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Boues du Scorff : la CFDT défend l’emploi aussi

vendredi 7 janvier 2005, par Admin

La CFDT « ne peut admettre que l’on mette uniquement l’aspect environnemental en avant dans cette affaire ».

Elle entend « faire prendre conscience que l’emploi au pays de Lorient est aussi au coeur du problème ».

Le Télégramme 07/01/2005

Commentaires

  • On connaît Chérèque à la botte de Raffarin. Voilà maintenant les petits Chérèques locaux qui volent au secours de la préfète !! Quand on a connu, au début des années 70 une CFDT à la pointe du combat pour l’environnement (se rappeler les travaux des jeunes ingénieurs du nucléaire, des profs de la Fac de Jussieu sur l’amiante, des médecins hospitaliers agrégés d’ergonomie sur les conditions de travail, qui, de plus, ne craignaient pas à l’époque d’adhérer à cette centrale ouvrière) on a le droit d’être plus qu’écoeurés à la voir épouser les thèses du libéralisme le plus meurtrier.

    Bravo Edmond Maire, il est bien réussi le recentrage que vous avez imposé à votre confédération. Si, en 75, recentrage voulait dire éliminer les gauchistes et devenir les godillots du PS, la CFDT en est arrivée à défendre les thèses de Madelin...La prochaine consigne, ce sera "la France aux Français" peut-être ?

    Et je voudrais bien que les chérèques au petit pied m’expliquent en quoi des solutions préservant l’environnement auraient un coût pour le contribuable lorientais.... (ou peut-être a-t-on oublié de nous informer que dorénavant, ce serait à la municipalité de Lorient d’éponger les déficits de la DCN ???)

    Anita Ménard

  • Avec ce genre de pseudo défense de l’emploi on en arrive, à la perte complète de défense des salariés. Sous prétexte de recentrage mis en place par E. Maire, N. Notta puis Chérèque mais en fait de collaboration objective avec le médef, n’est rien d’autre que la mise en place de la politique de Chirac, de la droite libérale et de la mondialisation.

    La CFDT poursuit sa baisse dans les scrutins lors des élections profesionnelles, après la signature du plan retraite du démantèlement annoncé de la sécurité sociale, en étroite collaboration avec le baron Seillière.

    La perte de solutions préservant l’environnement de notre île aura en finalement un coût bien plus élevé en destruction massive d’emplois.

    JCF SUD Protection Sociale

  • Est-ce que la CFDT locale sait prendre en compte le nombre d’emplois que génère une mer de qualité au Pays de Lorient ?

    Est-ce que la CFDT sait compter le volume de métaux lours déjà contenus dans les Courreaux, où reposent 3 millions de tonnes de déblais ? Pense-t-elle nécessaire de se préoccuper des 10 000 tonnes de gaz moutarde en fûts immergés ? Lui semble-t-il nécessaire de mettre en place un suivi global de toutes les immersions passées ? Que pense-elle d’ UN MORATOIRE : GRAGAGE-OUI, IMMERSION-NON, un état des lieux exaustif pour soigner plutôt que subir une dégradation en cours des fonds marins et de la chaîne alimentaire ?

    N’est-ce pas aussi créateur d’emplois, que de travailler dans le respect de la santé humaine et dans le respect de l’environnement ?
    Mais bien sûr pour cela il faudra sortir de ce simplisme pour ou contre l’emploi ! Il faudra bien redéfinir ce qu’est le bien public, une action collective qui respecte l’humain et l’écologie en apprenant à compter autrement ses sous, en intégrant toujours les coûts humains et écologiques à court, moyen et long terme ! Cela voudra dire qu’un syndicat comme le votre sache aussi dire : nous souhaitons de moins en moins d’emplois préjudiciables à la dignité humaine et à l’écologie. Nous construisons des étapes et des priorités pour y arriver.

    Ainsi au Pays de Lorient, les emplois liés au militaire ont eu des années très fastes : pas de comptes à rendre en terme d’environnement, et tant pis pour les poisson-poisons que nous mangeons ! Mais aujourd’hui il faut bien avoir le courage de se dire qu’un tel bénéfice : c’est terminé ! Il faudra bien commencer à vouloir participer au paiement de la note. Elle va être assez salée dans les années à venir, pour rétablir un bras de mer aux écosystèmes de qualité.

    Ne pensez-vous pas, que le plus tôt sera le mieux, en terme d’économie locale à soutenir pour le moyen et long terme du Pays de Lorient ?
    A.Knibbe

    • ."."." Mais bien sûr pour cela il faudra sortir de ce simplisme pour ou contre l’emploi ! ."."."
      C’est d’abord dans ce cas-là la défense des permanents syndicaux. Sans vieux salariés encore syndiqués, pas de fromage syndical. Gudule.

    • Concernant les boues du Scorff, la CFDT répond qu’elle se préoccupe TOUT AUTANT des emplois que de l’environnement, et ne considère pas ces questions comme antinomiques mais complémentaires. Nous demandons que la direction de DCN, les services de l’état, les collectivités territoriales fassent la vérité sur les boues du Scorff, de même que nous affirmons à ceux qui nous étrillent ici que nous ne permettons à personne de balayer d’une chiquenaude les 8 000 emplois y compris sous-traitants de la construction navale lorientaise. Nous continuons notre action en prenant les choses telles qu’elles sont et pas seulement telles que nous voudrions qu’elles soient. Nous aimons aussi les poissons rouges. Et nous informons ceux qui prennent leurs désirs pour des réalités que notre organisation syndicale est la plus grande organisation du département avec 16 000 adhérents. Nous déterminons nos prises position en toute indépendance. Nous ne pouvons ni ne voulons nous offrir le luxe de l’irresponsabilité, ni sur le net, ni ailleurs, à la différence de ceux qui ne représentent qu’eux-mêmes ou un peu plus, brandissent des « ya qua, faut qu’on », et remplacent les arguments par des idées toutes faites, idéales et/ou virtuelles, voire des propos gratuitement désobligeants. Fort heureusement, beaucoup de gens qui ont les pieds sur terre nous félicitent aussi de notre prise de position et regrettent seulement que nous ne nous soyons pas exprimés plus tôt. La CFDT.

    • va être content le maire de Groix d’apprendre qu’il ne représente que lui-même !!!

    • La DCN privatisée sera un jour hélas dépecée et délocalisée malgré les incantations de la CFDT et vous verrez que ce jour là elle accusera les Groisillons d’en être responsables ! Eux pourtant ne veulent
      que la survie de leur île sans chercher à empoisonner leurs voisins.

      AM

    • Je lis attentivement la réponse en une fois, que vous donnez à plusieurs commentaires.
      Je ne savais que nous mangions des poissons rouges ! Je ne sais pas non plus qui signe ce texte ?

      J’ai beaucoup d’estime pour les bonnes choses que la CFDT a menées en France. Mais je ne peux partager votre argumentaire sur l’immersion des boues reconnues très toxiques.

      Personne n’a dit être contre le dragage des vases. Alors où est le problème ?
      Quand à l’immersion vous n’allez tout de même pas favoriser une solution qui va à l’encontre du sens de la réglementation française !

      Pourquoi pas penser autrement les choses et trouver une solution innovante ?
      Par exemple ces boues ne pourraient-elles pas être dépolluées au maximum, et asséchées ?
      Ensuite trouver un espace et un moyen pour en faire des buttes. Y planter des arbres qui savent absorber certains polluants…etc.
      À terme concevoir d’en FAIRE UN PARC PUBLIC !
      Si quelqu’un s’inquiète d’environnement ou de santé public avec cette solution, alors que dire des immersions en mer sans aucune possibilité de suivi méticuleux ?
      Si un parc ouvert au public n’est pas possible, en faire un lieu d’évaluation pour voir la pertinence d’une telle solution alternative. C’est tout de m^me mieux que de continuer à immerger. Ce pourrait être une solution pilote pour toute le France !

      Jusqu’à peu la vigilance citoyenne était comme interdite sur ce dossier des immersions toxiques. C’est déjà un grand pas que de pouvoir aborder ce problème.
      Des solutions existent si l’on pouvait se mettre autour d’une table avec la volonté de changer.

      Rien ne peut obliger notre conscience à considérer cette mer comme une poubelle. Elle l’ a été pendant beaucoup trop d’années.
      Cela vaut la peine d’entrer dans une manière de penser et de faire qui privilégie la protection de ce bras de mer, sa restauration, pour un avenir de qualité.

      Soutenir la mise à terre des vases les plus toxiques, chercher une solution adaptée à ces boues à terre, c’est créer de l’emploi, c’est faire de Lorient une ville pilote dans ce domaine.

      Pour un Pays de Lorient qui a voté pour le développement durable et solidaire, ce serait enfin donner une cohérence à son rapport à la mer.
      Ce serait articuler écologie et économie à moyen et long terme.
      ça en vaut la peine, non !

      A.Knibbe