Tout d’abord, il est offert sur une île, ce qui n’est pas courant même si beaucoup de très petites communes l’accueillent et que c’est un très bon outil d’appel à touristes.
Ensuite, c’est en présence d’Adèle Van Reeth… En quoi l’enregistrement du jour nécessite-t-il la présence de la Directrice de France Inter ?
Décida-t-elle d’enregistrer l’émission sur Groix pour découvrir l’île ? Ou peut-être la revoir en souvenir d’un précédent séjour ? À moins que ce ne soit le désir d’oublier l’ambiance volcanique qui règne à la station*, entre méfiance et angoisse devant les problèmes de financements à venir, sans parler des changements prévisibles dus à l’orientation politique de Rachida Dati, la ministre de tutelle.
Peut-être aussi voulait-elle évaluer le rapport qualité prix entre le coût d’un déplacement d’une équipe de plusieurs personnes et la diffusion d’une émission d’une quinzaine de minutes ? qui sait en ces périodes d’économies drastiques !
Quoiqu’il en soit, l’enregistrement s’est passé comme partout ailleurs : après un premier tri éliminatoire parmi une trentaine de volontaires, une dizaine d’enfants, puis un Super Banco gagné chez les uns comme chez les autres avec une quasi ferveur du public qui n’a pas chipoté sur ses encouragements et félicitations. J’ai moi-même applaudi quand l’animateur a fait une allusion au FIFIG et au rôle de Jean-Luc Blain.

Après coup, en visionnant les images de la soirée, je me suis demandé si les mânes des grands-pères et grand-mères qui volettent au-dessus du cimetière n’ont pas été chiffonnées par le fait que la plupart des candidats sélectionnés étaient des "néo-Groisillons", des résidents secondaires, des touristes, voire des personnes venues spécialement du Continent. Tous avaient leur place dans ce jeu.

* *https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/07/11/france-inter-adele-van-reeth-visee-par-une-motion-de-defiance_6248736_3234.html