Ehpad, ARS et département
7 commentairesLa situation de l’Ehpad aboutit à un déficit de plus de 400.000 euros conduisant, selon le maire, à une situation de « cessation de paiement ». Selon nos informations, la municipalité serait prête à combler le déficit de manière ponctuelle. Par ailleurs, David Lappartient vient d’annoncer que l’ARS « échangera avec la gouvernance de l’Ehpad dans le but de trouver des solutions aux demandes des résidents ». Voilà donc un audit qui s’annonce, mené par l’ARS, mais qui ne dit pas son nom pour ne pas donner aux oppositions municipale et départementale le sentiment que leur action a abouti.
JC Jaillette (L’Avenir de Groix) 2/04/24
Vos commentaires
# Le 4 avril à 18:43, par Anne-Lise Bonnec
Je ne peux m’empêcher de comparer le nombre de commentaires postés suite à l’exécution des sangliers et l’absence de réactions à l’annonce de la situation désastreuse de l’Ehpad qui concerne potentiellement près de 50 personnes résidentes, les professionnels de l’établissement et plus largement tout ceux qui sont confrontés à la dépendance d’un proche. Sommes-nous si peu concernés ? Ne le serons-nous pas tous un jour d’une manière ou d’une autre ? Merci en tous les cas à ceux qui se battent, quel que soit le bord politique, pour de meilleures conditions de vie pour les plus vulnérables de notre ...drôle de société décidément.
# Le 5 avril à 09:16, par MB
Bien dit, Anne-Lise, c’était mon ressenti en lisant tous ces commentaires utilisant des mots délirants et haineux par rapport au sujet. Oui, drôle de société où les gens ne" s’émeuvent" pas sur des sujets et situations graves.
Déprimant.
# Le 7 avril à 09:58, par Claude
Qu’elles sont les origines exactes du ou des déficits ?
# Le 7 avril à 10:03, par Anita
Bien malin qui pourrait le dire ! Les explications sont différentes selon les sources, comme d’habitude.
Et les comptes ne sont pas à la disposition du citoyen lambda :-(
L’explication officielle sera encore L’ABSENTEISME" !!!
C’est celle qui ne met pas en évidence la gestion locale, la responsabilité départementale et gouvernementale...
# Le 7 avril à 10:58, par Marie
Si l’explication officielle est "l’absentéisme" , on peut se demander pourquoi ?
Ainsi qu’après une grève du personnel , il y a lieu de penser et même de dire , une mauvaise gestion de la part de la gestionnaire du bien être au travail.
Fort heureusement, on sent leur engagement pour les résidents.
Pour ce qui est de l’engagement de la population, difficile quand on est pas confronté à ce qu’un de nos proches y soit.
Croyez moi il faut le vivre pour voir les aberrations organisationnel, de restauration, de soins (sûrement par manque d’effectifs). Le personnel n’a pas le soutien de sa direction.
# Le 7 avril à 20:57, par Anne-Lise Bonnec
Sans être experte de la question mais simplement parce que je m’y intéresse, il semble que l’inflation (notamment des coûts énergétiques et alimentaires), les charges non compensées par l’État et la complexité du mode de financement des Ephad (résidents pour leur quote-part, Département pour la dépendance, l’État pour le soin-qui n’est pas le payeur le plus fiable !), expliquent ces déficits vertigineux. Le système s’essouffle partout, les élus doivent parer au plus urgent. Il faudrait un nouveau modèle, porté par un élan de vraie décentralisation !
# Le 9 avril à 20:30, par m.Anne
L’Ehpad de Groix est loin d’être le seul en délicatesse de paiement. L’année dernière - d’après les chiffres du gouvernement - quasiment un ehpad sur dix était en grave crise financière ; ou bien ça départicularise Ty Laouenn, ou bien ça fait beaucoup d’« absentéisme » et d’« arrêts de complaisance » ;o)
A tel point que gouvernement et ARS ont dû débloquer 100 millions d’euros en urgence en juillet dernier.
Oui je suis d’accord, c’est dérisoire, la FHF estimant que les ressources des ehpad publics ont diminué de 1 milliard d’euros en deux ans, et sachant que les entreprises françaises ont bénéficié de 160 milliards d’euros par an depuis 2019 au moins, un « pognon de dingue » sans aucune condition ni sociale ni écologique.
Mais peut-être qu’une vraie piste est à creuser du côté d’une arlésienne, la fameuse « loi grand âge et autonomie ».
Promise par macron pendant son premier quinquennat, et… reportée à de multiples reprises depuis.
Promis aussi en 2022 par le candidat macron : 50 000 postes en Ehpad. Début de cette année, seuls 1 000 étaient financés…
En France on ne manque pas de lobbies qui imposent leurs vues au gouvernement. Dommage qu’il n’y ait pas de "lobbies vieux".
Dommage aussi qu’on ne parle jamais d’une évolution constatable dans de plus en plus d’Ehpad (et qui pourrait expliquer pour partie « l’absentéisme » des personnels) :
dans certains établissements, les profils des résidents d’aujourd’hui sont bien plus lourds qu’antan, les pathologies plus sévères, et nécessitent évidemment des paires de bras supplémentaires.
Les « taux d’encadrement » brandis ici ou là prennent-ils en compte cette difficulté supplémentaire ou bien sont-ils autant « hors-sol » que certaines gestions d’Établissements ?
m.Anne