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Nouvelles du Collectif d’Arcachon

mercredi 15 juin 2005, par Admin

Compte rendu de la commission technique du 11 juin 2005
à l’Office du Tourisme de Biscarrosse-Plage

Solutions alternatives

Il a été rappelé au cours de la réunion, que la commission technique ne doit pas se substituer aux travaux du Comité de Pilotage, travaillant sous la responsabilité de la commission « Mer et Ports » du Conseil général de Gironde pour trouver la ou les solutions.
La stratégie de la commission dans la perspective de la future CLIS doit s’orienter vers un choix d’écoute des propositions qui lui seront proposées.
Nous devons néanmoins nous initier aux techniques de curage des ports, des modes de transports, des traitements et stockages des sédiments portuaires afin de pouvoir éventuellement contester et proposer d’autres solutions alternatives.
Il a été fait également allusion à l’isolement des zones à curer par la mise en place de caissons étanches pour éviter la dispersions des sédiments contaminés dans le milieu marin, ainsi que la recherche de sites de stockage, etc.….
Un travail important a déjà été réalisé par Jean Mazodier dans ce domaine, néanmoins, il serait souhaitable que d’autres membres de la commission puissent participer à ses travaux de recherche. Il est important que les informations ne soient concentrées sur une seule personne.
Toutes les associations membres du collectif ayant des connaissances dans ce domaine sont invitées à nous à apporter leurs concours

Répartition des Taches :
Le sujet restant vaste, nous sommes tombés d’accord pour une meilleure répartition des taches entre nous.
Concernant le recyclage des sédiments portuaires après traitement, Dieter Schimd et Jean François Douce se propose trouver des solutions.

Nous devons garder à l’esprit que nous avons à faire à un problème complexe qui doit être réglé en tenant compte des risques de pollution à tous les niveaux.
L’urgence ne doit pas se faire au détriment du principe de précaution.

Suivi des informations :
Pour une meilleure diffusion de nos informations, nous sommes tombés d’accord pour créer une base de données qui sera stockée sur Internet, à un endroit accessible seulement par les membres du collectif.
M. Schmid s’est étonné que la population ne réagisse pas avec plus de colère face à ce projet de clapage en mer. Un manque évident d’information depuis la manifestation du samedi 30 avril 2005 se fait sentir. Marie Dubos et Jean François Douce doivent réaliser un article pour la presse pour informer la population des suites données depuis le 30 avril.

Les résultats d’analyses des algues.

Sébastien Duleu nous a fait savoir par e-mail, qu’il avait récupéré tous les protocoles d’IFREMER, ainsi que 4 thèses en étude. Il a également trouvé un grand nombre de documents scientifiques sur les algues unicellulaires du Bassin, les risques sanitaires et les protocoles d’étude.
De leur coté, les ostréiculteurs nous ont amené les derniers résultats d’analyses ( IFREMER Nantes) en leur possession, qui ont été examiné par M. Schimd. Il a immédiatement exprimé sa surprise devant des résultats incohérents.
Apparemment, les souris survivent mieux dans un endroit plus contaminé que dans un autre qui l’est moins…

Nous attendons les conclusions de Sébastien sur les protocoles, et d’autres résultats d’analyses du bassin.

Concernant la mise en place d’une structure de surveillance sur le Bassin d’Arcachon

Un courrier sera envoyé à M. Déluga, président de la COBAS, pour l’inviter à la prochaine réunion de la commission technique.
Celle-ci sera axée essentiellement sur l’état des lieux du Bassin et de ses disfonctionnements. vus par le collectif et les ostréiculteurs.

Dragage de la Matelle
Ce sujet est remis à plus tard. La date arrêtée du 25 juin ne peut être retenue en raison de l’absence d’un grand nombre d’entre nous.
Nous fixerons une autre date à la prochaine réunion.
Le rapport entre dragage de la Matelle, et l’apparition de la dinophysis a été évoqué au cours de la réunion. Rappelant que le printemps 2004 avait été très chaud, et qu’aucun phénomène de dinophysis n’avait été remarqué.

Visite du préfet Maritime
Un contact a été établi pour qu’une délégation soit reçue par le préfet Maritime lors de sa venue à Arcachon le 27 juin.
Nous attendons une réponse.

Journée de soutien aux ostréiculteurs
Le collectif aquitain a demandé à la Mairie de Biscarrosse la possibilité d’organiser à Biscarrosse-plage une opération de dégustation d’huîtres pour soutenir les ostréiculteurs le vendredi 1 juillet à 19 H.
La question sera posée le lundi 13 juin 2005 au cours du Conseil Municipal de Biscarrosse.
Nous aurons la réponse au cours de la réunion du collectif le mardi 14 juin 2005.

Mot de la fin
M. Ariscon a fait remarquer que le Collectif Aquitain et les Responsables Ostréicoles tout en continuant à s’opposer aux rejets en mer des vases portuaires, souhaitaient continuer à travailler ensemble pour une gestion et une protection efficace du milieu marin du Bassin d’Arcachon..
Il a énoncé le réveil de citoyenneté, et d’un début de changements.

Communiqué de presse de Monsieur René SERRANO
Conseiller Général du canton de La Teste
Président de la Commission de l’Environnement,
des Espaces Naturels et du Littoral
Délégué à la Mer et aux Ports

Depuis de nombreuses années, chacune et chacun s’accordent à reconnaître que le Bassin d’Arcachon et ses territoires d’influence est à la croisée de deux destinées possibles : le développement dans l’harmonie ou l’accélération des phénomènes de saturation littorale et urbaine.

Il n’est pas un observateur objectif, conscient des problèmes fondamentaux qui se posent à ce pays de mer, de forêt, de sites remarquables, qui ne soit pas inquiet des constats qui mettent en jeu cette qualité de vie au naturel et qui justifient toutes les attentions des intervenants locaux ou départementaux.

La dramatique épreuve que traverse actuellement notre ostréiculture est bien là pour nous rappeler que l’on ne saurait admettre plus longtemps de subir par omission ou intention la marche forcée d’apprentis sorciers vers la société du paraître.
Sans préjuger d’un futur déjà discernable, saturation urbaine, démographie non contrôlée, tensions foncières, écosystèmes forestier et maritime perturbés, il nous faut, à l’évidence, nous préparer à plus de rigueur, à plus de discipline, dès lors que nos projets modifient peu ou prou les équilibres naturels.

Le Conseil Général de la Gironde, depuis trois ans, dans ses actes, notamment dans l’accompagnement des initiatives locales, a fait le choix du Développement Durable où le Social, l’Environnement, doivent prévaloir sur les contingences du marché.
De surcroît, le choix de l’Assemblée Départementale d’établir à moyen terme un Agenda 21 pour toute la Gironde, donc de reconnaître que la logique d’une préservation maîtrisée et partenariale s’impose à tous les niveaux de nos activités humaines, affirme bien qu’une ère nouvelle de vigilance s’ouvre pour tous les compartiments touchant à la pérennité du Bassin d’Arcachon.

C’est pourquoi, engagé depuis longtemps dans la vie des cités sur le Sud Bassin et élu départemental en charge de la vie maritime et portuaire ainsi que Président de la Commission de l’Environnement du Conseil Général de la Gironde, j’estime en conscience que l’actualité relative à l’élaboration du schéma de traitement des boues portuaires doit retirer de la crise ostréicole d’aujourd’hui des enseignements permettant d’anticiper sur les objectifs et les décisions à prendre à l’échelle du Bassin.

J’affirme qu’il me paraît hautement recommandé, dans un contexte excessivement évolutif lié à la biodiversité et à l’écosystème maritime, qu’il est temps que nous nous interdisions tout procédé de traitement des vases portuaires pouvant créer sur le milieu concerné une pollution diffuse ou non contrôlée. Dès lors, le clapage en mer et l’immersion ne peuvent et ne doivent être retenus par les pouvoirs publics, même pour des seuils de contamination faibles.

Cette prise de position sera dans quelques années très certainement celle de l’État. Il nous appartient ici, en Gironde - et notamment pour le Bassin d’Arcachon - d’anticiper afin que nulle interprétation ou conséquence induite vienne accroître les suspicions locales ou les fragilités du milieu.

Des procédés techniques alternatifs sont à notre disposition, ils devront être préférentiellement choisis par les maîtres d’ouvrage, soit sous la forme de projets pilotes, soit sous des formes de stockage ou de décantation référentes et agréées écologiquement.

René SERRANO

reçu de René Capo
AM