Précisions ouessantines
Publié le 23 août à 12:11Chère Anita de Groix,
Il est juste de leur apprendre que le FIFIG a été créé de concert avec des Groisillons et des Ouessantins...
De plus, il suffit de lire les documents de la création du Fifig, pour y retrouver les fondateurs ! j’y étais ex qualité en tant que présidente du salon du livre insulaire de Ouessant, mais aussi Dominique Yvon, Jacques Bayle, Jacques-Yves Le Thouze et d’autres. Avec le soutien amical de Raymond Lachat, DRac.
et d’en préciser le pourquoi ! Dominique Yvon, oui, revenant du salon d’Ouessant , avait émis l’idée que le salon du livre soit itinérant dans les îles bretonnes tellement il y avait-là un enthousiasme breton pour la culture îlienne d’ici et d’ailleurs. Or, nous avions convenu après réflexion partagée, visite sur place de l’identité propre de nos 2 îles et de leur adéquation avec une discipline artistique. A savoir l’adéquation de Ouessant avec la littérature et celle de Groix avec la proximité du Pôle image naissant de Lorient avec l’audiovisuel. C’est ainsi que nous avons créé ensemble le festival morbihannais. En tant qu’élus et bénévoles, nous avons lancé la première année, puis un directeur a été recruté, Mr Jean-Luc Blain ; c’est alors que les ouessantins sont repartis à Ouessant.
Par ailleurs, il serait utile aussi de transmettre, que nous avions à l’époque convenu d’une contrat de solidarité pour travailler ensemble sur les contenus et les dates, afin de partager les frais de transports des insulaires lointains et de se succéder ainsi sur une partie des sujets lors des derniers jours du mois d’août. Et là aussi, saperlipopette, nous apprenons par les médias que les dirigeants décident de positionner sur les dates du salon de Ouessant... aujourd’hui chaque manifestation a son identité, et reste dans son département, d’ailleurs desservi par des compagnies maritimes pratiquant des offres navigantes très différentes ;)
l’idée de départ a été depuis reprise par les élus locaux des communes insulaires de l’AIP, en créant un festival itinérant tous les deux ans avec des axes plus économiques et festifs.
La Bretagne des îles aurait pu être à 5 départements si Dumez était habitée.
Pour ceux qui aiment cette Bretagne et ses îles, nous avons lancé le chantier à l’occasion de notre 25éme édition d’un collectage et d’une transmission du "patrimoine culturel immatériel des îles de Bretagne." C’est Lorient avec BCD qui a pris le pilotage administratif et financier. Souhaitons-leur de réussir à dépasser les frontières départementales pour partager avec les insulaires et les néo-insulaires de Bretagne.
Quant à nous nous avons changés nos dates et organisons notre 27é édition à Pâques 2025. Vous êtes cordialement bienvenus, c’est gratuit.
Isabelle Le Bal - Livre-insulaire.fr
Commentaires :
23 août, 12h14, par Anita
Quelle consolation : si ce blog n’est pas lu à Port-Lay, il l’est au moins à Ouessant :-) Merci Isabelle.
27 août, 18h41, par F.Baron
A chacun(e) sa légende ...
Petit retour au factuel.
Acte 1 : Ouessant/Groix
Aout 2000, à l’issue du premier salon du livre insulaire d’Ouessant, D.Yvon lance l’idée de créer sur GX, un festival de cinéma.
6 mois plus tard, il est battu aux municipales et aux départementales. Y a t-il eu quelque chose de fait durant cette période ?
Isabelle Le Bal a peut-être des infos là-dessus ? les fameux "documents de la création du Fifig" ? En tout cas sur l’île rien n’avait filtré, hors sans doute d’un tout petit comité.
Acte 2 : changement de scénario, d’acteurs et de mise en scène
Quelques jours après la victoire des nouveaux élus Eric Régénermel et Denise Le Maréchal, quelques acteurs de la vie locale, avec leurs soutiens, mettent l’ouvrage sur l’établi, à partir d’une page blanche.
Jacques Yves Le Touze (proche d’I.Le Bal, de JeanYves Cozan et d’E.Régénermel), prend la présidence de l’association. Par ce biais, le lien avec Ouessant est rétabli et l’aide du Conseil Régional confortée ; J.Y.Cozan (père d’I.Le Bal) était en effet Conseiller Général d’ouessant et Vice Président du Conseil Régional en charge de la Culture.
Quelques semaines après cette création, Jean- Luc se ré-installe sur Gx et intègre l’équipe ... et boulverse toutes les données !
5 mois plus tard le premier Fifig se déroule à l’esmeralda.
On doit mentionner aussi le rôle important joué par Ali Saad, Emmanuel Audrain, Erwan Mouellic (Co-président du Festival de Douarnenez) et j’en oublie sans doute d’autres ( qu’ils et elles ne m’en tiennent pas rigueur ! )
Voilà rapidement pour les faits, en particulier pour ceux dont j’ai eu connaissance directement.
Ce Festival a donc eu une gestation et un accouchement un peu compliqués. Au final, certain(e)s n’y retrouvent sans doute plus ce à quoi ils/elles avaient espéré.
Le souffle généré à cette époque, par la première alternance politique sur l’île, a certainement marqué profondément l’ADN de cet événement et je peux témoigner, après cette vingt troisième édition, qu’il est toujours bien présenter Port-Lay.
F.Baron
28 août, 11h40, par Anita
BCD ? quoi kesse ?
l’association Bretagne Culture Diversité transmet l’originalité bretonne
Faire connaître l’histoire et la culture de la Bretagne au plus grand nombre, mais également répertorier tout ce qui fait l’originalité de ce pays : voilà le rôle de l’association Bretagne Culture Diversité, qui fête ses 10 ans. Le magazine « Bretons » a rencontré ceux qui font vivre cette structure si particulière.
Une « hantise » : c’est par ce sentiment que commence l’histoire de l’association Bretagne Culture Diversité, racontée par son instigateur, Jean-Michel Le Boulanger. Nous sommes en 2010. Cet universitaire, engagé dans le monde associatif, vient alors d’être élu au conseil régional. Nommé à la culture, il arrive avec ses interrogations et ses angoisses sur « la matière de Bretagne ».
« Ma hantise, que j’ai toujours d’ailleurs, c’est que les évolutions techniques, celles de la société, du monde, diluent la connaissance qu’ont les Bretons de leur territoire : l’histoire, la géographie, les éléments qui participent au regard qu’on porte sur ce territoire, ce qui construit ce sentiment d’appartenance à la Bretagne, ce lien entre les gens et la terre qu’ils habitent. »
Réunissant universitaires – comme le sociologue Ronan Le Coadic – et militants culturels – tels que le chanteur Charles Quimbert –, Jean-Michel Le Boulanger imagine alors une structure à part, sans équivalent dans d’autres régions, qui voit le jour en 2012. « C’est une réflexion qui concerne les politiques publiques. À quel endroit se posent-elles pour participer à la construction d’une connaissance de ce territoire, en particulier par les plus jeunes, au-delà des programmes scolaires qui ne parlent pas beaucoup de Bretagne ? »
Aujourd’hui, dix ans plus tard, dans les locaux lorientais de l’association, une douzaine de salariés œuvrent ainsi dans cet objectif. « Bretagne Culture Diversité, BCD, a été investie de quatre missions », raconte celui qui est son directeur actuel, Tudi Kernalegenn.
La première ? « Valoriser et vulgariser la matière de Bretagne. » « Les Bretons connaissent très mal leur histoire, leur géographie, leur culture, parce que ce n’est pas transmis à l’école. Nous voulons rendre visibles et transmettre les connaissances qui se construisent dans les universités de Bretagne ou par le travail des journalistes, des intellectuels. »
Sur le site Béc ??édia , BCD publie ainsi des articles sur des thèmes variés, mais aussi des sons, des vidéos… Des témoignages de militants du Front de libération de la Bretagne (FLB), le récit de l’histoire de la première école en breton ou du cyclisme dans la région, des tutos pour apprendre les danses traditionnelles ou encore les grandes dates de l’histoire de la Bretagne sous forme de podcasts… « Une sorte de Wikipédia interactif de la Bretagne, mais où tous les articles sont signés par des spécialistes de la question », s’amuse Tudi Kernalegenn.
La deuxième mission de BCD est différente : « Faire l’inventaire du patrimoine immatériel de la Bretagne ». Le patrimoine matériel, ce sont bien sûr toutes les chapelles, les phares, les châteaux… Mais le patrimoine culturel immatériel ? « Ce sont les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants. »
BCD a par exemple dressé un inventaire de tous les pardons existants en Bretagne, du plus petit au plus important, répertoriant leur nom, leur date, leur particularité. L’association peut également s’intéresser à un territoire, récoltant auprès des habitants cette matière vivante. Prochain inventaire prévu ? Celui du patrimoine immatériel des îles bretonnes.
BCD s’est en outre vu confier la gestion du portail Bre ?tania. Cet outil en ligne permet de rendre accessible en un seul endroit l’ensemble des ressources numériques consacrées à la Bretagne. En y effectuant une recherche par mots clés, vous consultez ainsi en un clic les bases de données d’une trentaine d’institutions différentes, du musée de Bretagne à celui de la carte postale de Baud en passant par la Cinémathèque de Bretagne. Vous cherchez des infos sur Vannes ? Vous trouverez donc, via Bre ?tania, des cartes postales anciennes, des documents historiques, des chansons traditionnelles collectées dans la commune…
Enfin, BCD gère également le site B ?ed, consacré au cinéma des minorités du monde entier. En lien avec le Festival du cinéma de Douarnenez (Finistère), il offre la possibilité de regarder 800 films, consacrés à une quinzaine de peuples différents, des Aborigènes aux Amérindiens en passant par les Berbères, les Basques ou les Bretons.
M. Raynaudon-Kerzerho Bretons. 23/10/2022
28 août, 11h44, par Anita
Des projets mijotés en "petit comité" ??? mais François, tu galèjes.... :-) :-)
29 août, 13h20, par Anita
j’ai bien écrit "Nous avons tous les deux beaucoup résumé l’épisode de la création."
Je ruminais un des épisodes auquel tu penses sans doute ;-)
Je me demande toujours s’il faut le rappeler ....