Bonheur bucolique
3 commentaires
Comme je fais partie de ces Groisillons qui possèdent de la terre
agricole sans être agriculteurs, c’est avec intérêt que je me mêle à
la conversation.
Ma terre je l’aime et j’en prends soin. Je la respecte aussi. Jamais je n’accepterais qu’elle soit arrosée de pesticides... ou couverte de plastique noir qu’on oublie de retirer... ou bien encore de grillage dans lequel on laisse prendre l’ajonc et le prunelier.
Lorsqu’un propriétaire loue sa terre à un agriculteur, il n’a plus aucune prise sur le devenir de celle-ci. Il faut donc de part et d’autre de la confiance et du respect. Et vouloir parler de l’avenir de l’agriculture sur Groix sans mettre autour de la table propriétaires et agriculteurs, comment est-ce envisageable ?
Quant à la friche, elle est, à mon avis, un moindre mal. Imaginez un
instant le jeune agriculteur qui récupère une terre où son
prédécesseur a laissé, par négligence ou irrespect total (ou bien les
deux), des hectares de plastique noir à moitié enfoui dans la terre et la
végétation. Que va-t-il pouvoir cultiver là-dedans ? Qui voudra lui
acheter ses légumes ?
Merci, Anita, d’avoir mis en pièce-jointe l’article de Ouest-France
Ouessant (l’expérience d’un paysan de l’île de Groix). J’encourage
vivement tous les clients du marché des producteurs greks à lire ce texte
qui est une véritable imposture. Ce monsieur, qui n’est pas maraîcher et
qui n’a jamais vendu un seul légume au marché, se permet de faire
l’analyse et la critique du consommateur groisillon. Les véritables
maraîchers devraient exiger un droit de réponse face à cet olibrius... A
moins qu’il ne soit véritablement leur porte-parole ?
Fervents lecteurs des essais de la ferme du Bec Hellouin, du "Regain" de
Giono ou de "l’homme qui plantait des arbres", nous avons planté sur notre terre, enrichie du fumier de nos ânes, des haies de fruitiers, des
légumes de toutes sortes... Mais auparavant, aidés de nos bêtes et de
quelques outils, nous avons restauré cette terre car elle n’était qu’une
friche entremêlée de ronciers et de pruneliers sur un plateau très
exposé aux vents. Nous ne sommes pas des agriculteurs, nous ne le serons jamais. Nous sommes néanmoins très respectueux de ce petit territoire et profondément conscients des trésors qu’il nous offre et que nous savourons... Je crois que ça s’appelle "le bonheur" .................................... Elizabeth Mahé
Vos commentaires
# Le 22 décembre 2017 à 10:55
Bonjour Anita, la carte postale que tu as mis pour illustrer mon propos pourrait laisser penser que je demande aux agriculteurs de revenir au début du XXème siècle. Il n’en est rien. Je demande juste le respect de la terre.................. Elizabeth
# Le 22 décembre 2017 à 12:37, par Anita
Mais la photo suggestive d’une agricultrice contomporaine spécifiquement groisillonne ne se trouve pas sous les pas d’un cheval, fût-il à moustaches !
D’un âne peut-être ?
AM
# Le 22 décembre 2017 à 20:46, par Dominique (dodo)
J’ai bien compris qu’il s’agissait de respecter la terre et ses occupants traditionnels. Bravo, il ne faut pas lâcher. L’homme du 21e siècle ne s’en rend pas toujours compte, mais que serait -il sans l’agriculture, ou la pêche, ou tout ce qui le nourrit ?