Elixirs de jeunesse ?
"On n’a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie" a écrit un Céline désabusé.
Alors on va en emprunter à droite à gauche (on prend ce qu’on trouve...)
Après la soirée "Beaujolais" du Pêcheur où l’on avait autant apprécié le plat de Ludo (et surtout l’os à moelle) que le répertoire de Tue-Têt, c’était samedi la soirée musique irlandaise.
Airs parfois mélancoliques, ici et là, compensés par les rencontres qui font rajeunir. Hier, doyenne de la soirée, engoncée dans des lainages et me déplaçant avec une canne, j’étais près d’une ado en crop top et mini-short, pleine d’énergie et de talent pour se lancer sur la piste. C’est Groix aussi ces rencontres inattendues, comme de retrouver un fringant médecin continental consulté il y a largement une douzaine d’années et maintenant heureux retraité sur l’île.
D’autres surprises parfois : des garçons que j’avais connus vers la fin de leurs études, le plus souvent chez Beudeff ou au Noroît, fêtaient chez Fabrice leurs 50 ans et, pour certains, m’annonçaient être grand-pères !
Des rencontres virtuelles par medias sociaux peuvent se concrétiser en échanges directs et conversations sérieuses. Un bar bien tenu peut conduire à ça également en partageant peut-être l’armagnac de Fab, digne successeur de Patrick pour le choix de ses alcools et le talent pour accueillir toutes les générations.
Je garderai, de jeudi soir, le cadeau de Claire qui m’a dit "Quand je serai grande, je serai comme toi" ; ça et, également cette semaine, l’engagement de Sarah, sont plus efficaces que des antidépresseurs.
Etre attentif aux marques d’attention affectueuse de jeunes amis est donc à prescrire sur les ordonnances de nos gériatres (ainsi que les dates des prochains concerts) !