"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Moins 80 000 lits d’hôpital en 20 ans

Publié le 9 novembre 2021 à 13:36

Les établissements médicaux publics français ont perdu un quart de leur capacité d’accueil, selon les données de la Drees. Dans certains départements ruraux, ce nombre a même été presque divisé par deux depuis 2000. Pour avoir un lit d’hospitalisation opérationnel, il faut du matériel mais aussi le personnel pour s’en occuper. R Bocher pointe "un manque d’attractivité pour le métier de soignant, faute de rémunération et avec des horaires à rallonge".

Pour Jean-François Cibien, cette baisse du nombre de lits a des conséquences directes sur la prise en charge des patients, avec "un risque de retard de soins et de prise en charge qui peut atteindre six mois, voire un an". Il dénonce aussi une politique, absurde selon lui, de rationalisation des coûts à l’hôpital qui pourrait s’avérer contre-productive."

N Bauduin France Télévisions 09/11/21

Commentaires :

  • L’hôpital perd 80 000 lits en 20 ans, d’accord.

    Mais peut-être qu’en 20 ans, la France a perdu des habitants ?

    Ce qui pourrait légitimer les politiques des gouvernements depuis 2020, à faire plus correspondre l’offre (donc moins de lits) et le besoin (car moins d’habitants).

    Voyons voir ce que nous dit l’INSEE, en arrondissant.

    En 2000 : 60 508 000 habitants

    En 2020 : 67 063 000 habitants

    Caramba ! Encore raté...

  • Ouais, mais c’est pask’ les 6,555 millions d’écart, c’est la *atalité, ça !

    * : choisissez l’une des 2 lettres suivantes pour compléter la phrase : n...ou f.

  • Si je peux me permettre ce ratio population/ nombre de lits n’est pas forcément "le ratio " qui parle :
    Il y a 20 ans une greffe d’organe nécessitait 3 mois d’hospitalisation, en 2021 c’est 10 jours d’hospitalisation ..... il en va de même pour tout acte et pratiques médicales qui arrivent à renvoyer les gens chez eux dans des conditions inenvisageables à l’époque . Par contre l’investissement dans l’immobilier (les locaux, les conditions d’hébergement des malades) , les conditions de travail (nombre d’actes plus important et moins de personnel pour les réaliser ?) ça c’est plus parlant mais je n’ai pas les chiffres mais cela m’intéresserait de les connaitre.

  • Tant mieux que le temps moyen des hospitalisations recule. (Bon, ne parlons évidemment pas du recul, lui, de la recherche médicale, dont la réalité nous a explosé à la gueule avec le covid, comme une implacable évaluation des politiques menées depuis des décennies).

    Par contre, la population augmente, la population vieillit, le nombre de pathologies cardiaques augmente (immanquablement, la population vieillit), le nombre d’AVC aussi. Et puis il y a des secteurs entiers (psychiatrie, pédopsychiatrie) complètement sinistrés, et d’autres comme la pédiatrie en grande difficulté)

    Et puis, évidemment, le nombre de lits et le nombre de soignants sont intimement liés. Et des lits ferment par pénurie de soignants, d’infirmières notamment. Mais qui a organisé cette pénurie ?

    Il y a eu pourtant un Ségur de la santé « extraordinaire »...

    Le président de l’intersyndicale Action praticiens hôpital, Jean-François Cibien, déclare ainsi “Dans le privé, on me propose de tripler mon salaire en travaillant deux fois moins de nuits par mois.”

    Les Échos (qu’on ne peut pas accuser d’être un fervent contradicteur de la parole Élyséenne), le 11 novembre :

    "Plus de 15 % des infirmières et aides-soignantes, peu considérées, surmenées et désabusées ont rendu leurs blouses blanches. Pas loin de 70 % des étudiants en médecine et internes stressent, 30 % dépriment et 20 % ont des tendances suicidaires".

    "Précisément, 22 % des postes de praticiens hospitaliers restent vacants. Des professeurs de médecine quittent leurs services : du jamais-vu ! Les personnels soignants hospitaliers restants ne supportent plus les contraintes liées à un surcroît de travail dû aux départs des uns dont les postes ne sont pas pourvus par d’autres".

    Ici(abonnement, mais on lit le début de l’article)

    Et puis, la baisse des lits d’hôpitaux s’accompagne par endroit de la réduction du nombre d’établissements publics possédant des lits d’hospitalisation.

    Bonne nouvelle pour les territoires qui se battent pour ne pas devenir des déserts médicaux...

    Enfin, ce qui compte, c’est que pour Véran, "l’hôpital est sur une bonne trajectoire". Ouf.

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