Les élus lorientais et le projet d’extension Natura 2000

(article Ouest-France 16/05/2008)

archives DIREN : Natura 2000 en mer
Le 2 Juillet 2007, le Comité national
des aires marines protégées
s’est réunit (sic) au MEDAD.

– http://www.natura2000.fr/spip.php?r...

Le conseil municipal de Lorient a voté à l’unanimité contre le projet d’extension en mer du réseau Natura 2000, site « Île de Groix ».

« Pourquoi étendre le périmètre à l’ouest de l’île de Groix, demande Jean-Paul Aucher. Aucune position scientifique localisée ne vient à l’appui de la proposition préfectorale : ni cartes d’habitats d’intérêts européens, ni comptages de dauphins... » Pour l’élu des Verts, le périmètre paraît déséquilibré. « Pour former une entité cohérente, nous proposons d’étendre le périmètre à l’est et au sud-est de l’île pour comprendre l’ensemble du périmètre maritime situé entre Groix, le littoral de la presqu’île de Quiberon et Belle-Île, déjà en Natura 2000. » Ce qui revient à définir une zone qui comprend l’actuel Permis exclusif de recherche (PER) de granulats marins, écarté de Natura 2000 par le projet préfectoral.

« Aucune donnée scientifique sérieuse »

En outre, les élus s’étonnent : la zone de clapage des sédiments portuaires se trouve incluse dans le périmètre Natura 2000 projeté. N’y aurait-il pas contradiction ? « Cette zone de clapage a été délimitée en fonction d’un faible impact sur le milieu marin » reprend Jean-Paul Aucher. Damien Girard, Verts, abonde : « Nous considérons comme une bonne chose que la zone de clapage soit dans cette zone et nous pensons que nous devons arrêter ces clapages. »

Thierry Goyet, PCF, n’y va pas par quatre chemins : « La protection de l’environnement ne doit pas être traitée à la hâte ni à la hache. Nous voulons une autre méthode. » Yann Syz, pour l’UDB, surenchérit : « D’un coup, il faut aller très vite. C’est la même méthode que pour le PER à propos du sable. Nous préconisons l’arrêt du clapage au large de Groix. Les travaux d’extension du port doivent être traités autrement. »

Norbert Métairie dissocie la question du clapage du celle du vote. « Cette question est plus complexe. Nous sommes pour la préservation de l’océan. Mais aujourd’hui, le traitement à terre des sédiments est d’un coût exorbitant. » Il revient au périmètre Natura 2000. « Nous n’avons aucune donnée scientifique sérieuse de délimitation de ces zones ! Pourquoi pas une extension jusqu’à Belle-Île et Quiberon ? La méthode et le processus ne tiennent aucun compte de nos propositions. ».../...

Christian GOUEROU. Ouest France16/05/08