Commentaires :

• 30 janvier, 23h37

  Il était un pays dans lequel les agriculteurs (« les ») se plaignaient de ne pas pouvoir vivre de leurs maigres revenus.

  Émotionné par cet état des choses, le chef du gouvernement, par un grand discours empreint de lucidité, décida une hausse des salaires, des salaires de tous ceux des habitants qui, comme les agriculteurs, ne pouvaient pas vivre de leurs revenus indécents.

  Dès lors, tous les habitants de ce pays purent enfin acheter à un prix rémunérateur les bons produits de leurs agriculteurs, qui purent enfin vivre de leur travail. Un cercle vertueux quoi.

  Même les produits « du dessus du panier », ceux qui étaient cultivés et élevés dans le meilleur respect de la nature, bien qu’un peu plus chers que les autres, trouvèrent une copieuse clientèle.

  Du coup, les agriculteurs affiliés à certaines fédérations arriérées se convertirent à ces pratiques plus respectueuses des terres, des cours d’eau, de l’air, et de leurs ouvriers.

  Pour les accompagner financièrement dans cette transformation salutaire pour la terre, le climat et les hommes, ils purent compter sur une manne importante : celle que leur gouvernement récupéra de la corruption en col blanc et de la fraude fiscale, quelques 200 milliards par an, et celle de la taxation des super profits, quasi une vingtaine de milliards. Très largement de quoi faire.

  Le pays vit alors ses agriculteurs non plus nourrir la finance mais tous ses habitants, non plus exploiter leurs ouvriers mais préserver la nature, non plus empoisonner mais alimenter.

  Voilà. Et ils eurent beaucoup d’enfants pour un chouette réarmement démographique.

  Fin

  m.Anne

• 31 janvier, 08h27, par Anita

  Grand merci "m.Anne" pour cette utopie qui fait drôlement bien rêver !