de sable marin constitue le plus vaste ensemble dunaire de Bretagne depuis la presqu’île de GAVRES jusqu’à la pointe de Quiberon. Ce site a été déclaré par Bruxelles d’intérêt communautaire et c’est la raison pour laquelle il profite d’une mesure de classement Natura 2000 et bénéficie à ce titre de mesures de protection spéciale, pour la faune et la flore. Or, cette zone d’extraction est située à moins de 3 milles des côtes puisque l’îlot TEVIEC est à moins de 2,4 milles et celui de Basse Ledan à 1,97 milles alors que ces deux petites îles sont comprises dans la zone Natura 2000 que constitue la baie de Quiberon. Sachant que, lorsque l’on creuse sur une plage ou en mer un trou, la mer comble automatiquement ce trou par aspiration du sable environnant, il est évident que le cordon dunaire du grand Site sera sinistré, voire appelé à disparaître. Les dégraissements des plages intervenus ces dernières années à Gâvres, notamment, peuvent laisser augurer la pénétration de l’océan dans la petite mer de Gâvres. Tous les scientifiques consultés ont confirmé notre analyse, à savoir la perspective d’une submersion d’une grande partie des côtes du littoral, consécutive à la disparition des dunes côtières qui constituent le seul rempart ou pare- choc contre la violence des marées. Toute la zone côtière se situe à moins de six mètres de hauteur par rapport au niveau de la mer, lequel est fluctuant et en hausse continue. Consécutivement Gâvres comme Quiberon sont appelés à redevenir des îles. Une grande partie du village de Gâvres étant construit à un niveau d’environ 80 cm en dessous de la mer est appelée à disparaître. Des antécédents de destruction de sites par des programmes d’extraction de sable existent, notamment au cap Fréhel où les plages de sable sont progressivement devenues des plages de galets. A noter que le tribunal administratif vient d’ordonner l’arrêt d’exploitation en mer et ce d’autant que le sable extrait était destiné non pas seulement aux entrepreneurs bretons, mais à ceux de Grande-Bretagne qui, elle, interdit désormais toute extraction de matériaux en mer. Gâvres ne tient qu’à un fil et Quiberon aussi. Veut-on à terme être contraints de construire des dunes de béton pour éviter la destruction du cordon dunaire, aspiré par cette extraction industrielle, dunes construites, aux frais du contribuable, avec le sable même qui leur aura été retiré ? Les carrières de sable, dans des zones moins fragiles, existent mais l’extraction coûte plus cher. Veut-on détruire notre patrimoine côtier pour permettre au groupe Lafarge de faire de plus grands bénéfices ?
      3. Une catastrophe économique et sociale

      Au-delà de ces aspects écologiques, la poursuite de ce projet met en péril tout l’essor économique de la région. Pour quelques emplois industriels créés, c’est à la destruction de milliers d’emplois, du tertiaire notamment, qu’on risque d’être confrontés, au moment même où cette côte a su trouver un développement touristique et économique tout à fait prometteur.
       Pour les pêcheurs La pêche sera gravement affectée par la disparition des frayères de pêche et de gisements naturels de coquillages vivants (coquilles Saint Jacques, palourdes, oursins) qui se trouvent sur la zone d’extraction projetée.
       Pour le tourisme Les vacanciers déserteront cette zone actuellement en plein essor, pour toutes sortes de nuisances, sonores, visuelles et pour la dégradation de l’environnement et notamment de l’amaigrissement des plages. Toute la zone concernée verra en effet affecté durablement son environnement : en transformant cette zone touristique en bassin industriel, le groupe Lafarge fera évoluer sur zone une noria de bateaux. Ceux-ci génèreront bruits, rejets d’hydrocarbures et d’huiles et, en brassant les fonds, troubleront les eaux de baignade et ruineront définitivement l’économie hôtelière et la restauration. Il y a quarante ans, la France a sacrifié les plages méditerranéennes à l’embouchure du Rhône, en autorisant les industries pétrolières à s’installer à Fos- sur-Mer. Cette région est aujourd’hui désertée par le tourisme, en raison de la pollution développée et le projet industriel n’a pas répondu de surcroît aux attentes économiques. Il ne faut pas que la baie de Quiberon devienne une zone industrielle dans les mêmes conditions, abandonnée cette fois aux cimentiers.
       Pour les exploitants éventuels : Des risques forts d’accidents graves existent pour les quelques salariés qui seront recrutés par le groupe Lafarge pour acheminer le sable sur les barges, compte tenu de la dangerosité de cette zone de tir, truffée de munitions toujours actives. Près d’un million d’obus, en effet, y ont été tirés, en un siècle et demi sans que tous aient explosé. De plus, la nocivité des substances, jusqu’à présent confinées dans le sable, sera libérée dans la mer lors de l’extraction et une partie du sable pollué sera utilisé par le personnel civil ou les particuliers.
      4. Un gros émoi et une réelle mobilisation depuis un an mais au seul niveau associatif et au seul plan juridique

      Dès la révélation de l’information, la mobilisation de la société civile a été immédiate et s’est traduite à deux niveaux.
       La mobilisation par le combat juridique : Une association, l’Association de Sauvegarde et de Protection du Littoral de la Presqu’île de Gâvres, (ASPLPG) a exercé un recours devant le tribunal administratif de Rennes à l’encontre de l’arrêté pris par le Ministre des Finances et de l’industrie le 3 mai 2005. Dans cette zone NATURA 2000, aucun projet ou travaux ne devraient voir le jour sans que n’ait été préalablement réalisée une étude d’impact. En effet, les dispositions de l’article R. 414-19 du code de l’environnement précisent que « les programmes ou projets de travaux d’ouvrages ou d’aménagement font l’objet d’une évaluation de leurs incidences éventuelles au regard des objectifs de conservation des sites Natura 2000 qu’ils sont susceptibles d’affecter de façon notable. » Les dispositions du code de l’environnement et tout spécialement l’article L. 321-5 prévoient aussi que « les décisions d’utilisation du domaine public maritime tiennent compte de la vocation des zones concernées et de celle des espaces terrestres avoisinants, ainsi que des impératifs de préservation des sites et paysages du littoral et des ressources biologiques ». En outre l’article L. 321-8 dispose que « les extractions de matériaux non visés à l’article deux du code minier sont limitées ou interdites lorsqu’elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l’intégrité des plages, dunes, littorals, falaises, marais, vasières, zone d’herbiers, frayères, gisements naturels de coquillages vivants et exploitation de cultures marines. » Pour contourner ces interdictions ainsi que les dispositions contenues dans la Charte de l’Environnement, le groupe Lafarge a imaginé d’avoir recours aux dispositions du code minier, lequel exclut la concertation avec les élus locaux. Pour apaiser l’émotion qu’a pu susciter localement ce projet, les services de la préfecture du Morbihan ont imaginé de constituer un comité de suivi qui réunit deux fois par an les élus locaux, différents services de l’administration ainsi que l’association ASPLPG. Des renseignements émanant exclusivement du bureau d’études SEAMER , organisme affrété par le groupe Lafarge, sont communiqués de façon non contradictoire. Aucun organisme d’État n’apporte son expertise personnelle à l’étude de ce projet. Tout au contraire, certaines administrations comme la direction régionale de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) se réfugient dans l’abstention et derrière les déclarations des sociétés du groupe Lafarge. Dans l’appréciation des risques relatifs au trait de côte, cette administration déclare : « le périmètre ici concerné se présente avec une hauteur d’eau et un éloignement du littoral suffisant pour, selon le pétitionnaire, ne pas générer de risques vis-à-vis de la stabilité du trait de côte en cas d’exploitation ultérieure. » Aucune audience n’a été encore fixée pour examiner la recevabilité et le bien-fondé du recours présenté par l’association ASPLPG mais le tribunal devrait se prononcer très certainement avant la fin de la présente année.
       La mobilisation par la mise en réseaux : L’opinion publique n’est pas informée de l’existence de ce projet et les élus locaux, faute d’informations, n’ont pas pris la mesure des conséquences à terme. C’est pourquoi l’association a saisi, dès l’automne 2005, l’ensemble des députés et sénateurs de la région et a rencontré cet été, un certain nombre de maires et d’élus du grand site. Des courriers ont été expédiés à toutes les administrations nationales et déconcentrées, en charge de ce type de dossier, et des rencontres ont été mises en place avec de nombreuses associations locales pour tenter de fédérer les diverses énergies.
      5. Une mobilisation nouvelle indispensable

      Une mobilisation de la société civile par un site internet et des initiatives variées ; Il importe que toutes les personnes sensibilisées à ce projet et à ses conséquences se mobilisent en diffusant auprès de tous leurs voisins, amis et connaissances les informations qu’ils possèdent à ce jour sur cette affaire. Tant que nous n’aurons pas réussi à médiatiser les conséquences prévisibles de ce projet d’extraction de sable sur l’environnement durable de la région, il est à craindre que les bénéfices escomptés de cette opération (plusieurs milliards d’euros) pèseront lourdement sur le discernement des pouvoirs publics. Mais, le tribunal administratif de Rennes a débouté le préfet du Morbihan du recours que ce dernier avait introduit contre la décision du maire de LANESTER de refuser le débarquement du sable au port du ROHU. Il est donc encore possible d’espérer. Par ailleurs, une mobilisation politique et médiatique doit être rapidement mise en ouvre, afin de sensibiliser les différents relais d’opinion. IL N’EST PAS CONCEVABLE QU’AU 21 ème SIECLE, UN GROUPE INDUSTRIEL PUISSE, EN FRANCE, SACCAGER UN LITTORAL DUNAIRE, DONT L’AMPLEUR ET LA BEAUTE CONSTITUENT UN PATRIMOINE EXCEPTIONNEL EN EUROPE. LE SUPPORTEREZ-VOUS ?

      Association de Sauvegarde et de Protection du Littoral de la Presqu’île de Gâvres, 2 rue du parc des Sports 56 680 GAVRES molema-bzh@orange.fr

      http://lesvertsbretagne.org/

    • Compte-rendu du conseil municipal du 7 février 2007 de St Pierre Quiberon

      PERMIS EXCLUSIF DE RECHERCHE – PER SUD LORIENT

      Dans le cadre du Permis exclusif de recherche « Sud Lorient » qui leur a été accordé par arrêté ministériel du 3 mai 2005, les sociétés SRD, GSM et Granulats Ouest ont prévu de mener divers travaux de recherches, visant à caractériser les sédiments présents ainsi que l’environnement marin dans cette zone.

      La zone de recherche concerne une surface de 16 km2. Elle se situe à environ trois miles nautiques de nos côtes (5.5 kilomètres) au droit d’une ligne GROIX, la PRESQU’ILE de QUIBERON, sur des fonds s’étendant de - 25 à - 35 mètres.
      La durée du permis est fixée à deux ans . Elle peut être renouvelée.
      La superficie de la demande d’extraction, c’est-à-dire la partie où le gisement pourrait être extrait, pourrait selon toute vraisemblance et après validation des études, portée sur environ 3 ou 4 km2, dans cette zone des 16 km2.
      Si les conclusions des études en cours sont favorables, ce seront donc 600 000 tonnes de granulats par an, pendant trente ans, qui seront extraites dans la zone annoncée.
      Le 30 septembre 2005, les maires des communes littorales, de LORIENT à QUIBERON ont été invités à une réunion d’information concernant ce permis de recherche.

      En date du 21 Octobre 2005, Le préfet du Morbihan a pris un Arrêté de prescriptions techniques spéciales et de déclaration d’ouverture de travaux de recherches de sables marins dans le cadre du PER Sud Lorient.

      Pourquoi ce permis de recherche ?
      Il est expliqué que du fait d’un développement économique soutenu, la Bretagne consomme environ 10 tonnes de granulat par an et par habitant, pour assurer les besoins en construction et en équipements (génie civil, bâtiments, routes…). Or, le marché des granulats subit aujourd’hui une crise liée à la raréfaction des gisements terrestres. L’objectif du projet est par conséquent de continuer à approvisionner un marché local existant et soutenu.

      Commissions de suivi du dossier.
      Au cours des deux dernières commissions de suivi, les 19 avril 2006 et 11 Décembre 2006, les experts, de la société d’expertise SEAMER, mandatée par la société LAFARGE ont affirmé que les impacts sur l’environnement, seront quasiment nuls et que le sable des plages ne peut être « attiré » vers le large par une extraction telle que projetée.
      Les experts répondaient ainsi aux questions et à l’inquiétude des maires et représentants des différentes composantes, présents à ces commissions de suivi.
      Ces inquiétudes portaient principalement :
      sur les mouvements de sable possibles et leur conséquence à échéance de 20 ou 30 ans, avec un atout touristique et économique qu’il est nécessaire de protéger,
      sur les incidences pour les zones de pêches,
      sur l’impact du panache de sable provoqué par l’exploitation, sur les frayères.
      Malgré les réponses des experts qui se veulent rassurantes et « la reconnaissance par les représentants de l’Etat, d’une contradiction apparente entre les connaissances tirées de l’observation et de la tradition et celles relevant d’une approche scientifique, ainsi que la demande aux experts d’un effort d’explication », l’inquiétude persiste et s’accentue. Elle se dirige même vers une opposition au projet par bon nombre d’élus, de professionnels de la pêche, de pêcheurs plaisanciers, de membres des associations environnementales, pour ne citer que les principaux.

      Les informations complémentaires ci-dessous peuvent amener à de sérieuses interrogations.
      1/ Des scientifiques de l’IFEN (Institut Français de l’Environnement), dans leur publication de Septembre 2006, présentaient un rapport sur le recul du littoral français du fait de l’érosion.
      Extraits du rapport : « … La part du littoral naturel documenté s’érodant peut donc être assez forte : 37 % sur le littoral des Côtes d’Armor et 32 % sur les côtes du Finistère. D’importants secteurs sont concernés : la côte de granit rose, le Léon, le Sud Finistère entre Audierne et Bénodet ou la presqu’île de Quiberon … »
      2/ Dans un document d’orientation pour une politique nationale d’extraction des granulats marins, de juin 2005, le Secrétariat Général de la Mer donnait des orientations dont voici quelques extraits :
      « … Les conflits d’usage avec les autres usages et les impacts négatifs des extractions se concentrent de fait dans les zones les moins profondes. Ceci s’explique évidemment par la corrélation entre la profondeur et la proximité de la Côte, puisque l’essentiel des activités en mer se concentre dans la bande côtière ; mais même à distance de la côte, les zones de faibles profondeur sont les plus fréquentées, notamment par les pêcheurs car les ressources halieutiques y sont bien plus abondantes…. »

      « … Les techniques utilisées pour l’extraction de granulats (aspiration) permettent l’exploitation à des profondeurs largement supérieure à 50 mètres ; le matériel est légèrement plus compliqué (pompe intermédiaire sur élinde) et le rendement plus faible (notamment du fait d’un rendement plus faible du pompage et de l’allongement des trajets entre port et zone d’extraction) ; il n’existe pas semble-t-il de véritable problème technique, mais essentiellement des réticences d’ordre économique.
      Il conviendrait donc en particulier d’étudier dans quelle mesure ces ressources ne pourraient pas être exploitées en priorité, plutôt que les granulats situés à des profondeurs plus faibles… ».
      (Pour mémoire, la zone concernée, proche du littoral Gâvres-Quiberon (5.5 kilomètres) est entre - 25 et -30 mètres).
      A la lecture de ces extraits de documents et alors que dans le cadre du LIFE NATURE (*), le Grand Site Gâvres-Quiberon vient d’obtenir la reconnaissance de l’Europe, n’est-il pas incompatible de poursuivre un projet qui pourrait avoir un impact désastreux pour notre environnement dans les décennies à venir ?
      Dans le doute, ne faut-il pas avoir le devoir de manifester des craintes, voire une opposition à ce projet ?
      Dans le journal municipal Saint Pierrois, DIALOGUE d’Octobre 2005, a propos du PER LORIENT il a été écrit : « sans préjuger de la suite donnée à ce projet, les élus ont pris date au travers de leurs réticences exprimées ».
      En Février 2007, ce sont maintenant les craintes de très nombreux citoyens du littoral morbihannais qui sont exprimées.
      L’enjeu économique et environnemental est primordial pour les communes littorales et quel que soit le besoin en granulats, des décisions qui pourraient avoir un impact négatif considérable, ne peuvent pas être soumises à une seule expertise, aussi, dans sa séance du 7 Février 2007, le conseil municipal à l’unanimité, demande dans un premier temps, que soit diligentée une contre-expertise au niveau de l’Etat Français.
      Cette délibération sera transmise, outre à Monsieur le Préfet, au Cabinet du Premier Ministre, Au Ministre de l’Economie et des Finances, au Ministre de l’écologie et du développement durable et au Secrétariat d’Etat à la Mer.
      N.B. : Les documents qui ont servi de base à la rédaction du texte ci-dessus, sont à disposition à l’accueil de la mairie.

      (*) 260 projets Grand Site ont été proposés à l’échelle européenne. 60 ont été retenus dont 5 en France. Celui du Grand Site Gâvres-Quiberon a été retenu en 2ème position après celui de l’Estuaire de la Seine, en Val de Seine.
      Montant total du financement sur cinq ans, pour l’investissement et le fonctionnement (recrutement sur cinq ans, de cinq gardes littoraux et de trois personnels administratifs) : 1 288 573 euros.
      60% par l’Europe = 774 144 euros
      Les 40 % restants étant partagés pour :
      10 % chacun, entre la DIREN, la Région Bretagne et le Département du Morbihan,
      4 % pour le Grand Site (Gâvres – Plouhinec - Etel – Erdeven – Plouharnel – Saint Pierre Quiberon – Quiberon),
      6% pour la Fondation Total.