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Ni Dieu ni MaÎtre,
2 commentaires
Une histoire de l’anarchisme
replay : http://www.arte.tv/guide/fr/047435-001-A/ni-dieu-ni-maitre-une-histoire-de-l-anarchisme-1-2
Arte diffuse un document riche et dense sur un mouvement de pensée, aspirant à une société libre, égalitaire, fraternelle, sans État ni exploitation.
(D. Méreuze, La Croix)
Vos commentaires
# Le 12 avril 2017 à 20:43, par franck nvarnier
je vais me faire une petite soirée télé ce soir !
# Le 13 avril 2017 à 10:08, par Anita
« La propriété, c’est le vol ! » Publiée en 1840 par le penseur français Pierre-Joseph Proudhon, cette assertion iconoclaste a signé l’avènement de la pensée anarchiste. Elle est aussi le point de départ de ce documentaire en deux parties, dont l’ambition est de balayer, de 1840 à 1945, les différentes facettes d’un mouvement politique protéiforme.
Le premier volet, La volupté de la destruction, 1840-1914, expose les bases théoriques de l’anarchisme, né en réaction à la révolution industrielle du xixe siècle et au capitalisme naissant. Avec un grand souci didactique, le film détaille les premières dissensions et les premiers errements de ce courant de pensée dans son application sociale et politique : pour lutter contre toute forme de domination — qu’elle soit étatique, économique ou religieuse —, pour renverser le pouvoir et détruire les fondements de l’ordre social, faut-il prôner l’insurrection ? Utiliser l’arme de la grève générale ? Dépasser les limites du discours et poser des bombes ? S’il s’est beaucoup subdivisé, le mouvement anarchiste a aussi initié quantité d’avancées sociales : cette première partie évoque la création des Bourses du travail, la journée de huit heures, la lutte pour les droits des femmes, et même un retour à la nature, ancêtre de l’écologie...
Plus confus, le deuxième volet, La mémoire des vaincus, 1911-1945, raconte les tentatives révolutionnaires (Mexique, Russie) qui ont marqué le début du xxe siècle, visant à montrer que l’anarchisme est bien un mouvement international — il s’éteindra néanmoins, pour un temps, dans le fiasco de la guerre d’Espagne. Le film (trop ?) dense fourmille d’archives inédites ; il donne la parole à des historiens dont beaucoup sont, eux-mêmes, proches de la pensée libertaire. Et si l’on peut reprocher à son commentaire une empathie manifeste et des envolées lyriques, reconnaissons à Tancrède Ramonet le mérite d’avoir exploré un pan méconnu de l’histoire politique. —
Perrine Dutreil Télérama