Une virée à Groix

Faire le tour de Groix est simple, les chemins sont multiples, variés et tape-cul, en prime des ampoules sous les fesses et des coups de soleil.
Faut pas croire, ce n’est pas parce qu’il y a des nuages et une température clémente, qu’on ne bronze pas, le Breton détient, paraît-il le record de mélanomes, ce dont il n’y a pas à se vanter !
Pour autant, il continue à ne pas faire cas, ainsi donc, un des participants à la randonnée de Pentecôte, fidèle à sa coutume de tomber le tee-shirt afin de profiter du soleil, bon pour son moral, à Paris, à Naples ou en montagne, n’a pas hésité à pédaler torse-nu. La soirée s’est soldée par une légère nausée, une peau du dos écrevisse virant sur le grenat, rayonnant à 1 mètre à la ronde comme un radiateur électrique, à la recherche de crème hydratante pour apaiser le feu du soleil ! (ricanements)
Qu’est-ce qui fait le charme de l’île ?
Les paysages, les plages, les chemins creux, les hameaux perdus au creux d’une verdure dense, très fleurie, le pédalage genre fous dingues, au hasard des croisements, de phare en phare, amers au milieu de la lande, tenter de longer la mer au plus près la côte, côtoyer de petites maisons coquettes, au volets bleus ou bordeaux, sans portillons de PVC mais des barrières de bois, des murets noyés sous les plantes rampantes, des jardins bichonnés, pomponnés, minuscules mais au charme fou qui révèle l’amour des propriétaires pour leur île.
A cette saison, on croise quelques hordes de cyclistes, mais pas trop, deux ou trois groupes de randonneurs, quelques coureurs à pied, très peu de voitures, pourtant le bateau était plein à ras bord, les passagers se groupant sur le pont ensoleillé afin de mater la rade de Lorient et le fort de Port-Louis.
Le pique nique s’impose afin de profiter du paysage
Nous avons eu une journée sans vent, ce dernier s’est levé en fin de soirée pour chasser les derniers nuages, laissant un ciel limpide ; le retour par la côte Est, en situation d’abri, permet d’y échapper. Boire une bière en terrasse du bateau ivre à Locmaria face au large pour clôturer la randonnée donne l’impression d’être en vacances et laisse un goût de plénitude.
Bref, génial !
Chroniques de Bretagne