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FIFIG et intermittents de l’audiovisuel

vendredi 29 août 2003, par Admin

Brigitte Chevet, réalisatrice, est présente comme membre du jury au FIFIG.
Elle va en profiter pour présenter dimanche matin, un documentaire tourné
cet été sur la réalité des profesionnels du spectacle.

Les Auteurs et Réalisateurs en Bretagne (ARBRE) ont pris position contre
l’accord signé le 26 Juin à l’Unédic...

extraits de la feuille de l’arbre :

../... Pour résumer, ce protocole va taper sur les plus précaires sans
mettre fin aux abus.Si nous regrettons que les ASSEDIC soient devenues le
premier bailleur de fonds de la Culture en France, c’est pourtant un fait
qu’il faut prendre en compte. Durcir le système actuel, sans le remplacer,
cela n’est pas qu’une équation à résoudre, c’est tout simplement mettre des
gens à la rue... .../... Alors que cette souplesse d’emploi bénéficie à
d’autres, qui aujourd’hui sont étrangement silencieux.

../...

Comment j’ai (encore) perdu mon statut...

Mon métier, c’est de faire des documentaires, généralement pour France 3, et
mon régime, par la force des choses, c’est l’intermittence..../...
Une grande part de notre activité n’est pas prise en compte ni même payée.
Je me rends compte qu’en toute première place des génériques de films, je
devrais mettre ASSEDIC en gros et en premier...
L’écriture des projets ? pas rémunérée. Les repérages en prison ? pas un
sou. La post-production ? Trois semaines de boulot à temps plein, et trois
malheureux jours déclarés.../...

Quelle profession accepterait de perdre une telle proportion de revenus sans
rien dire ? Et quels films fera-t-on demain avec une telle perte ?

Brigitte Chevet

Sans les Assedic...

J’ai mis de côté des projets de films en développement. J’ai tout retardé
pour être présent quand il fallait au collège. Tout ça pour trois journées
de travail déclarées en juin ? L’intermittence a permis mon engagement,
ma disponibilité. Elle a compensé le manque d’argent de ce projet scolaire,
simple exemple d’une opération nationale décidée par le Ministère de
l’Education Nationale.

../... Hubert Budor

SAVEZ-VOUS QUE ...

- le service public emploie des intermittents techniciens de façon régulière
à "ajuster" l’emploi à la grille des programmes : 30 % de la masse salariale
est consacrée au paiement des intermittents.

../...

Ce que nous voulons discuter :

Le financement des films, la hausse de la redevance, des codes de bonne
conduite, la fin des subventions aux programmes de flux, la nature des
contrôles sur les abus, les moyens de la décentralisation...

Ariel Nathan

Ne nous appelez plus intermittents

Nous ne sommes pas des intermittents du spectacle, nous sommes des
réalisatrices et des réalisateurs de films d’animation, de documentaires ou de fictions. Ce distinguo est fondamental dans la mesure où nous sommes avant tout des professionnels exerçant un métier exigeant et non d’habiles utilisateurs d’un système d’allocationssans lequel,
il est vrai, nous ne pourrions exercer ce métier.../...

Jean-François Pahun

Deux fois plus de précarité

On estime que le nombre d’intermittents du spectacle a doublé en dix ans.
"Deux fois plus de profiteurs !" entonne le Medef. Air patronal connu qui
vise à faire passer tout chômeur pour un fainéant, voire un fraudeur.
Plus navrant est que ce discours semble partagé par l’opinion,
quand il s’agit des chômeurs du spectacle.
"Deux fois plus de précaires" me paraîtrait beaucoup plus juste. En une
décennie, le nombre d’intermittents a explosé notamment dans le secteur
de l’audiovisuel car il a accompagné le mouvement général de sous-traitance
dans la fabrication des programmes. La flexibilité maximale règne désormais.

../...

Philippe Baron

Vous trouverez la pétition de la SRF sur
 www.films-en-bretagne.com/union.html