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Breizh-Nevez et équipage réduit

2 commentaires

Communiqué de presse de la CFDT

A quelques jours de la mise en service du Breizh-Nevez, navire appartenant au Conseil Régional de Bretagne et destiné à assurer les liaisons entre Lorient et l’Île de Groix, le Syndicat Maritime Bretagne - Océans s’interroge sur la décision d’effectif qui vise à fixer le nombre de marins qui assureront le fonctionnement de ce navire et, de fait, la sécurité des passagers.

Depuis Mai 2016, la Commission Centrale de Sécurité des navires travaille à la conception et à la conformité des plans du Breizh-Nevez sur la base d’une déclaration de l’armateur (la Compagnie Océane) d’armer ce nouveau roulier avec 8 hommes d’équipage. L’ensemble des plans du navire et de ses systèmes de sécurité (incendie, abandon, etc…) a donc été étudié, conçu et approuvé sur la foi de cette déclaration préalable de l’armateur.

Aujourd’hui, pour des raisons purement économiques dont la Compagnie Océane ne fait pas mystère, l’armateur propose de ramener à 7 le nombre de marins à bord.
Le Syndicat Maritime Bretagne - Océans CFDT a récemment alerté la DML sur le danger que représente cette proposition qui conduit, dans des situations d’urgence « classiques sur ce type de navire », à attribuer à un seul membre d’équipage le rôle de gérer l’évacuation de l’ensemble des passagers, y compris les Personnes à mobilité réduite.

Le Syndicat Maritime Bretagne - Océans CFDT, qui participe de façon active et constructive aux travaux de la Commission Centrale de Sécurité des navires, s’interroge sur la valeur de ces travaux, dès lors qu’ils ont été menés sur la base de déclarations de la Compagnie Océane en termes d’effectif qui s’avèrent peu sincères.
Un armateur pourrait donc ainsi obtenir le feu-vert de la plus haute instance française en matière de sécurité maritime sur la base de déclarations préalables dont il sait, dès le début des travaux, qu’il ne les respectera pas ?

Le Syndicat Maritime Bretagne - Océans CFDT condamne avec la plus grande fermeté ces pratiques qui s’apparentent à un tour de « passe-passe » et à celles, bien connues, de certains armateurs étrangers qui sont prêts à s’affranchir sans vergogne de la réglementation ou à la contourner par tous les moyens dont ils
disposent.

Claude Huchet,
Secrétaire Général du Syndicat Maritime Bretagne - Océans CFDT.
Lorient le 19 mars 2018


Vos commentaires

  • Le 20 mars 2018 à 11:57, par Anita

    Je m’interroge, camarade Huchet : ne serais-tu pas plus royaliste que le roi ?
    J’ai lu dans tous les sens l’article de Ouest-France du 17/3 étalant les satisfecits des cadres qui participent à la finition du Nevez et je n’y ai point lu la moindre réserve sur cette diminution éhontée du nombre de matelots.
    ça me rappelle l’époque où on se battait contre des réductions d’effectifs laissant prévoir une pénurie et que certains de nos collègues nous disaient : "vous criez avant d’avoir mal". Je me marre (jaune*) maintenant devant la situation des hospitaliers !
    Mais je me marrerai moins s’il arrive une évacuation un jour où je serai passagère en fauteuil roulant !
    AM
    * j’te jure j’l’ai pas fait exprès :-))

  • Le 21 mars 2018 à 11:28, par Anita

    La CFDT s’inquiète de l’armement du Breizh Nevez 1

    .../... Suite à une réunion extraordinaire du CHSCT, le syndicat a été sollicité par les marins de la Compagnie Océane qui estiment l’effectif insuffisant, notamment en cas de nécessité d’évacuation du navire, qui peut transporter jusqu’à 300 passagers. « L’évacuation des rouliers concernés a fait l’objet de nombreux exercices qui ont tous mis en lumière la dangereuse faiblesse de leurs effectifs lorsqu’il s’agit, par exemple, de gérer cette évacuation lors d’un incendie qui est la principale cause de perte totale des navires et mobilise la quasi-totalité de l’équipage », écrit Claude Huchet, secrétaire générale de la CFDT SMBO, lui-même ancien commandant de ferry desservant les Îles morbihannaises.

    « La plupart des rapports des commandants lors de ces exercices attestent de leurs doutes et de leurs inquiétudes quant à la gestion de telles situations. Les tests effectués lors des mises en service des rouliers se font, en général, en présence de personnels extérieurs aux bords qui prêtent main-forte et faussent ainsi l’évaluation de l’effectif nécessaire au déploiement des moyens d’évacuation. La Compagnie Océane propose un effectif variable en fonction de la saison, il serait ainsi plus difficile d’évacuer 300 passagers aux beaux jours que 100 lors d’une tempête hivernale ? » s’interroge-t-il.

    Le syndicat demande donc à l’administration de fixer la décision d’effectif à huit marins, réductibles à sept hors exploitation commerciale.
    Caroline Britz Mer et Marine 13/02/2018

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