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Boues de dragage : compte rendu du comité de suivi
1er mars 2006, par Admin - 3 commentairesBernard Margerie nous adresse ce compte-rendu du Comité de Suivi mis en place à la Sous-Préfecture, et qui se réunissait aujourd’hui.
Rappelons que Bernard est le délégué du Collectif du Pays de Lorient contre l’Immersion des Boues. Il a été choisi car il est plongeur amateur et féru de biologie marine.
C’est lui qui avait commenté les vues sous-marines lors de la réunion d’information de l’hiver dernier à Groix.
Bonjour
Réunion décevante ce matin. Le comité de suivi est-il une chambre d’enregistrement des décisions prises ? même pas car il n’a aucun pouvoir. Il écoute, peut poser des questions, et c’est tout.
Il y a d’un coté les bureaux d’études, les services préfectoraux et les administrations qui argumentent leurs travaux et justifient.
Il y a les deux ou trois sociétés qui ont des travaux à réaliser (CCI, DCN) et qui viennent chercher l’aval des autorités (déjà donné avant la réunion) et il y a les associations ainsi que les municipalités et les professionnels qui posent les questions et à qui on répond qu’il n’y a pas de problème, que tout va bien, qu’il n’y a aucun souci et enfin il y a le sous-préfet qui nous dit : vous avez le droit de ne pas être d’accord, mais la loi nous autorise donc tout est légal, donc on fait.
Depuis 2000, il suffit de draguer de petites quantités pour ne pas être soumis à trop de contraintes alors, pourquoi s’en priver.
Certains "scientifiques" nous prennent pour des charlots ; que ce soit les plongeurs, le médecin (maire de Groix) ou les professionnels, de toutes façons les calculs ont été faits avec un logiciel performant donc pas de discussion possible.
On nous donne des os à ronger en accédant à certaines de nos demandes mais sans grande portée sur le fond.
Pour couronner le tout, j’ai appris ce soir par un journaliste, que le sous-préfet avait prévu le coup, et organisé cet après midi une conférence de presse pour informer et rassurer la population c’est à dire nous tenir le même discours que le matin.
Infos complètes le 13 mars.
Soyons plus déterminés que jamais car les chiffres annoncés sont importants, et les projets pharaoniques
Amicalement
Bernard
Commentaires
1. Boues de dragage : compte rendu du comité de suivi, 1er mars 2006, 13:00
Une info qui nous vient d’Arcachon :
Nouvelle réglementation sur les rejets en mer http://www.imo.org/Newsroom/mainframe.asp?topic_id=1320&doc_id=6141
Dans un communiqué du 22 février 2006, l’Organisation Maritime Internationale ( O.M.I ) a annoncé l’entrée en vigueur le 24 mars prochain du protocole de 1996 relatif à la convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l’immersion des déchets de 1972
Actualités : Durcissement des règles contre la pollution des eaux
internationales
Durcissement des règles contre la pollution des eaux internationales -
EAUX INTERNATIONALES - Les règles contre la pollution des eaux
internationales deviendront plus sévères le 24 mars en raison de l’entrée en
vigueur du Protocole 1996, ratifié mercredi 22 février 2006 par le Mexique,
a annoncé l’Organisation maritime internationale (OMI). « Maintenant que le
nombre requis de ratifications a été atteint, le Protocole 1996 va entrer en
vigueur, marquant un autre grand pas pour l’environnement maritime », a
réagi le secrétaire général de l’OMI, Efthimios Mitropoulos.
Ce Protocole 1996 remplace et durcit la Convention de 1972 sur la prévention
de la pollution maritime par le déversement de déchets et d’autres produits.
Cette Convention permettait le rejet de déchets en mer, à l’exception de
certaines substances contenues dans une liste. Les parties contractantes du
protocole doivent protéger et préserver, individuellement et collectivement,
le milieu marin de toutes les sources de pollution. Ils doivent prendre des
mesures efficaces, selon leurs capacités scientifiques, techniques et
économiques, pour prévenir, réduire et, lorsque cela est possible dans la
pratique, éliminer la pollution causée par l’immersion ou l’incinération en
mer de déchets ou autres matières. Au besoin, elles sont censées harmoniser
leurs politiques à cet égard.
2. Boues de dragage : compte rendu du comité de suivi, 11 mars 2006, 19:03
C’est comme pour tout le reste, quand les technacrottes ont décidé de réaliser un projet, ils sont prêt à tout pour le concrétiser.
Pour être sûr que cela passera sans heurt, ils organisent une consultation, ils discuttent avec des commités de vigilence, bref, ils se la jouent "démocratique" ,mais en fait, c’est seulement une stratégie pour avoir l’aval du plus grand nombre de personnes. Ce sont vraiment des spécialistes de la communication. Leur objectif principal est de dédramatiser, de dépassionner.
Ils préparent le terrain. N’empêche que pendant les discussions ils préparent aussi, sans vraiment de doute, les infrastructures nécessaires au projet qu’ils mettront en oeuvre au moment oportun. Est-ce qu’une procédure en recours administratif ne bloquerait pas ce projet incencé ?
Quand il y autra une cat
1. Boues de dragage :, 21 mars 2006, 11:50
Les réserves du collectif aquitain contre les rejets en mer sur le procédé Géotube
C.R de la Réunion Géotube du mardi 7 mars 2006
Cette réunion a eu lieu en présence de M.Alain Dudon, maire de Biscarrosse et de Mme Aline Grenier Sargos, présidente de la commission « Pollution-espaces verts » du conseil municipal de Biscarrosse et de M.Jean Philippe Broussal, responsable Service Technique de la Mairie.
M. Albert Koffler, représentait la société Ten Cate Nicolon, il était accompagné par un éminent spécialiste hollandais sur le traitement des vases portuaires.
La réunion était programmée en deux parties :
A ) sur les solutions Géotubes en fixation du trait de côte et lutte contre l’érosion des dunes.
B ) sur le procédé Géotube pour le traitement des vases portuaires qui sera expérimenté au port d’Arcachon au mois d’avril prochain.
Les opérations de dragage seront réalisées sur une quantité de 5000 m3 de vases portuaires, ce qui représente une surface de 5 000 m2 sur une profondeur de 1 m, suivant le Cahier des Clauses Techniques Particulières. ( voir en P. J ) La zone concernée est située au fond du port ( page 10 )
Cette réunion importante et instructive, a permis à tous les participants de poser un maximum de question sur les méthodes et techniques de dragage utilisées en amont du procédé Géotextile et en aval sur la qualité et le traitement des eaux rejetées après d’essorage.
Certaines remarques ont été formulées au cours de la réunion :
1° Sur la technique de dragage par aspiration ( page 7 ) qui consiste à la dilution des sédiments par l’eau pour favoriser le refoulement vers la plate-forme de traitement.( page 10 ).
Question : Cette dilution ne risque-t-elle pas de favoriser la contamination du milieu marin par la dispersion des vases fines au cours des opérations de dragage ?
2° Sur l’efficacité du traitement des eaux rejetées après essorage dans le Géotextile par les installations existantes du port. ( page 13 )
Les quantités d’eau nécessaires sont très importantes, les rapports sont de 5 à 10 fois le volume de vases, soit un volume maxi à rejeter de 50 000 M3
avec retour dans le port, pour un volume de 5 000 m3 de vases portuaires à extraire.
Question : - Est-il prévu d’analyser la présence de métaux lourds, TBT, d’hydrocarbures ( H.A.P ), matières organiques, autres polluants dans les eaux d’essorage avant rejet dans le port ?
- Dans le cas de contamination, quels sont les moyens mis en place pour traiter les eaux contaminées ?
3° Sur les risques d’agression aux écosystèmes.
Question : Toutes les précautions sont-elles prise pour éviter le risque de contamination du milieu marin, compte tenu de la saison ?
De nombreuses espèces de poissons ( seiches, Grisets etc.) rentrent actuellement dans le Bassin pour se reproduirent et frayaient, les parcs à huîtres ne sont pas très loin....
4° Sur la technique de dragage
La commission technique recommande expressément de traiter l’extraction des vases à sec, par confinement.
Le dragage des vases dissout les molécules polluantes dans l’eau alors que leur extraction à sec conserve les polluants piégés dans le sédiment.
Remarque sur la zone à draguer ( voir photo en P.J )
La zone choisie pour procéder aux essais Géoxtile est sans doute une des parties la plus contaminée du port. Sur la photo vous apercevez un tas de résidus de ponçage de coques de bateaux. En cas de pluie ou de vent tous les résidus vont se déposer sur les vases portuaires situées en contrebas.
Cette photo a été prise en 2000, il y a moins de 6 ans...
Un courriel sera adressé à M. René Serrano, Président de la Commission de l’Environnement des Espaces naturels et du Littoral. Délégué à la Mer et aux Ports
pour lui faire part de nos réserves et lui demander d’intervenir pour que toutes les précautions soient prises.
R. Capo