"Anita, de Groix"

"Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire"

Un parc photovoltaïque sur l’île ?

Publié le 14 mai 2022 à 06:04

La municipalité d été sollicitée par un entrepreneur privé portant un projet de parc photovoltaïque sur l’île. Le maire : « Cette société est accompagnée par la banque des territoires. Elle porte son projet sur cinq à six hectares de terrains agricoles non exploitables car situés dans un périmètre de protection de forage. La production électrique « correspondrait aux besoins de l’île sur l’année. »

Ouest-France 13/05/22

Commentaires :

  • Il faut savoir que l’état subventionnes la pose des panneaux solaires que ce soit pour des particuliers ou des entreprises. Si chacun produit pour sa propre consommation, on n’a pas besoin d’une entreprise privé.

    Marie Le Pabic

  • Je trouve le thème de l’article attrayant, et suis plutôt assez d’accord avec vous Marie.

    Un peu d’accord sur la place des panneaux PV sur les toits pour une conso perso.

    Après, niveau esthétique, ça ne va pas enthousiasmer ceux qui beuglent déjà contre les éoliennes en mer (mais pas contre la centrale nucléaire, puisqu’elle est à plusieurs centaines de kms de chez eux).

    Beaucoup plus d’accord sur le fait qu’il n’y a pas besoin d’une entreprise privée.

    Des expériences ont déjà vu le jour de parcs PV sous forme de Société coopérative d’intérêt collectif (Scic).

    la population est impliquée de A à Z dans le projet, le financement est participatif, les sociétaires sont majoritairement des habitants du territoire, et la gouvernance est locale.

    Outre l’avantage pour les habitants de se réapproprier la question de leur énergie (ce qui est encore tabou en France face au rouleau compresseur d’EDF), on « sort de l’équation » la société privée et sa (forcément) rentabilité capitalisto-mortifère.

    Pas complètement idiot, quand on sait que pour avoir une chance de sauver le climat, on doit justement sortir du capitalisme…

    Voir icile parc solaire citoyen de Céléwatt.

  • Le projet en cours nécessite une modification du PLU... j’ai comme l’impression que si la démarche d’installation était privée, cette modification deviendrait impossible ...

  • Bon, ben, on va attendre les prochaines minicipales...

  • Alors pour les usagers qu’est ce qui va changer ? On ne paiera plus l’électricité ? ou à qui ?
    Pat

  • Bonjour Pat,

    un début de réponse à tes questions se trouve dans la « Foire aux questions » du site Céléwatt.

    Pour CE cas précis, sous la forme de cette société coopérative, toute l’énergie produite est vendue à Enercoop (fournisseur coopératif d’électricité qui s’approvisionne auprès de producteurs locaux).

    L’ensemble de l’énergie produite sur place est « mélangée » au réseau d’Enedis, mais réinjectée au circuit consommateurs au plus près du territoire de production (consommateurs qui la rachètent donc).

    Libre à chacun de faire, ou pas, d’Enercoop son propre fournisseur d’électricité…

    Toujours pour ce cas précis, les sociétaires peuvent recevoir des dividendes (mais ce n’est pas la vocation première d’une Scic). Un peu plus de 50 % des bénéfices du parc doit être réservé chaque année pour le fonctionnement (toujours pour ce cas précis).

    Les sociétaires sont éligibles aux dispositifs de réduction d’impôts.

    Pour terminer, pour un petit parc solaire, pas besoin d’une zone constructible. Le préfet autorise le projet s’il est compatible avec le SCOT.

  • Renseignements demandés il y a quelques jours, et qui m’arrivent à l’instant :

    Bonjour,

    Voici quelques éléments sur base de l’expérience de notre coopérative :

     nous sommes une SAS (société par actions simplifiée) sous statut de Scic, d’où notre obligation de mettre en réserve 15 % du résultat (comme toute coopérative) puis 50 % des 85 % restant en tant que Scic, soit 57,5 % du résultat mis en réserve ; d’autres projets citoyens Enr sont de simples SAS, donc sans cette obligation de mise en réserve ;

     à l’origine du projet, nous avons promis un rendement de 0 % ou un peu plus ; nous sommes aujourd’hui 520 sociétaires dans une région rurale peu peuplée ; le rendement financier n’est donc pas l’élément central d’adhésion à notre projet ;

     ceci dit, nous nous inscrivons dans l’économie sociale et solidaire (pas dans la gratuité d’une association) ; nous avons donc annoncé viser un rendement supérieur à celui des livrets d’épargne, et si possible de l’ordre de l’inflation + 0,5 % (mais l’inflation était très faible il y a 5 ans) ;

     en pratique, notre Scic est bénéficiaire depuis sa première année de production, met les 57,5 % en réserve en tant que Scic... et met aussi le reste en réserve pour reconstituer la subvention d’équipement reçue de la Région (ne pas distribuer au privé de l’argent public) ; mais d’ici deux ans sans doute, cette mise en réserve de la quote-part de subvention sera inférieure au solde restant après les 57,5 % de réserves obligatoires ; nous pourrons donc commencer, si l’AG l’approuve, à distribuer un dividende ;

     par ailleurs, nous vendons notre électricité à Enercoop hors mécanisme de soutien public ; nos sociétaires sont donc éligibles à la réduction d’impôt "Madelin", égale à 18 % ou 25 % selon les années, du montant investi.

    En résumé :

     sur les 7 premières années, nous ne distribuerons probablement pas de dividende mais ceci résulte d’un choix doublement éthique : avoir opté pour un statut de Scic et reconstituer les quoteparts de subventions ;

     mais sur ces mêmes 7 années, ceux de nos sociétaires imposables sur le revenu auront bénéficié d’une réduction d’impôt de 18 ou 25 % du montant investi, soit l’équivalent d’un dividende de 2,6 à 3,6 %/an ;

     à partir de la 8eme année, nous distribuerons probablement un dividende, d’autant plus facilement que les réserves faites les 7 premières années nous permettent d’envisager sereinement la construction et le financement d’un troisième parc villageois.

    Qui plus est, la prise de part dans une Scic permet aussi de souscrire à des Comptes Courants d’Associés (CCA) qui eux, assurent, un rendement garanti (de l’ordre de 2 à 5 % actuellement selon les projets).

    In fine, le rendement financier n’est pas la motivation principale d’une Scic Enr mais il est tout à fait possible de garantir aux sociétaires une combinaison (propre à chaque projet) entre dividende annuel/CCA/réduction d’impôt qui assure à chacun.e le bon emploi de son épargne par rapport à un classique livret bancaire, avec en prime le sentiment d’être utile pour la planète et les générations futures.

    L’association nationale Energie partagée et ses associations régionales membres pourront vous apporter plus d’information sur l’épargne citoyenne.

    Espérant vous avoir été utile,

    bien cordialement,

    Bertrand Delpeuch, pour Céléwatt

  • "correspondrait aux besoins de l’ile sur une année" .Pour etre auto-consommateur et autonome il est nécessaire de brancher , en parallèle des panneaux solaires, des batteries-accus de fortes capacités pour remédier aux absences d’énergie la nuit et par temps couvert ; ce dispositif complémentaire est assez onéreux . jvk

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.
Les commentaires non signés (nom ou pseudo) ne seront pas validés !

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici
(Pour créer des paragraphes laissez simplement des lignes vides.)

L'agenda d'Henri
Webcam sur Port Tudy
Météo - Marée
Derniers commentaires :
Archives
Liens :
Autres sites amis :
Secours