"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Réforme des retraites :

Publié le 9 janvier 2023 à 13:45

La macronie a opté pour un projet ultralibéral basé essentiellement sur un report de l’âge légal de départ. Et pourtant, il y en avait des alternatives. Des propositions syndicales aux notes du Conseil d’analyse économique en passant par les études de Terra Nova ou les rappels à l’ordre du Haut-Commissariat au Plan, nombre de documents présentés ces derniers mois contiennent des pistes bien plus justes et équitables qu’une capitulation devant Eric Ciotti et consorts.

Dov Alfon Libération 8 01 23

Commentaires :

  • Oui, mais l’éditocratie se retourne les manches devant le combat à venir.

    Les éditorialistes et commentateurs ne le répètent jamais assez : le gouvernement, plein de bon sens « sait », et les opposants, rétifs et mal informés, « ont le sentiment » que...

    Le pluralisme de façade à la radio est à pleurer.

    Un des derniers exemples date de ce dimanche 8 janvier, sur les radios pourtant publiques France info et France inter, dans l’émission « questions politiques ».

    Marine Tondelier (EELV), CONTRE la réforme des retraites, face à
    Thomas Snégaroff, POUR
    Nathalie Saint-Cricq (France Télévisions), POUR
    Carine Bécard (France Inter), POUR
    et Françoise Fressoz (Le Monde), POUR

    Émission qui n’a eu de cesse de pointer du doigt une opposante ayant l’outrecuidance de ne pas considérer le sujet... à la manière du gouvernement.

    La radio publique, irréprochable, invite le lendemain E. Borne.

    Pâmoison de tout le monde devant sa déclaration selon laquelle l’âge de 65 ans n’était « pas un totem ».
    « avancée certaine » et même « main tendue aux syndicats » voir ici

    Alors je peux bien imaginer les autres répétiteurs de la parole gouvernementale sur les médias des milliardaires...

  • Les nationalisations et la retraite a 60 ans pour 37.5 ans de cotisation étaient 2 mesures phare du programme de l’union de la gauche de 1981 .
    Les nationalisations c’est maintenant du passé lointain mis aux poubelles de l’histoire . Restait donc la retraite a 60ans qu’il fallait , pour des raisons essentiellement dogmatiques et revanchardes , faire elle aussi disparaitre de notre droit social.jvk

  • « Les nationalisations c’est maintenant du passé lointain mis aux poubelles de l’histoire »

    C’est un peu vite oublier le scandale tout à fait d’actualité d’EDF, Jacques.

    Le gouvernement se bagarre pour passer de 90 % à 100 % du contrôle de la boutique.

    Nationalisation annoncée sans aucun débat parlementaire ;o)

    Après avoir dégradé le groupe jusqu’à son effondrement financier, afin d’engraisser les fournisseurs privés*, le gouvernement tente aujourd’hui de cacher le délabrement par une nationalisation.

    On privatise les profits.

    On nationalise les pertes.

    As usual.

    *(voir un ancien commentaire sur ARENH et loi NOME, « Flambée du prix de l’énergie » du 28 décembre)

  • les nationalisations de 81 ne concernaient pas EDF ni GDF qui l’avaient été en 45 ,sous l’impulsion de Croizat, ainsi que les houillères et certaines banques car tout cet ensemble était considéré comme stratégiques pour reconstruire notre économie dévastée par la guerre ( Renault a été nationalisé essentiellement pour cause de collaboration).
    En 81 ce sont de très grosses sociétés privées qui ont été impactées :
    Thomson ,St-Gobain ,Rhone-Poulenc , Péchinay , Usinor , Suez ,CGE . On peut faire le constat amer que la plus part d’entre elles ont disparues du panorama économique : absorbées , démantelées au profit des trusts internationaux et elles aussi rejoignant les poubelles de l’histoire !.
    La renationalisation actuelle d’EDF est une nécessité absolue car ,compte tenu de l’important nouveau programme nucléaire qui lui est imposé par le gouvernement ,EDF ,société privée ,est dans l’incapacité financière de l’assumer. Lors de la réalisation du précédent programme ,dont nous bénéficions aujourd’hui et qui était lui aussi était imposé par l’état , EDF étant alors nationalisée ,c’est donc bien les finances publiques qui ont assumées.jvk

  • Merci pour le rappel documenté Jacques.

    Pour ceux qui n’avaient pas perçu le mode ironique, mon propos n’était évidemment pas de comparer les nationalisations de 81 avec la « nationalisation » d’EDF, recherchée par le gouvernement Macron.

    D’ailleurs la magie du mot « nationalisation » n’ayant opéré auprès d’aucun acteur, Elisabeth Borne préfère parler aujourd’hui « d’étatisation » pour cette simple opération boursière.

    Ironie car le « Que les choses soient claires, aider EDF à devenir le leader mondial de l’énergie suffit à notre tâche » de Bruno Le Maire a bien fait rire dans les chaumières de l’ensemble des salariés d’EDF, dans tous les partis d’opposition et jusqu’aux observateurs étrangers.

    Ironie car c’est peu dire que, des ingénieurs au petit personnel d’EDF, en passant par l’ensemble des syndicats et des observateurs vigilants, et même (!) par Olivier Marleix chef de file des LR à l’Assemblée Nationale (les liens sur le net ne manquent pas), personne n’est dupe que cette opération ne vise qu’à remettre sur les rails le fameux plan « Hercule » de démantèlement de l’entreprise.

    Ironie car l’argument de la dette de l’entreprise fait lui aussi sourire… dette excellemment organisée par des acquisitions désastreuses à l’étranger, par des projets suicidaires comme les EPR de Flamanville ou de Hinkley Point, ou par le fait que l’État a obligé EDF à supporter quasi seule le bouclier tarifaire en revendant son électricité aux opérateurs privés.

    Ironie enfin, car comme vous le dites avec raison, oui seul l’État peut assumer la production nucléaire.

    Malheureusement, un rapport parlementaire (annexé au projet de loi de finances de 2023) s’inquiète de la possibilité que la prise de capital par l’État s’accompagne de la restructuration suivante :

     production nucléaire pour Edf, production revendue au privé

     production hydro et renouvelable entièrement concédée au privé

    Le fameux projet Hercule, donc.

    On ne s’y prendrait pas mieux pour faire crever la bête, pour mieux la dépecer, afin de donner les morceaux les plus rentables au privé et de détruire le service public.

    D’un, la mollesse et le manque d’ambition de la dernière loi d’« accélération de la production d’énergies renouvelables » autorise à rajouter à cette inquiétude.

    De deux, les six EPR dont vous parlez, annoncés lors de la campagne de Macron, s’inscriraient tellement bien dans ce cadre...

    Mais on peut rêver aussi d’une VRAIE nationalisation, avec un VRAI retour au service public, sans arrière-pensée néolibérale.

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