Une Île en héritage : "mal au coeur"
3 commentaires
Par David S.M.
Pas difficile, quand on applique un écrémage économique comme le font les sociétés actionnaires comme Véolia.
Quand la vie courante devient hors de prix, et que de fait, seules les familles plus qu’aisées peuvent se permettre un tel train de vie, pas étonnant que l’île prospère. Quand une seule famille monopolise le marché pétrolier à outrance, rien d’étonnant non plus. Ca reviendra bientôt moins cher de passer une semaine en vacances que de faire sa pelouse !!!
A l’heure où l’Etat se désengage et les impôts locaux flambent. Fonctionnaire de base, il y a quelques années, j’aurais pu travailler sur l’île dont je suis originaire, mais les postes ont fermé. Alors non, désolé, quand je vois la tournure que prend la vie là-bas, quand je vois l’état déplorable de l’île qui n’est devenue ni plus ni moins qu’une extension de Beauval, ses routes qui font passer le sol martien pour un tarmac d’Orly, leurs abords à l’abandon, j’ai mal au coeur.
David.
Vos commentaires
# Le 24 janvier 2017 à 12:12, par Anita
Bonjour David
Et merci d’avoir écrit un texte clair et argumenté.
Permettez-moi néanmoins de préciser quelques points plus faciles à détailler quand on vit sur l’Île et qu’on se tient au courant au moyen de la presse et des réunions publiques.
Nos lointains liens familiaux et le souvenir que je garde de votre grand-père Laurent, caché par mes parents avec ses deux cousins, parce qu’il était parmi les rares réfractaires au STO groisillons, m’y autorisent. Votre grand-mère Jacqueline avait également gardé le souvenir de ces liens et je ne manquais pas de l’embrasser à chaque fois que je suis passée à l’EHPAD où elle a côtoyé sa cousine Rose.
Voici donc les précisions que je peux apporter :
L’écrémage économique de Véolia est la conséquence de choix politiques et ces choix politiques dépendent des votes des Groisillons qui élisent régulièrement par exemple un conseiller départemental opposé au choix de régies directes pour les services utiles à la population, que l’on parle des transports maritimes ou de la gestion de l’eau (celle-ci sera reprise prochainement par la commune).
L’Île ne prospère pas ! C’est bien là le danger de ces émissions quasi-publicitaires diffusées sans débat contradictoire. L’incidence des augmentations de tarifs sur le commerce groisillon a à peine été abordé. Il est vrai que lorsqu’elles touchent des produits de luxe destinés à l’exportation continentale, cela en touche une sans faire bouger l’autre chez les bénéficiaires de ce qui semble vu des studios parisiens profiter à l’ensemble de l’Île.
Pourquoi la fermeture ou la vente de plusieurs restaurants n’a-t-elle pas été évoquée ? Parce que cela contredit l’image choisie ? On comprend fort bien que les élus essaient toutes les opportunités pour attirer des entreprises sur l’Île mais elles découvriront vite le mauvais coup mitonné par Goulard et qui pèse sur la vie quotidienne des Groisillons.
Ce que vous appelez le "marché pétrolier" est régi par les services de la concurrence qui n’autorisent qu’une seule station sur l’Île. Si les stations des grandes surfaces vendent à prix coutant pour attirer le chaland, il ne peut en être de même pour un commerçant indépendant.
Les postes de salariés du tertiaire public (EDF, les Phares, La Poste) ou équivalents (banques par exemple) disparaissent comme partout au rythme des progrès des nouvelles technologies. Pour le coup, la politique locale n’y est pour rien.
Il n’en est évidemment pas de même pour l’état des routes. Il a été fait le choix pour des raisons électoralistes il y a fort longtemps de goudronner superficiellement quasiment l’ensemble des chemins groisillons plutôt que de procéder par étapes et faire l’une après l’autre de véritables routes avec les assises solides que cela nécessite. Des monceaux de nos impôts locaux ont été engloutis par la suite pour y faire du raccommodage au coup par coup et cela ne tient pas ! Un projet cohérent de réfection est sur les rails. Les dotations supplémentaires prévues vont permettre que cela se fasse sur qq années sans augmentation des impôts locaux.
Quant aux abords, je crois deviner que vous parlez des bas côtés qui paraissent mal entretenus aux citadins. C’est le fait d’une protection de la biodiversité qui limite drastiquement les tontes en nombre et lors d’époques favorables. La biodiversité est un atout touristique non négligeable pour l’Île et les habitants conscients ne se plaignent pas des efforts à consentir pour son maintien.
Je vous encourage à lire les compte-rendus des réunions des Conseils municipaux (site de la mairie). On y trouve quelquefois les explications des décisions prises pour la commune.
AM
# Le 25 janvier 2017 à 12:07, par Anita
Merci pour votre commentaire.
personnellement, ce qui m’a le plus choqué c’est qu’on montre Haliotis, la boutique de Guiader mais … la future fumaison construite l’an dernier et qui va ouvrir prochainement ... que nenni …
Et pourtant, c’est une initiative de jeunes entrepreneurs,… et, il ne fallait pas beaucoup se déplacer pour filmer et en parler … puisqu’elle est entre les 2 bâtiments …
Pourquoi avoir « coupé » les images en passant devant ?...
Je m’interroge …
Martin S.
# Le 31 janvier 2017 à 10:37, par Anita
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/10-_Guide_zero_pesticides.pdf