Bye bye Tara
2 commentairesTara, béni, est parti
Les arrivants de 14h l’ont croisé.
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Tara a mis les voiles pour trois ans
À 12 h 20, les quinze membres d’équipage ont largué les amarres au son des bagadoù. La goélette est sortie de la rade de Lorient, escortée par des dizaines de bateaux en tous genres.
Ouest-France 05 septembre 15:45 -
Vos commentaires
# Le 7 septembre 2009 à 08:50, par Anita
La goélette océanographique Tara en route pour l’odyssée
Pour l’Abbé Guillot, recteur de l’Île de Groix qui a « béni » l’équipage de Tara devant Port Tudy, « il n’y a pas que le rentable et la société de consommation qui comptent... Cette expédition n’est pas une "promenade en mer"... Tara et son équipage partent en affrontant le mystère de la mer... de la vie ».
http://www.dna.fr/france Lun 7 sept. 2009
# Le 10 septembre 2009 à 10:08, par Anita
.../... le reste ici :
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2009/09/tara-oc%C3%A9ans-et-g%C3%A9noscope-30-millions-a-trouver.html
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La mission Tara Océan elle même n’est pas encore complètement financée. Les apports publics et privés, le mécenat d’agnès b. (les observateurs ont particulièrement apprécié la modestie de sa présentation à Lorient, « je suis très honorée de pouvoir financer cette expédition scientifique »), ne couvrent que la première année et une partie des deux années suivantes. D’après les propos de Romain Troublé (Tara Organisation), il manquerait environ 3 à 4 millions pour boucler le budget.
Son succès opérationnel va également dépendre de celui de l’instrumentation scientifique embarquée. Tara est petit, sa puissance électrique faible, la goélette n’a rien à voir avec les navires hauturiers de l’Ifremer (Atalante, Pourquoi Pas, Thalassa, SuroÎt) où les scientifiques trouvent des laboratoires bien équipés. Les équipes ont donc mis au point des instruments (filtrage de l’eau captée à l’avant du navire et jusqu’à 500 mètres de profondeur pour récupérer le plancton, cytométrie en flux, appareils d’imagerie 2D et 3D...) miniaturisés, supportant les vibrations, peu gourmands en énergie (photo ci contre). Le Tara est parti de Lorient avec une instrumentation incomplète (les escales de Villefranche et Naples devraient permettre d’embarquer ce qui manque) et qui doit faire ses preuves en conditions réelles de mer. Emmanuel Raynaud (ex-EMBL, laboratoire européen de biologie moléculaire de Heidelberg, actuellement à Dublin), responsable de la partie imagerie ne me cachait pas, la veille du départ, que la partie n’était pas gagnée et que le rodage des instruments serait sportif.
En toute logique scientifique Tara n’aurait pas dû partir si tôt (ici sa position en temps réel). Et attendre que le matériel soit disponible. Mais son mode de financement (mécenat privé pour l’essentiel) comme les obligations d’itinéraires liés à la nature du navire ne peuvent aller sans contraintes. Les scientifiques endossent donc - la plupart sans rechigner, si certains font la moue - les uniformes Agnès b. ou se plient au "barnum" du départ, médiatisation oblige. En revanche, m’a confié l’un d’entre eux, ils se seraient fâchés lorsqu’ils ont appris que le passage dans les Îles Chagos (océan indien) pouvait être abandonné... en raison du refus des autorités militaires anglo-américaines d’accepter la présence à bord de l’équipe télé (Tara embarque une équipe de Thalassa, l’émission de France-3). Ils iront donc, et sans caméras ! Il faut dire que si on trouve là la plus grande réserve naturelle de l’océan indien, la base militaire américaine de Diego Garcia est considérée comme stratégique par le Pentagone.
Cette situation peut créer des tensions. Mais la bonne question est : la recherche publique était-elle prête à financer l’expédition, la flotte océanographique classique est-elle mobilisable rapidement pour cet objectif ? La réponse étant non, il est vain de se lamenter sur les côtés négatifs d’une opération qui n’avait pas d’alternative selon des moyens classiques.
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