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12000 manifestants débonnaires contre Lafarge (+ photos)

lundi 26 mars 2007, par AM

Lucien a bien voulu nous adresser le texte qu’il a lu (largement enjolivé de son humour habituel) à la tribune de la manifestation d’Erdeven.

(et gentiment, il a ajouté dans son message :

"Bravo encore pour ta participation à la vie démocratique à travers les échanges des internautes")
La caution réitérée de mon lointain cousin me réchauffe le coeur, ça change des messages des habitués de l’anonymat, et notamment du coutumier de la critique à ses opposants politiques...


Les marchands de sable ne nous fermeront pas les yeux. Ils ne nous endormiront pas avec leurs discours et leurs propos lénifiants qui sont on ne peut plus fallacieux. Ce sable, celui de nos côtes et rivages, n’est pas le leur ; il est, comme l’air que nous respirons, comme la mer qui nous nourrit, aux hommes et aux femmes de la terre entière.

C’est un bien inaliénable de l’humanité qui ne saurait satisfaire des intéréts bassement économiques dont les conséquences sur l’environnement risquent d’être catastrophiques à court terme. Les marchands de ciment ne passeront pas qui voudraient bien nous mettre sur le sable en nous le volant. Ils justifient leur larcin en avançant les explications de scientifiques qui agissent pour le seul profit et au bénéfice de ce grand capital qui voudrait bien, en nous dérobant notre sable, nous mettre sur la paille.

Mais la poutre de béton est bien visible dans l’œil de ces experts gagés et à la solde qui ne sont que de serviles technocrates dont ma meumée disait que, sachant de plus en plus de chose sur des sujets se rétrécissant de jour en jour, ils finissaient par tout savoir sur rien.

Nous devons nous en souvenir afin que ce sable puisse s’écouler naturellement dans le sablier du temps et non servir à défigurer, par une urbanisation bétonnée à outrance, le visage millénaire de nos côtes.

Ce n’est qu’un début, le combat continue.

LG


début du rassemblement

les représentants d’Océan Propre

les représentants de "Biche"

Deux Groisillons ont saisi le moment où D. Voynet est aux prises avec Mallardé.

résolus, les anars !

hélas, des défenseurs de Carnac se f....t des dunes d’Erdeven :-)

Photos ile-de-groix.info


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Commentaires

    • Si Kichen voulait bien arrêter de commenter ce que je n’écris pas, ça me ferait des vacances !
      Une réponse directe a été adressée au "couple de Lorrains" et je n’ai pas donné l’adresse du "Peuple des Dunes" qui n’est pas une asso mais un "collectif d’assos". J’ai signifié une grande association du Pays de Lorient. Ca va ?
      Pour le contrarier : j’ai VOLONTAIREMENT mis l’accent sur la présence de manifestants sur les dunes. Il y aura d’autres manifs et nous passerons tous pour des rigolos si nous commençons par détruire ce que nous disons vouloir défendre. Mais la suite dans les idées n’est pas ce qu’il y a de mieux partagé en ce moment, on dirait. J’ai vu sur la plage hier des amis du ministre de l’industrie ! Et je n’ai pas vu ceux qui habituellement le combattent (sauf exception qui confirme la règle)... Allez y comprendre quelque chose !

  • Objet : remarque à propos de la photos des amis du littoral Carnacois

    AM ?

    Mêmes si, généralement, chacun voit midi à sa porte, se n’est quand mêmes pas très généreux de votre part (?) pour des gens qui ont fait le déplacement. Ce n’était pas l’esprit de cette journée !

    KICHEN

  • Manifestation d’Erdeven, je ne m’attendais à voir tant de monde, l’esprit Breton est toujours là quand les combats sont justes. Plogoff et Erdeven contre l’implantaion de centrale nucléaire, j’y étais, j’ai la certitude que ce combat aboutira à une victoire pour les générations futures.
    Didier

  • Merci et merci encore à tous

    Le Peuple des Dunes tient à souligner l’immense mobilisation dimanche sur la plage d’Erdeven. Nous étions plus de 12 000 personnes à nous rassembler pour dire haut et fort notre refus de l’extraction de sable en mer dans la Baie d’Etel.

    Cette fresque humaine « Peuple des Dunes » que nous avons été environ 4 000 à dessiner sur le sable témoignait, s’il était encore nécessaire, de la force de notre engagement qui demeurera sans faille jusqu’au retrait du projet.

    Nous remercions l’ensemble des associations, TOUS et TOUTES qui êtes venus nous rejoindre.

    Les arguments scientifiques avancés par le Groupe Lafarge insistaient sur le fait que les gisements sédimentaires sont séparés par un éperon rocheux et que l’extraction n’aurait pas d’incidence sur le trait de côte sont réfutés clairement par nos experts.

    Nous ne laisserons pas se propager de telles contre vérités, afin de continuer notre combat le Peuple des Dunes appelle à une réunion du collectif le 27 avril à 17 heures à la salle des Fêtes de Port-Louis – Port de Locmalo.

    Cordialement à tous !

    LE PEUPLE DES DUNES

     félicitations au Collectif pour nous avoir adressé des remerciements. C’est assez rare :-))
    AM

    • Communique de : Lafarge

      Lafarge comprend parfaitement l’émotion et les inquiétudes que suscite ce projet d’extraction de sables marins

      Lafarge comprend parfaitement l’émotion et les inquiétudes que suscite ce projet d’extraction de sables marins au sud de Lorient, qui est dans une phase initiale de recherche.

      Lafarge rappelle qu’il s’est engagé à arrêter immédiatement ce projet si le moindre risque était identifié pour l’environnement et le monde de la pêche.

      Lafarge renouvelle sa volonté d’inscrire son activité dans le respect de l’environnement.

      C’est la raison pour laquelle ce projet fait actuellement l’objet d’études indépendantes approfondies. Afin d’agir en toute transparence et de privilégier le dialogue et la concertation, Lafarge a choisi de rendre publiques toutes ces études.

      A ce jour, les études menées ont toutes démontré l’absence d’impact sur l’environnement. D’autres études sont en cours.

      Lafarge est naturellement prêt à confronter les résultats de toutes ces études avec les experts scientifiques.
      Lorient/An Oriant : le 28/03/07
      Le porte parole : Stéphanie Tessier

    • Ce communiqué de Lafargre me fait penser à deux choses différentes mais symptomatiques de ceux qui essaient de noyer le poisson.
      tout d’abord elle me rappelle ce contributeur qui insistait lourdement dans un commentaire en
      essayant de nous faire croire que Lafarge était pour bien peu de chose dans ces prélèvements. Quand on voit les pages entières de pub et les communiqués uniquement au nom de Lafarge, on se demande bien alors ce qu’ils viennent faire dans cette galère ...
      Ensuite, l’argument de la contre-expertise : comme si des assos de citoyens avaient les moyens de se payer de véritables études alors que même Lafarge ne fait que des modélisations approximatives !
      Ca me conduit tout droit à me remémorer une réflexion du maire qui, à bout d’arguments devant des démonstrations d’incohérénce dans le PLU, répondit :
      ceux qui ne sont pas contents n’ont qu’à aller au tribunal administratif ! Comme si c’était dans les moyens de tous. (Facile pour une commune : ce sont les contribuables qui paieront la note !!)

      C’est l’histoire du pot de terre contre le pot de fer :-((
      AM

    • Oui, une "réponse" trop souvent entendue !
      Que ceux qui ne sont pas contents, aillent habiter ailleurs ...
      Celle là je l’ai entendu maintes fois par des couillons à court d’arguments !
      Et le pire, quelque soit le bord.

      dom

    • Le marchand de sable ne passera pas

      Quiberon . Mobilisés par milliers dimanche contre un projet d’extraction de sable au large de la presqu’île, ils craignent une « catastrophe écologique ».

      7 000 personnes selon la gendarmerie, 12 000 selon les organisateurs se sont rassemblées dimanche sur la plage d’Erdeven (Morbihan). Ils protestaient contre le projet des groupes Lafarge et Italcimanti d’extraire, pendant trente ans, près de 18 millions de tonnes de sable au large des côtes. Jean Gresy, cofondateur de « Peuple des Dunes », collectif d’associations de défense de l’environnement, nous explique les risques d’un tel projet pour l’environnement.

      Quelles seraient les conséquences d’une telle extraction de sable ?

      Jean Gresy. Il faut savoir que le sable a été fabriqué à la fin de la dernière ère glacière. Il s’agit donc d’un stock fini. En fonction des courants, le sable vient engraisser les plages. Mais, depuis quelques années est apparu un phénomène nouveau de dégraissement. Tous les scientifiques s’accordent sur son origine : le prélèvement, lors de la dernière guerre mondiale, d’énormes quantités de sable pour construire la base sous-marine et les blockhaus, puis rebâtir Lorient. Tout ce sable prélevé, à l’époque sans aucune précaution, a provoqué l’érosion des plages. Le deuxième impact du prélèvement concerne la vie sous-marine. L’endroit prévu pour l’extraction est une zone de frayère (zone de reproduction des espèces marines). Sur 30 centimètres d’épaisseur vous avez de la vie qui risque de disparaître si l’on use d’aspirateurs pour extraire le sable. La remontée des boues en surface, troublant l’eau, est aussi à redouter. Cela provoquerait une désertification totale de la zone, entraînant avec elle la fin des activités de pêche et touristiques.

      Pour le moment Lafarge et Italcimanti n’ont obtenu qu’un permis exclusif de recherche. Doit-on vraiment craindre qu’un permis d’extraction leur soit donné ?

      Jean Gresy. À partir du moment où l’on autorise des multinationales à s’associer et à investir deux millions d’euros dans ces recherches, il est évident qu’il sera difficile de les empêcher d’extraire ensuite. Mais aucune étude préalable d’impact n’a été menée par les pouvoirs publics avant d’en permettre l’autorisation.

      Il est dit que cette extraction est un moyen de faire face à la raréfaction des ressources des carrières terrestres...

      Jean Gresy. C’est le langage officiel de Lafarge de dire que l’on va vers une raréfaction. Mais aucun recensement ne démontre cette information. Une chose est sûre, nous sommes sur un endroit protégé qui a été classé « site Natura 2 000 » par l’Union européenne. Il y a une telle protection que personne ne peut construire sans avoir fait précéder sa demande de permis d’une étude d’impact. Mais Lafarge et Italcimanti peuvent venir provoquer un bouleversement de la zone sans aucune étude. Des règles ont été édictées qui ne s’appliquent pas aux multinationales. C’est un soutien invraisemblable qui va à l’encontre de l’opinion publique.

      Karine Parquet L’Humanité