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Sommet de la Terre : neuf militants de Greenpeace arrêtés

samedi 24 août 2002

Au moins neuf militants de l’organisation écologiste Greenpeace ont été arrêtés samedi matin près de la ville du Cap, où six d’entre eux sont parvenus dans la matinée à déployer deux banderoles sur le toit d’une centrale nucléaire, a indiqué un porte-parole de Greenpeace.

"La police a arrêté au moins neuf des nôtres, parmi lesquels trois des six militants qui avaient escaladé, tôt dans la matinée, le réacteur nucléaire de la centrale de Koeberg", situé à environ 20 kilomètres du Cap, a déclaré Sarah Holden à l’AFP. Aux alentours de 11H00 (0900 GMT), trois militants de Greenpeace se trouvaient toujours sur le toit de l’unique centrale nucléaire d’Afrique du Sud, a-t-elle précisé.

La personne qui s’occupait de la sécurité de l’opération a également été interpellée. La police sud-africaine a escorté jusqu’au port du Cap deux des canots pneumatiques de Greenpeace, avec chacun trois militants à bord, qui se trouvaient dans la baie où est installée la centrale nucléaire. Au moins trois militants écologistes portant des blousons orange de Greenpeace ont été évacués du site vers une destination inconnue à bord d’un minibus escorté par la police, a constaté un photographe de l’AFP.

Six militants de Greenpeace - deux Néerlandais, un Australien, un Libanais, un Mexicain et un Argentin, ont déployé sur le toit du réacteur nucléaire de Koeberg deux énormes banderoles jaunes portant l’inscription : "le nucléaire hors d’Afrique". Les militants, embarqués sur un canot pneumatique, avaient réussi vers 07H30 (05H30 GMT) à accoster sur une jetée voisine de la centrale nucléaire de Koeberg, située à environ 20 kilomètres au nord du Cap, puis à grimper sur le toit du réacteur, a indiqué à l’AFP Sarah Holden.

La centrale nucléaire de Koeberg est la seule que compte l’Afrique du Sud et Greenpeace veut qu’elle soit la dernière, a souligné Sarah Holden.

Les militants de l’organisation écologiste ont voulu attirer l’attention du public sur les dangers du nucléaire et décourager toute expansion du programme nucléaire de l’Afrique du Sud, a-t-elle expliqué. L’énergie nucléaire et l’exploitation du pétrole en Afrique comptent parmi les principaux thèmes que Greenpeace compte aborder au Sommet de la Terre sur le Développement durable, qui s’ouvre lundi à Johannesburg.

"Nous exhortons le gouvernement sud-africain à jouer un rôle moteur dans la révolution des énergies renouvelables", a déclaré à l’AFP un autre porte-parole de Greenpeace, Mike Townsley.

AFP | 24.08.02 | 17h22