Début Octobre, lumière douce sur les murs blancs et discrets ornés de leurs volets pastel. Ceux qui restent quand les innombrables autres sont enfin partis nous accueillent sur leur Ile.

Biche est venu sur invitation mais porteur d’une légitimité qui comme à Groix ou à Etel sonne juste aux regards et aux commentaires de ces anciens discrets mais attendrissants. Vieux islais de la voile aucun détail du gréement ne leur est étanger alors qu’il étaient partis comme mousses dès les années d’après guerre : en route dès Juin 1945 vers le large de la Galice.
Ils ont pratiqué les sorties à la touline par Nordet, proprement. Les estacades de Yeu leurs bittes et bolards à réas qui subsistent, disent cette histoire,leurs efforts et leurs peines. S’il vous plait ne les sacrifiez pas aux marinas.
Un Monsieur Turbé et sa fille évoqueront la suite, la pêche à la canne et à l’appat vivant, les filets maillants. Une vie d’ouvrage certes mais aussi une vie d’artistesproducteurs chargés de rechercher, de nourrir, de produire, d’alimenter les usines et le travail des ouvrières. Ils connaissent les chambres à glace, la motorisaton et dernier chant de la voile : en route sous l’immense trinquette ballon qui ramenait les malamocks à la maison.
Les pépites d’argent du Golfe de Gascogne miroitent plus que jamais autour de l’Ile, de son art de vivre en gagnant et non pas en demandant. Et voilà qu’on ou (pluto CON) empèche ces géants d’avoir des successeurs. Nous sommes là aussi pour le dire sinon ce n’est pas la peine d’avoir ressuscité notre vaillant thonier.
La mer et le vent sur les Birvideaux -bien nommés bouillonnements en breton -ont accuili notreBiche après un petit coup de suroit. Puissance de la G.V qui propulse et stabilise le navire...superbe, jamais un embrun alors qu’on déboule à 8 Noeuds. Au loin on rattrape bien lentemant ND de Rumengol, gabarre de l’Iroise tout dessus.
Malgré sa passerelle la gabarre camarétoise déboule en majesté. Kéraudren chantier Camarétois contre Chaufferteau des Sables.
Instants de grâce:deux dundées, de conserve jouant sur les houles en 2013 c’est presque trop beau...
Et puis, dans la presque nostaglie du départ,sortir d’Yeu sous et presque à la voile en jouant aux deux frères avec le Mutin impeccable qui se considère à juste titre comme fils de l’Ile d’Yeu....encore un rêve réalisé.
Au delà de la simplicité, de la gentillesse-plus d’une tonne de thon grillé offerte- la bonne humeur de la douceur "benaise" vendéenne. Les orgnaisateurs se sont pliés en quatre pour les équipages, rencontres,tour de l’île, sites enchanteurs mais à dimension comme humaine(s’il fait beau bien sur). Et puis la Meule son port et son clocheton qu’on croirait grec sous un ciel bleu presque exotique
Superbe soirée autour de la simplicité plus rapeuse de Tonnerre, comme sa musique vraiment bien servie par notre Thalie et ses musiciens saxo et guitariste de très grand talent. L’équipage de Biche grace à eux a le sentiment d’avoir bien servi l’Ile et jumelé encore plus notre Groix et Yeu
Au retour dans la nuit douce nous avons du ralentir tellement le fin dundée traine peu d’eau et avance bien au moteur...nous serions arrivés en pleine nuit à Lorient. Nous n’aurions pas eu le temps de profiter plainement du sauté de veau d’anthologie élaboré par Gilbert...
Ah oui il y a vraiment tout le confort à bord. S’il vous en faut plus c’est chez Costa Croisière qu’il faut s’adresser.
Michel Philippe
Les amis du Biche