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Erika : des photos compromettantes

mardi 17 avril 2007, par Admin

Des experts maritimes mettent en cause des réparations a minima du pétrolier.
par Benoit LE VAILLANT

Ils ont insisté ce lundi sur la mauvaise qualité des réparations effectuées près d’un an et demi avant la catastrophe, sur la partie même où l’Erika s’est cassé en deux.

Mi-1998, l’Erika, qui va avoir 25 ans en janvier 2000, doit faire des réparations pour passer avec succès son inspection quinquennale lui permettant de continuer à naviguer.

Le gestionnaire du pétrolier, Antonio Pollara, choisit le chantier naval de Bijela au Monténégro, en raison du devis mais aussi parce qu’il est connu pour "ses travaux très soignés de remplacement des éléments de fer".

Mais les experts maritimes ont mis à mal cette thèse d’Antonio Pollara.

Sur la partie supérieure du pont, a expliqué Philippe Clouet, des tôles de 12 mm ont remplacé celles d’origine qui étaient de 16 mm et ce sur près de 19 mètres carrés.

Entre les citernes de fioul, sur 22 mètres carrés au total, des tôles de 10 mm ont été fixées là où il y en avait initialement de 13 mm, a détaillé M. Clouet. Conséquence de ces modifications selon l’expert : "ces zones avec 25% d’épaisseur en moins ont une résistance à la compression qui diminue de 58%". Le samedi 11 décembre 1999, veille du naufrage, au milieu du Golfe de Gascogne, l’Erika est pris dans des vagues de 9 à 14 mètres.

Pour l’accusation, l’armateur Giuseppe Savarese, également prévenu, a rogné sur les travaux parce qu’il était en difficultés financières, ce qu’il nie.

L’expert a également mis en cause le capitaine indien du navire, Karun Mathur, prévenu mais absent depuis le début du procès, estimant qu’il avait fait "une erreur d’appréciation des risques réels".

http://ouest.france3.fr/dossiers/ e 17/04 à 15:37