Centre de santé : rien n’est gagné.
Publié le 3 décembre 2022 à 16:08
Les journées des médecins sont rythmées par les rotations d’Océane… les consultations débutent à 9 h 20 et se terminent à 16 h 40. Les médecins de garde dorment dans un des appartements de la Maison de Santé, tout comme ceux qui enchaînent deux jours de consultation sur le caillou. Une obligation : « pas de logement, pas de médecins ! Si on ne fait pas ça, on aura personne », affirme le coordinateur.
Le centre de santé devra se développer pour pouvoir trouver un équilibre financier et assurer sa stabilité. N. Riguidel : « Peut-on se casser la gueule l’année prochaine ? Oui ! On a trois ans pour montrer que cela marche ».
C Le Strat le Télégramme 03/12/22
Commentaires :
3 décembre 2022, 17:59, par Anita
?"pas de logement, pas de médecins"
Mais plutôt qu’une HLM en sous-sol, si on leur proposait, et même en location, une maison où ils pourraient loger une famille, ce ne serait pas plus facile de trouver des médecins qui auraient le temps de faire connaissance avec leurs patients ? N’était-ce-ce pas dans cette optique que la CPAM exigeait qu’on lui fasse connaître le nom de notre médecin traitant ? (C’est du moins ce que mon service hospitalier me demandait de rappeler aux patients psy que l’on suivait à domicile.)
Parce qu’ils sont bien gentils nos jeunes médecins et personne ne conteste leur efficacité mais certains patients aimeraient bien (pour ceux qui le peuvent...) ne pas avoir à étudier de A jusqu’à Z leurs bilans pour voir leur évolution sur plusieurs mois et même années... Les laboratoires ou cabinets radio, scanners, etc, ne signalent que l’anomalie du résultat du jour et encore, si elle est flagrante !
J’ai à l’esprit le cas de patients avec des pathologies qui, dépistées plus tôt en repérant des évolutions, auraient peut-être pu être prises en charge à temps par des spécialistes. Je ne parle pas du temps qu’il faut ensuite pour obtenir d’eux un rendez-vous !
3 décembre 2022, 22:24, par Martine Netter
Rappelle-toi Anita ce que j’avais écrit après la réunion au Cinéma des Familles en début d’année 2022. Cinéf’îles nous avait proposé en un petit film revigorant sur un jeune médecin s’installant avec moult promesses irréalisables mais attirantes sur une île au Canada. L’association avait eu la bonne idée de prolonger cette projection par un débat sur l’absence inquiétante de généralistes en France et particulièrement à Groix. Je ne saurais citer les noms de tous les intervenants mais les réponses étaient unanimes quand j’avais suggéré de garder une maison d’accueil pour un médecin et sa famille et que je me suis fais gentiment rabrouée : « Mais non Madame, la vie a changé, les médecins préfèrent vivre en ville et aller au boulot en prenant le bateau, comme d’autres y vont en prenant leur voiture ou le métro !
Et voilà, chaque fois un médecin différent (tous attentifs et certainement performants) qui doit chaque fois relire le dossier, les résultats d’analyses, mais qui ne peut pas comprendre si une détresse particulière a conduit ce patient chez lui. Il n’y a que les anciens pour penser que le relationnel peut avoir un rôle bénéfique avec le patient.
4 décembre 2022, 19:48, par Anita
les anciens, Martine, mais aussi LES PSYS ! Enfin, les vrais, ceux qui savaient que la relation interpersonnelle est à la base du soin, contrairement à ceux qui ne voient actuellement que par les prescriptions de médicaments, dans l’attente du petit cadeau du laboratoire !