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Grand Merci à Ciné des Iles.

mardi 3 juillet 2007, par Admin


écouter un extrait d’Assemblée Générale

Les LIP, l’imagination au pouvoir

Les Lip, L’Imagination Au Pouvoir/ pourrait se résumer à un
documentaire de plus : ceux qui connaissent cette histoire incroyable
sont ravis de la redécouvrir plus de trente ans après les événements ;
la jeune génération peut elle entrevoir une page supplémentaire du
passé. Cependant dans le contexte économique actuel, le long-métrage de Christian Rouad prend des allures de source d’inspiration.

Alain Martino http://www.commeaucinema.com/film

C’est une histoire politique, celle des événements de 1973-1974 et des
choix politiques qui seront faits par le Premier ministre de l’époque,
Jacques Chirac. En 1975, il fait, en accord avec le président Giscard
d’Estaing, le choix de casser l’entreprise LIP, pour l’exemple

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1976 : Une date qui marque aussi, selon Claude Neuschwander, patron de Lip à l’époque, « la mort du capitalisme d’entreprise et l’avènement du capitalisme financier »
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LES SAGES FOUS ET LES FOUS SAGES

C’est le choc entre ces deux tendances qui a permis l’étincelle Lip et
qui a été extrêmement créatif. Parce que si Lip avait été seulement
syndical, il n’en serait pas sorti grand-chose, ça aurait été un conflit
classique ;, mais si Lip avait été seulement révolutionnaire au sens où
j’ai essayé de le dire, il n’en serait pas non plus sorti grand-chose,
si ce n’est des idées fumeuses. Or il en est sorti des choses, grâce à
la rencontre de sages fous et de fous sages. "

Jean Raguenès
http://www.liplefilm.com
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 http://www.histoire-politique.fr/in...

Pour voir ce qu’est devenu Raguenès (le prêtre "mao")
 http://lepoivron.free.fr/article.ph...
Je vous écris du Brésil RAGUENES, Jean, Cedidelp, Paris, 2003.

Christian Rouaud
 http://fr.movies.yahoo.com/artists/...
"J’ai toujours imaginé ce film projeté dans les cinémas, explique le réalisateur.J’ai pensé qu’il avait besoin du coude à coude et des frissons d’une salle obscure pour trouver son espace. Cette histoire collective appelle une écoute et un regard partagés. Elle veut qu’on soit là, ensemble. A cette condition, elle pourra évoquer des questions qui n’en finissent pas de se poser à nous, qu’on le veuille ou non : la démocratie, la solidarité, la lutte pour la justice, la capacité de vivre ensemble. De grands mots, sans doute, mais dont on a sans cesse besoin de retrouver le sens, de se les réapproprier. Peut-on parler de rêverie politique ? J’aimerais que cette incongruité traverse le film. Lip c’est la poursuite d’un rêve collectif.
Une histoire portée par un souffle épique, mais aussi par le désir de mettre en acte des idées, après les avoir malaxées ensemble, avec l’évident plaisir d’inventer.
http://fr.movies.yahoo.com

vous ne me voyez pas ?
Ben si ! avec un sac poubelle sur la tête !!


Un fil ténu et invisible se déroule entre les membres d’une même famille.
J’ai retrouvé, après sa mort, dans une pile de vinyls rayés, sur le
tourne-disques hs de mon oncle, ce 45 tours édité par la commission "Popularisation des travailleurs de Lip" à l’été 73.

Mon oncle n’a jamais su que j’étais à Besançon en Octobre.

Comment ce disque, dont je ne connaissais même pas l’existence, est-il
arrivé en sa possession ?

Mystère d’un fil de solidarité que j’espère maintenu longtemps encore
par mes descendants.

Le texte d’une des chansons interprétées par Claire contenues dans ce 45 tours :

""Les paroles chantées par Claire ont toutes été dites, écrites et
choisies par des travailleurs de Lip."

Lip un combat, un espoir.
 
Il y avait le Tiers, le Clergé, la Noblesse,
C’était à peu de choses près comme au temps de Marat.
Et la Toute-puissance opprimait la faiblesse.
il y avait les Purs... mais à côté... les Rats !
Trois collèges distincts... (surtout par les salaires)
Ceux qui semaient l’avoine mais ne la mangeaient pas
Avec bon an, mal an, des payes de misère ;
C’était les productifs... Ceux qu’on met tout en bas !
 
Au-dessus de ceux-là, le deuxième collège
Responsable, oh ! combien, dans l’organisation
Qui s’occupait de tout, meneurs d’hommes ou stratèges
Recevant pour cela un salaire de fonction.
Et par dessus le lot, le clan des Intouchables,
Propres à rien, hélas, qu’à manger le gâteau
Des Pachas dédaigneux dont l’oeuvre incontrôlable
Justifiait (vraiment) une vie de château.
 
Hélas, il est venu le temps de la disette
Et, pour tous aujourd’hui des petits jusqu’aux grands
L’usine bat de l’aile, la machine s’arrête.
La "patrie en danger" veut qu’on serre les rangs.
Le malheur les rapproche, comme au temps de la guerre
Et les bleus de travail se mêlent aux plus blancs
Pour un ordre du jour, on parle, on délibère
Pour sauver l’entreprise, qui donnera son sang ?
 
Tous les représentants des pouvoirs "dits" publics
Sollicités en vain se récusent âprement,
"Serviteurs de l’Etat et de la République
Nous ne sommes pour rien dans vos embêtements".
Alors ces ouvriers pleins de juste colère
Pour assurer leur pain on tout accaparé,
La machine en tournant leur ouvre la barrière
Pour que le lendemain redevienne assuré
écouter un extrait d’Assemblée Générale

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