Vous avez tout comme moi entendu ce bruit rampant : la municipalité pense fermer la médiathèque l’hiver.

On savait nos élus très éloignés des préoccupations culturelles, jusqu’à oublier de citer Cinéf’îles parmi nos assos et le cinéma dans les locaux communaux... Transformer les bâtiments de Port-Lay achetés par l’agglo au début du millénaire pour être utilisés par des assos et les avoir transformés maintenant en machine à cash, n’était sans doute pas étranger au virage ultra-libéral abordé depuis les dernières municipales.

Mais de là à affirmer leur mépris envers leurs administrés désireux de se cultiver, il y a un gouffre qu’ils n’hésitent pas à tenter de franchir.

Vous avez dû tout comme moi remarquer, en allant faire le plus souvent possible votre provision de marchandise intellectuelle, qu’on rencontre plus que rarement un élu de la majorité dans les beaux locaux dont on se demande maintenant pourquoi ils auraient été mis à notre disposition. Cela avait pourtant été temporairement la fierté de celui qui les avait programmés. De même qu’on l’a entendu parfois féliciter Magali et Gene (même si ce n’était pas assez souvent) pour leur engagement au service de la population. Il est à croire que ce qui convenait encore récemment devient inutile aujourd’hui : les diverses animations d’hiver pour les enfants et pour les résidents de l’EHPAD par exemple.

Le "bruit qui court" fait naturellement état du prix de revient excessif du chauffage de ces locaux : c’est une plaisanterie ou quoi ??? Quand on sort de NOS poches de quoi payer le complément, non pris en charge par les subventions, pour des pistes cyclables utiles 6 semaines par an et réservées majoritairement à des non résidents, on ne peut trouver de quoi chauffer ce lieu culturel que toute autre municipalité se vanterait de posséder ?

Vous pourriez me suggérer sans que je proteste (si si) que cette municipalité a bien commencé le travail en dénaturant notre écomusée devenu musée communal, puis l’a laissé moisir en quasi abandon en n’offrant que des expos faites avec la bonne volonté du personnel qui n’en peut mais ou d’associations ne se résolvant pas à le voir délaissé. Faut-il également parler de l’agonie du Kenavo ?

Une partie de la population tient fort à l’outil culturel qui l’aide à traverser l’hiver à l’abri de la tentation des rediffusions télévisuelles ou pire, des discours zemmouristes de quelques animateurs dont on pourrait craindre qu’ils ne soient les seuls apports « intellectuels » de certains des élus locaux !

La décision sera-t-elle mise aux voix lors de la prochaine réunion du Conseil Municipal ou prise en catimini sans plus de procès ?