On nous a volé 100 Mrds !
Je me souviens de ce Comité Technique Paritaire vers 1973, que présidait Jean Foyer, alors ministre de la santé et Président du Conseil d’Administration de notre HP, où l’on nous a annoncé cette "bonne nouvelle" : Comme nous étions très solidaires et partageux (!), nous allions être très heureux de donner une partie de nos retraites pour améliorer les catégories de retraités qui n’avaient pas suffisamment cotisé et pas depuis assez longtemps, puisque chez les agriculteurs et les travailleurs indépendants, cela n’a été obligatoire que bien après les cotisations salariales.
On ne pouvait pas s’attendre à mieux de la part de ce ministre carrément de droite extrême et qui, cerise sur le gâteau, ne connaissait rien à la psychiatrie, mais il était là en tant que président du Conseil départemental. Inutile de vous dire que lors du repas en commun qui suivait la réunion, ce Monsieur n’a pas recueilli de signes d’amabilité de la part des représentants de la direction, du personnel et des psychiatres !
Par ailleurs, Il se trouve que, de 1968 à la fin de la présence de Simone Veil au ministère de la Santé, les hôpitaux publics ont bénéficié d’un fort recrutement ce qui fait que beaucoup d’agents en fonction cotisaient au bénéfice de peu de retraités.
Je me souviens aussi avoir une fois de plus, fin des années 80, signalé cette incongruité lors d’une rencontre revendicative au ministère de la Santé.
Actuellement, cet afflux de recruté(e)s est retraité et les tableaux d’effectifs postés sont dépeuplés. Conséquence moins de cotisations pour la CNRACL mais on continue néanmoins à combler les caisses de ceux qui cotisent moins ! Ce qui n’empêche pas bon nombre de ceux qui profitent de ce détournement de voter RN et cracher sur les fonctionnaires !
(Rien à voir mais pour dépeindre ce qu’était cet élu du fin fond du Maine et Loire : En 1974, débat de la loi Veil : Jean Foyer (UDR) monte à la tribune et déclare que "le temps n’est pas loin où nous connaîtrons en France ces ’avortoirs’, ces abattoirs où s’entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l’occasion de visiter à l’étranger")