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Lettre de la Réserve - n° 17 année 2006

vendredi 27 janvier 2006, par Admin

EDITORIAL

La protection de l’environnement est un enjeu majeur pour les années à venir.Nous avons toutes et tous entendu parler du réchauffement de la
planète qui risque d’entraîner des bouleversements climatiques importants.
Sur Groix les enjeux de protection de la nature sont tout aussi importants que les enjeux mondiaux : le maintien de la biodiversité reste fondamental.
Différents outils existent pour conserver cette biodiversité : la Réserve Naturelle mais aussi le programme Natura 2000. A travers ce programme, Groix doit se doter de moyens afin de conserver voire améliorer certains habitats et notamment les landes à bruyère vagabonde et à bruyère cendrée.

En pleine Réserve Naturelle, entre le phare de Pen Men et Er Fons, des expériences de gestion de ces landes sont mises en place : girobroyage,
fauche, vont permettre de régénérer des landes qui avaient tendance à évoluer vers des fourrés à ajonc puis à prunellier et donc à étouffer les dites bruyères.

Ces expériences seront financées en grande partie par des fonds européens et il ne faut pas voir là une agression sur un milieu semblant en bon état mais bien des techniques pour maintenir les landes dans un état de conservation favorable. Le dossier de cette lettre traitera de ce sujet.

GEOLOGIE : TRAVAUX EN COURS

Les recherches géologiques sur l’île de Groix se matérialisent par plusieurs publications :
Suzanne Schmidt et Afifé EI-Korh de l’université de Genève ont présenté un premier résumé de leurs travaux. Il confirme en partie l’hypothèse suivant
laquelle Groix comprend deux unités métamorphiques distinctes, l’une à l’est et l’autre à l’ouest.

Valérie Bosse, Gilbert Féraud, Michel Ballèvre, Jean-Jacques Peucat et Michel Corsini ont publié en février 2005 les résultats de leur travaux sur
la datation des schistes bleus de Groix. Le métamorphisme, ici comme ailleurs est assez difficile à dater, ce processus altérant, transformant
les roches volcaniques et sédimentaires.

Afin de dater l’âge de ces roches et donc du métamorphisme, les chercheurs ont plusieurs tactiques possibles : soit ils cherchent l’âge des protolithes
(la roche d’origine, avant le métamorphisme) mais il faudrait trouver dans les roches actuelles des traces des ces roches originelles (minérales ou
fossiles) qui permettrait donc de les dater. Comme on n’observe pas dans les roches de Groix ces traces qui permettrait de dater les roches de départ,
les géologues usent donc d’une seconde tactique qui utilise les propriétés radioactives de certains éléments des roches.
Ainsi ils arrivent à plus de cohérence dans la connaissance des âges du métamorphisme à Groix avec pour la partie orientale de l’île (Pointe des
Chats) des âges d’environ 360 millions d’années et pour la partie occidentale (Pen Men), des âges plus jeunes de 20 millions d’années.

SUIVI ORNITHOLOGIQUE

Comme tous les ans nous avons suivi la reproduction du Grand corbeau. Deux jeunes on quitté le nid au printemps.

Deux craves à bec rouge sont revenus sur l’île à partir du 5 août dernier mais depuis quelques temps nous n’avons plus de donné les concernant.
N’hésitez pas à nous contacter si vous les observez.

Encore une fois le couple de hibou moyen-duc installé l’an dernier dans l’ouest de l’île s’est reproduit avec deux jeunes à l’envol.

Chose plus inhabituelle, nous avons remarqué cette année de nombreux oiseaux leuciques. Leucique veut dire anormalement blanc ou clair, totalement ou en
partie. La différence principale avec les albinos vient de la coloration de l’iris des yeux qui est rouge chez les oiseaux albinos mais ne l’est pas
chez les oiseaux leuciques. Nous avons ainsi observé, un moineau mais aussi un merle et une corneille leuciques, mais le plus étonnant a été un
bécasseau sanderling sur la plage de Locmaria, espèce qui ne semble pas connaître beaucoup de cas de leucisme.

Nombre de couples d’oiseaux marins nicheurs sur la Réserve en 2005
Goéland argenté 234 couples
Goéland brun 10 couples
Goéland marin 6 couples
Cormoran huppé 38 couples
Fulmar boréal 26 individus (deux pontes constatées)

Cette année nous avons étudié de plus près la reproduction des goélands argentés entre la corne de brume et Er Fons. Nous avons ainsi constaté que
la reproduction de cette espèce sur la Réserve Naturelle est assez faible : sur 41 couples étudiés, il y a eu 67 poussins éclos et seulement 28 jeunes à
l’envol. L’emplacement du nid est un facteur important pour la réussite de la reproduction (falaise abritée du soleil et des vents) mais le dérangement
humain et la prédation par d’autres oiseaux ou des rongeurs semblent aussi des facteurs non négligeables pour qu’un couple de goélands argentés
réussisse à élever des jeunes.

Il faut noter les deux pontes chez le fulmar qui n’ont pas abouties.

D’une manière générale, les colonies d’oiseaux marins de Pen Men sont stables. (voir tableau ci-dessus)

Dans la colonie de Mouette tridactyle, nous retrouvons la tendance à la baisse des effectifs de jeunes à l’envol avec cette année seulement 4
poussins qui ont quitté leurs nids. Si une prédation notable s’exerce sur les oeufs (13 sur 38 pondus), la mortalité chez les poussins est forte avec
18 poussins morts sur 22 éclos. La prédation existe à ce stade mais certaines carences alimentaires et des maladies sont certainement des
facteurs de mortalité importants.

Nous avons observé 13 mouettes bagués. Certaines d’entre elles viennent à Groix depuis plusieurs années et parmi elles un mâle bagué en 2000 à la
Pointe du Raz se reproduit à Groix depuis 2004, après une première visite sur l’île en 2003.

PROTECTION DU GRAVELOT A COLLIER INTERROMPU

Nous avons porté une attention particulière à cette espèce cette année en effectuant un suivi hebdomadaire (printemps/été) sur les Grands Sables. Nous
pouvons en tirer plusieurs enseignements : 15 jeunes se sont envolés cette année avec un succès supérieur pour les couples hors plages (dérangement
moindre). Nous constatons qu’il existe deux nichées par femelle, celle-ci abandonnant ses poussins (quelques jours après l’éclosion) élevés alors par
le mâle seul et cherchant un autre mâle pour une deuxième nichée.

Enfin la deuxième nichée connaît un taux de réussite supérieur à la première. Le dérangement humain est sans doute lié à ces taux de réussite
différents.

ECHOUAGES D’OISEAUX ET DE MAMMIFERES MARINS

Cette année, peu d’oiseaux sont venus s’échouer sur les plages de la Réserve. Parmi ceux-ci, nous avons trouvé un guillemot bagué en Angleterre
et un cormoran huppé bagué en Bretagne. Aucun des oiseaux retrouvés morts n’était mazouté.

En ce qui concerne les échouages de mammifères marins il faut noter un marsouin et cinq dauphins communs. Nous relevons systématiquement les
mensurations de ces animaux morts pour envoyer ces données au Centre de Recherche sur les Mammifères Marins de La Rochelle et à Océanopolis.

INVENTAIRES DES INVERTEBRES TERRESTRES

Une nouvelle espèce de papillon de jour (rhopalocère), observée par
Catherine Robert, est venue enrichir l’inventaire déjà établi : il s’agit du
Petit Sylvain (Limenitis camilla) découvert à Kersauce. Cette espèce
apprécie les fleurs de ronce et la femelle pond sur le chèvrefeuille. Il
n’est donc pas surprenant de la trouver sur l’île.

Au printemps, nous avons prospecté sur les Grands Sables pour vérifier si la
colonie de Nébrie des sables était toujours présente. Rappelons qu’il s’agit
d’un coléoptère, prédateur, vivant sur les plages et qui est en voie
d’extinction sur le littoral atlantique. Nous avons alors eu l’agréable
surprise de dénombrer plus d’une centaine d’individus, ce qui témoigne d’une
colonie prospère sur cette plage.

Nous avons également prospecté dans les ruisseaux, mares et étangs de l’île
à la recherche des mollusques d’eau douce. Sept espèces ont ainsi été
déterminées par P-Y Pasco avec notamment une espèce (Potamopyrgus
antipodarum - 4 à 5 mm de longueur), seule espèce de gastéropode d’eau douce
à respiration branchiale trouvée sur Groix actuellement. Cette espèce est
d’origine néo zélandaise ! Elle fut introduite en Europe dès la fin du 19ème
siècle transportée dans des containers d’eau rejetée par des navires !

Enfin, dès la fin août, nous avons pu voir évoluer dans quelques mares à
marée basse entre Les Chats et Locmaria, de superbes "lièvres de mer" ou
Aplysies. Elles mesuraient entre 15 et 30 cm. Plusieurs observations de ces
merveilleux animaux ont été faites cet été en Bretagne et il s’agirait d’une
espèce méridionale qui remonte vers le nord avec le réchauffement du climat.

PLANTES A FLEURS

Cette année les grandes nouveautés se situent hors Réserve, sur la plage des
Grands Sables. La relative stabilisation de la
plage permet à un cortège de plantes dunaires de s’installer. C’est ainsi
que la station de Linaire des sables déjà vue l’an dernier s’est étendue. 24
pieds de Panicaut de mer se sont développés sur la plage, ainsi qu’environ
150 pieds de Renouée maritime.

Ces trois espèces bénéficient d’une protection régionale. Elles font partie
de la liste rouge des espèces végétales menacées du massif armoricain.

D’autres espèces comme le Pavot cornu et l’Euphorbe maritime se sont
également installées sur les Grands Sables. Une belle station de Rose
pimprenelle, non répertoriée sur Groix jusqu’alors, a été découverte sur le
sentier côtier au-dessus de cette plage.

SUIVI DE LA REGENERATION DE LA PELOUSE DE LA POINTE DES CHATS

Depuis presque 10 ans maintenant, nous suivons l’évolution de la pelouse
littorale de la Point des Chats. Celle-ci est en assez bon état avec 85% de
recouvrement végétal total. Cependant le piétinement, mais aussi la pression
de broutage des lapins sont des facteurs importants limitant sa
régénération.

SUIVI DE LA REGENERATION DE LA PELOUSE DE PEN MEN

La problématique de la repousse de la pelouse à Pen Men est assez différente
de celle de la Point des Chats. En effet les conditions climatiques sont
plus difficiles à Pen Men. De plus, le manque de sol (absence de terre en de
nombreux endroits) est un facteur primordial limitant, on le comprend
facilement, la recolonisation.

Sur la zone étudiée régulièrement, vers la pointe de Pen Men, il existe une
stagnation de la recolonisation, piétinement, absence de sol et lapins
limitant celle-ci.

Même si le broutage des lapins joue son rôle comme à la Pointe des Chats, le
piétinement, principalement pendant la période estivale où le flot de
touristes est très important, devient un facteur de dégradation des pelouses
par endroits.

En effet, sur le bord des falaises, notamment entre le parking et la corne
de brume, le passage très important de cyclistes et de piétons sur les
belles pelouses commence à laisser des marques.

De petites sentes, tout en haut de falaise, se dessinent et très vite ces
espaces où la végétation diminue très rapidement vont être remplacés par de
petits chemins terreux. La végétation ne gardera plus la terre et le
ruissellement va faire disparaître celle-ci. Dans ce cas la repousse, même
si l’on cesse de fréquenter ces sentiers, ne pourra plus se faire.

Il est donc dommage de voir sur d’autres zones, où les pelouses sont encore
en bon état, qu’une dégradation localisée a lieu, où cette fois-ci absence
de sol et lapin n’y sont pour rien. Il s’agit bien de surfréquentation
humaine, printanière et estivale qui entraîne la disparition (encore très
localisée) du couvert végétal par endroits.

Il faudra mener une réflexion sur cet aspect avant de connaître une
dégradation trop importante et une disparition à nouveau de ces pelouses
littorales comme au Trou de l’Enfer.

ANIMATION

La fréquentation de la Maison de la Réserve est en hausse avec 3337
visiteurs (+15%) qui ont pu se plonger dans l’histoire géologique du massif
armoricain grâce à l’exposition "Roches en éclats" installée à la Maison en
été.

Nos animations de terrains connaissent toujours un grand succès avec 4251
participants (+11%) cette année. 13 animations gratuites ont été assurées
pour les écoles de Groix. En été, une nouvelle animation a connu un
engouement certain : une initiation à l’astronomie, tous les mercredis soirs
au Trou de l’Enfer.

De plus nous travaillons de plus en plus avec les lycéens de 1ère et de
terminale autour de la géologie.

Comme tous les ans la ville de Colombes est un partenaire privilégié : nous
avons accueilli 9 classes ce qui représente 45 animations.

EXPOSITION

Cet hiver, la Maison de la Réserve propose une exposition sur les marées
noires. Il est donc possible de venir se rendre compte que, si ces dernières
sont très médiatiques, spectaculaires et très redoutées, elles ne
représentent qu’une toute petit partie des rejets de pétrole dans les mers
et océans.

Cette exposition se termine par des propositions pour une nouvelle gestion
de l’énergie. Le stock d’énergie fossile diminuant, il va falloir changer
nos habitudes et notre manière de produire cette énergie, tout en proposant
des méthodes propres et sans danger pour les générations à venir. Il existe
des alternatives.

Dans un premier temps les économies d’énergie : cela ne veut pas dire une
perte de confort, au contraire. Regardons autour de nous et il est facile de
trouver beaucoup de gaspillage.

Dans un second temps, les énergies renouvelables sont des moyens de pallier
en partie au tout pétrole. L’énergie éolienne, les poêles performants à bois
mais aussi l’énergie solaire en sont de bons exemples. A la Maison de la
Réserve, nous allons installer un chauffe-eau solaire.

DOSSIER SUR LES LANDES NATURA 2000

Le programme Natura 2000 sur Groix concerne les habitats, ce que nous
pouvons appeler écosystèmes. L’habitat, ou donc écosystème, prioritaire, sur
l’île, est la lande à bruyère vagabonde, qui trouve ici la limite nord de
son aire de répartition, et bruyère cendrée, plus commune.

Qu’appelle-t-on exactement une lande ?
Ces communautés végétales principalement formées d’ajoncs, de bruyères et de
graminées s’installent sur des sols habituellement peu épais et pauvres. On
peut distinguer une vingtaine de types de landes différents selon leur
composition floristique. A Groix, il s’agit de landes dites littorales, avec
deux ensembles distincts : les landes exposées et les landes abritées.

Pour maintenir ces habitats en bon état de conservation, il faut souvent
intervenir, sinon en certains endroits où les facteurs climatiques naturels
sont atténués (vents, embruns), ces landes voient un développement trop
important de certaines espèces constituant cet habitat, au détriment des
autres.

C’est ainsi que, lorsque la lande est abritée (par exemple derrière le bois
de pins de Pen Men), les ajoncs poussent bien plus vite que les bruyères (on
dit qu’ils ont une dynamique plus importante) et ont tendance à étouffer
celles-ci ; la lande évolue alors vers un fourré à ajonc. A plus long terme
cette nouvelle formation peut évoluer vers le fourré à prunellier.

Ces espaces de landes, autrefois, étaient des espaces entretenus par
l’activité humaine : coupe d’ajonc pour le bois, zone de pâturage pour des
animaux rustiques... L’abandon de ces méthodes "traditionnelles" d’entretien
des landes entraîne donc des changements réversibles à condition
d’intervenir dans le processus d’évolution de ces formations.

Plusieurs zones de landes de Groix sont concernées par ce réseau Natura 2000
et donc par des mesures de gestion et/ou suivi de leur évolution.

Pour les plus curieux, vous avez peut-être remarqué ici ou là des poteaux à
"tête orangée" plantés au beau milieu des landes de la côte sud. Ce sont des
points de repères qui matérialisent des transects de plusieurs centaines de
mètres de long, le long desquels l’équipe de la Réserve Naturelle de Groix,
en contrat avec la Commune, effectue un suivi afin de vérifier si ces
landes, exposées aux vents dominants et aux embruns évoluent (en hauteur par
exemple) ou si au contraire leur dynamique est freinée par les conditions
climatiques. Ici il n’est pas question d’intervention mais d’une simple
observation. Ces travaux de suivis se feront durant six ans à raison d’un
relevé annuel. Fort des renseignements que fourniront ces données, nous
pourrons mieux connaître la dynamique des landes exposées de Groix et
choisir si besoin était, des mesures de gestion adaptées.

Par contre, sur des parcelles figurant sur la carte ci-contre, au sein de la
Réserve Naturelle, en retrait des falaises et à l’abri, l’évolution des
landes à bruyère vagabonde (Erica vagans) ne correspond pas aux objectifs de
conservation de Natura 2000. Il va falloir intervenir.

Depuis 1989, la Réserve Naturelle a mis en place un programme de gestion des
landes à Bruyère vagabonde. Conformément au document d’objectifs (DOCOB)
réalisé par Céline Lelièvre, chargée de mission Natura 2000 à la Commune de
Groix, et conformément au plan de gestion de la Réserve Naturelle, un
contrat Natura 2000 a été signé entre la Commune de
Groix, propriétaire des parcelles concernées et l’Etat pour mener à bien les
travaux suivants :
- Zone 1 : cette zone a été girobroyée en 1989, un girobroyage a eu lieu en
2005, et sera suivi d’un fauchage en 2009. Une "zone témoin" de 200 m2 a été
gardée intacte.
- Zone 2 : sur cette zone girobroyée en 1997, un girobroyage est programmé
pour 2007. Un fauchage devra avoir lieu 6-7 ans plus tard.
- Zones 3 et 4 : la zone 3 correspond à de la lande moyenne à bruyère
cendrée et bruyère vagabonde, la zone 4 a été girobroyée en 97, sur ces deux
zones, un girobroyage a eu lieu en 2005. C’est un exploitant agriculteur de
l’île, Gwénolé Rousseau qui a mené à bien ces opérations en collaboration
avec l’équipe de la Réserve Naturelle et la chargée de mission Natura 2000 à
Cap L’orient en charge du dossier de Groix, Typhaine Gauchet.

Ces opérations de girobroyage ont transformé le paysage de façon
spectaculaire. La lande, sur les parties girobroyées, semble avoir été
tondue, et a complètement changé d’aspect.

Cependant, ces opérations vont permettre à la végétation, qui évoluait vers
les fourrés à ajoncs, de se régénérer et dans quelques années (trois ans à
peu près), le cortège de plantes formant la lande aura repris.

Les bruyères seront bien présentes et ne seront plus étouffées par les
ajoncs. Il sera alors important de faire une fauche régulière afin de
maintenir en état ces landes à bruyère vagabonde et cendrée.

L’enjeu des ces opérations de maintien et de régénération des landes est
primordial pour l’île.

L’enjeu paysager est le plus évident ; que serait Groix sans ses espaces de
landes ?
Par contre, et c’est sans doute un enjeu plus important encore, même s’il
est moins visible au néophyte, c’est le maintien de la biodiversité des
landes groisillonnes qui est en jeu. Si nous abandonnons à leur sort les
landes abritées, c’est tout un réseau de plantes mais aussi de petits
animaux (insectes, araignées...) qui risque de disparaître. En conservant
les habitats en bon état, cela permet donc de conserver également ces
habitants et ainsi de maintenir une biodiversité importante. L’exemple des
craves à bec rouge qui prospectent sur l’île depuis deux ans, cherchant de
la nourriture dans ces landes rases (voir dossier de la lettre de la Réserve
n°16 de l’an dernier) nous encourage à continuer dans cette voie afin que la
nature soit plus riche encore et reste une source intarissable
d’émerveillement. Pour obtenir plus d’informations sur la gestion des
landes, vous pouvez venir à la Maison de la Réserve pour consulter tous les
documents (DOCOB Natura 2000 et autres ) traitant de cette problématique.

PENN AR BED

Cette année, au mois de juin, nous avons eu le réel plaisir de proposer à la
lecture le nouveau Penn ar Bed spécial consacré à la nature groisillonne. Il
aura fallu mobiliser plusieurs scientifiques qui ont répondu présent, afin
de rédiger les articles de ce numéro.

Rappelons que Penn ar Bed est la plus ancienne publication de l’association
Bretagne vivante.

Pour les curieux de nature, et les amoureux de Groix, ce numéro intitulé
"Histoire Naturelle de l’île de Groix" est un ouvrage, indispensable,
traitant de sujets très variés, de la géologie bien sûr, aux échouages de
mammifères marins en passant par les oiseaux, les insectes...
Actuellement, victime de son succès il ne reste que quelques numéros encore
en vente à la Maison de la Réserve. Il est donc envisagé de faire un nouveau
tirage pour l’année 2006.

L’EQUIPE DE LA RESERVE VOUS SOUHAITE UNE BONNE ANNEE 2006

Michel BALLEVRE : conservateur (Professeur de géologie à l’université de
Rennes 1)
Annie RIO : adjointe du conservateur (Vice présidente de Bretagne vivante
SEPNB)
Catherine ROBERT : garde animatrice
Frédéric LE CORNOUX : animateur garde technicien

Cet été, des bénévoles nous ont aidés à mener à bien nos missions :
Cécile MADEC : animatrice en juillet
Laétitia LE GURUNC : animatrice en août

Nous avons eu en stage Rozenn Christien qui a travaillé sur le recul du
trait de côte et en stage bénévole Marine Paton.

Nous les remercions ainsi que tous les groisillons qui nous aident
ponctuellement ou qui nous témoignent leur sympathie et particulièrement
Sandrine et Paule de la crêperie "chez Paule" pour leur don.

E-Mail : reserve-naturelle-groix@bretagne-vivante.asso.fr
adresse : BP 18 56590 Ile de Groix
Tel/fax : 02 97 86 55 97

Mise en page et rédaction de la Lettre de la Réserve : Frédéric Le Cornoux

Commentaires

  • Longue vie à la réserve et félicitations pour votre travail à tous.

    Babette de Tourcoing

    • Impossissible désormais d’imaginer Groix sans le travail de sauvegarde de la réserve

      merci à tous

      jpicart

    • Félicitations sans réserve :


      C’est du bien joli boulot, que nous ont fait les « réservistes »,

      Toutes les landes et les coteaux faits pour épater les touristes,

      Ces gardes animateurs sont si efficaces pour embellir notre île,

      Que je propose qu’ils soient félicités, décorés, par le « premier édile ».

      Alors pourquoi ne pas proposer qu’en plus de leur tâche immense,

      Ils s’occupent aussi d’animer les groupes tumultueux en adolescence ?


      Ainsi pendant les « Raves » d’été au Pradino ou à Prehoc’h,

      Les « raveurs » pourraient défricher, désherber à coups de galoches,

      Sous leurs ordres décompter et protéger la faune orthinologique,

      De s’occuper laborieusement, travailler, tels de G.O. logiques,

      De ne plus voir passer le temps, sous l’œil des oiseaux leuciques.

      Par le travail, devenir adultes, se préparer à être héroïques,


      Les préparera à partir « outremer », s’en aller vers les villes,

      Où la troupe nombreuse de leurs aînés sont partis en exil,

      Et ainsi leur prévention, prônée par bénévole gauchiste,

      Se fera tout en douceur sans goûter aux drogues « illicites »,

      Sous les bravos enthousiasmés, admiratifs de la préfète,

      Qui soufflera, soulagée, débarrassée de St Nicolas, les fêtes.


      Le gravelot impromptu :

  • Découvrir les oiseaux du litoral marin avec Fred à la jumelle, ou les plantes sauvages comestibles de l’île avec Catherine, balades irremplacables.
    Bravo pour ce boulot des animateurs de la réserve.

    JCF

  • Félicitations pour le travail des animateurs de la réserve !
    Vous nous donnez envie de venir vous voir à tous moments

    Valérie Bosse